[TEST] Riders Republic (PS5)

Conclusion

Riders Republics est un jeu vraiment chouette, simple d’accès et avec même des moments de grâce sur certaines épreuves. Pour autant, le jeu d’Ubisoft aurait mérité quelques mois de développement supplémentaires. La construction des carrières est confuse, il y a une pelletée de bugs, la technique est un brin décevant et certains modes de jeu en ligne frisent le grotesque. Un joyeux bordel qui mériterait un bon gros coup de balai avec une belle mise à jour. Mais bon, on s’y amuse, et c’est bien là l’essentiel

Alors que les amateurs de glisse et de tartiflette attendaient tous avec impatience la suite de Steep, Ubisoft et le studio d’Annecy ont préféré se mettre sur une toute nouvelle franchise avec Riders Republic. Une espèce de The Crew 2 à la montagne avec des concours de tricks à vélo, des balades à moto neige et même des courses en rocket Wing jusqu’à 64 joueurs. Si le résultat final se montre parfois très grisant, on reste face à un jeu incroyablement bordélique qui aurait bien mérité quelques mois de développement supplémentaires.

Jeu testé sur PS5 à partir d’une version fournie par l’éditeur

Test de Riders Republic : un joyeux bordel

C’est à la fin de l’année 2016 que les fans de poudreuses et de hal-pipe ont pu découvrir Steep, un jeu autour du Ski et d’autres sports extrêmes qui avait la particularité d’être en monde ouvert et d’offrir une zone de jeu suffisamment vaste pour s’y abandonner des heures durant. Et bien qu’il soit passé plutôt inaperçu, la qualité était au rendez-vous et le titre d’Ubisoft s’est forgé une jolie base de fans qui ont longtemps attendu et réclamé une suite. Ça tombe plutôt bien car on peut dire sans détour et sans trop se tromper que Riders Republic est la suite spirituelle de Steep. Mais en plus de faire du ski, du snowboard et de lécher les falaises en wingsuit, le jeu nous offre la possibilité de s’embarquer dans de folles courses à vélo dans des décors tous plus splendides les uns que les autres. En fait, on peut dire que Riders Republic reprend la philosophie du sympathique The Crew 2 en la transposant en plein cœur de la nature et sans véhicule motorisé. On a même le droit à une très grosse pincée de Forza Horizon et son esprit coolesque censé faire de l’œil aux joueurs les plus jeunes. On dit bien censé car Riders Republic en fait tellement des caisses qu’il rate un peu sa cible. Loin de nous l’envie de jouer aux vieux cons, mais le jeu tape sur le système dès les premières heures et a même un côté usant, aussi bien sur le ton utilisé que sur la façon de proposer les choses. La carte ressemble à un sapin de Noël qui clignote, il y a des modes et des sous-menus dans tous les sens et on nous parle comme si on avait à peine dix ans pour nous expliquer durant 10 bonnes minutes des choses complètement anodines. En clair, Riders Republic souffre de ce mal qui ronge les jeux Ubisoft depuis ces dernières années.

test de riders republic sur PS5. Course à vélo

Trop de contenu, tue le contenu ?

S’il y a bien une chose qu’on ne reprochera pas à Riders Republic, c’est son manque de contenu. Déjà, parlons de l’aire de jeu qui se matérialise par une carte tout simplement gigantesque. On est plongé dans une région fictive qui s’inspire des grands espaces nord-américains avec des vallées verdoyantes, de hautes montagnes enneigées et des canyons arides qui nous rappelle la vallée de la mort et le désert du Nouveau-Mexique. On prend un pied phénoménal à s’y promener, d’autant plus qu’on trouve toujours un truc à faire à portée de vue comme un collectible à ramasser, un tremplin pour faire un jump d’anthologie ou bien l’une des très nombreuses épreuves du jeu. De ce côté-là, le jeu se découpe en plusieurs carrières dont la première se concentre sur la course à vélo et les concours de tricks en ski et snowboard. Ce n’est qu’après avoir gagné suffisamment d’étoiles qu’on peut débloquer d’autres carrières et ainsi avoir accès aux Rocket Wing, les tricks à vélo ou encore les courses de ski. Si Steep proposait un gameplay à mi-chemin entre l’arcade et la simulation, Riders Republic ne fait aucun compromis et propose un gameplay axé sur le fun avant tout. Peu importe la discipline, le jeu se montre vraiment plaisent avec une prise en main tout ce qu’il y a de plus immédiate. On pourrait tiquer sur une forte tendance au survirage en ski ou à vélo, mais une fois qu’on a pris ses marques, la courbe de progression est palpable et on s’améliore au fil des épreuves. Le jeu s’axe davantage sur les sensations, les lois de la physique y sont quasiment inexistantes avec des vitesses vertigineuses et des descentes à vélos complètement dingues du côté des canyons. Aussi, sans doute dans un souci d’accessibilité, le jeu offre deux types de gameplay qu’on peut changer à tout moment. Un premier axé sur la course avec un contrôle de la caméra et l’autre pour les tricks où le stick droit est là pour laisser libre court à l’imagination des joueurs les plus aguerris. De la même manière, il est possible d’activer ou non le repositionnement automatique après une série de tricks. Une option parfaite si on ne veut pas se retrouver une fois sur deux le cul dans la poudreuse ou les dents plantés sur son guidon lorsqu’on a un petit peu de mal à gérer l’atterrissage. De toute façon, Riders Republic est un jeu qui mise sur la simplicité avec un challenge qu’on doit soit même aller débusquer. Terminer une épreuve suffit pour la valider et il faut faire des actions spécifiques, comme terminer sous un temps imparti ou encore réaliser un certain nombre de figures, pour gagner des étoiles supplémentaires. Le système n’est pas problématique en soi, ça permet à tout le monde de s’amuser et Riders Republic a bien d’autres soucis sous le capot.

test de riders republic sur PS5. Une carte gigantesque

Techniquement faiblard

Tour d’abord, même si le jeu est à des années-lumière d’être moche, il reste assez décevant techniquement. On pourrait justifier ça avec l’immensité de la carte, mais en 2021 et avec ce qu’embarquent la PS5 et la Xbox Series X sous le capot, il y avait vraiment de quoi faire un peu mieux. Le jeu semble se contenter du strict minimum : des modélisations simples, des textures fades et sans parler de la distance d’affichage vraiment limitée compte tenu des jolies choses qu’il y a à montrer. Car si techniquement c’est décevant, artistiquement ce n’est clairement pas le cas. Comme nous vous le disions un peu plus haut, c’est un véritable petit bonheur de se promener dans l’univers du jeu et on a le droit à de très jolis panoramas. Certaines courses à vélo ont même de quoi filer des frisons tant la vue est sublime. Mais pour en revenir aux choses qui font tache, il y a aussi les problèmes de physique. Qu’on soit à vélo ou sur une paire de ski, la gestion des contacts semble assez aléatoire et on se prend souvent des sorties de piste à cause d’une pauvre brindille et il y a même de quoi se retrouver coincé contre un gros caillou sans arriver à s’en détacher. Pire encore, la physique du jeu s’amuse parfois à l’appliquer lors d’un rewind et on peut se retrouver propulsé en arrière lorsqu’on veut reprendre la course. Ça ne s’invente pas ! Tout ça pour dire qu’on comprend assez facilement pourquoi le jeu a été autant retardé et il y a même de quoi regretter qu’ils n’aient pas pris quelques mois supplémentaires pour peaufiner le jeu. Car on a tout de même cette petite sensation d’être face à un jeu pas vraiment terminé. Ne serait-ce que dans l’architecture des épreuves qui manque un peu de cohérence et surtout de liant et aussi dans la logique du jeu en ligne

test de riders republic sur PS5. Course à ski

Un sacré bordel

Riders Republic n’a rien d’un  MMO, mais on peut tout de même voir d’autres joueurs évoluer sur la carte à côté de nous. Non seulement il y a du monde, mais c’est surtout un gigantesque bordel ambiant. On voit des joueurs sauter, tomber et faire tout et n’importe quoi pour se diriger vers l’épreuve du coin. Car s’il est possible de tout faire en solo dans son coin, il y a de nombreuses épreuves en ligne. Comme les Massives Races où on se retrouve à pas moins de 64 joueurs dans des courses multi discipline. Alors, c’est assez drôle à vivre, mais là encore c’est un bordel sans nom. On ne voit strictement rien, la gestion des collisions est lunaire et on passe le plus clair de son temps à tomber si on n’a pas la chance de partir en première ligne. Des épreuves qui relèvent plus de la farce qu’un véritable défi. Aussi, un petit mot rapide sur la customisation de son perso et des achats in game qui poussent à faire chauffer sa CB. Il existe bien une monnaie virtuelle pour faire ses emplettes après avoir réalisé quelques prouesses sur la neige, mais les prix sont affolants et certains items et épreuves ne peuvent être qu’achetés avec de l’argent bien réel. Et ça, c’est vraiment petit.

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Marko
Marko
Maître des lieux. Développeur le joueur, joueur la nuit, mais surtout expert en bons plans

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