Quand on évoque le studio Rocksteady, on pense immédiatement à la trilogie Arkham sortie sur console et PC, trois jeux éponymes, tous ayant une réputation qui n’est plus à prouver. Après quelques années de silence et alors que tous s’imaginaient que Rocksteady était en train de préparer le jeu vidéo Superman Ultime, voici que sort Suicide Squad Kill The Justice League, un jeu à service, sous la houlette de Warner Bros.
Jeu testé sur PS5 à partir d’une version fournie par l’éditeur
Test de Suicide Squad sur PS5 : c’est nous les méchants !
Le principe de Suicide Squad est simple : on y incarne des vilains de l’univers DC Comics qui, sous la contrainte d’une bombe posée dans leur tête, doivent éliminer les membres de la Justice League dont l’esprit a été corrompu par Brainiac. Un scénario qui ne sert que de prétexte à la castagne et aux phases de tir dans un Metropolis fidèlement modélisé. Le jeu propose d’incarner quatre personnages au choix : Deadshot, Harley Quinn, King Shark et enfin Captain Boomerang. Tous ont leurs attributs et gameplay propres mais surtout une personnalité bien à eux, le tout doublé de façon fort belle en français.
Jouer les Suicide Squad ?
Sur le papier, ça semble assez particulier, d’autant plus que lors de la révélation du jeu, personne ne voulait jouer les Suicide Squad. Bien au contraire, cela fait des années maintenant que nous attendons tous le jeu ultime Superman, et pour une fois qu’il réapparaît dans un jeu, il faut le descendre. Bien évidemment, si jouer les méchants de l’histoire peut sembler repoussant, manette en main, Suicide Squad a de sérieux arguments à mettre en avant.
Dans un premier temps, il faut avouer que le jeu est un plaisir de gameplay. Les personnages se dirigent facilement, voltiger en plein Metropolis est grisant. Les phases de tir sont précises et dynamiques. Vraiment, on s’amuse, manette en main, et les premières heures de jeu sont vraiment agréables. D’autant plus que, contrairement à ce qu’on aurait pu imaginer, le titre de Rocksteady n’est pas dépourvu de cinématiques et d’histoire. Même si de longues pauses sont de la partie, l’histoire reste agréable à suivre et les événements racontés feront plaisir aux fans de l’univers DC.
Résolument next-gen
N’ayons pas peur des mots, Suicide Squad est magnifique. Rocksteady nous livre une fois de plus un quasi sans-faute sur l’aspect technique. Non seulement le jeu est beau, mais il se joue en monde ouvert et le tout sans jamais faiblir. L’animation tourne sans broncher malgré les nombreuses explosions et autres effets de particules.
Sur le plan technique, difficile de prendre le jeu en défaut, même constat pour sa bande sonore et, comme mentionné plus haut, son doublage français à la hauteur. De plus, le jeu regorge d’humour et on s’attache rapidement aux personnages, mention spéciale à King Shark, tout simplement exceptionnel dans ce jeu.
Ça tourne en rond
Hélas, on ne peut pas en dire autant de la boucle de gameplay et c’est bien là le principal défaut du titre. Le jeu est très, voire trop répétitif, sur de longues sessions, l’ennui guette rapidement et on se lasse clairement des objectifs qui tournent en boucle. C’est tout le souci du genre jeu en service qui nous explose à la figure en pleine partie. Le jeu peine clairement à se renouveler et l’absence de nouveauté au cœur du gameplay et de ses objectifs pousse clairement à l’abandon.
L’avenir du jeu
Reste maintenant à savoir comment va se dérouler l’avenir du jeu et plus précisément du studio. Suicide Squad n’a pas remporté un franc succès et le nombre de joueurs sur le jeu diminue de jour en jour. La preuve d’une certaine lassitude, Marvel’s Avengers avait déjà subi un tel déclin et il a fini par être abandonné par ses créateurs.
Il faut désormais attendre de voir ce que Rocksteady va faire de son bébé : continuer de le peaufiner, ajouter du contenu ou le laisser disparaitre ? Il serait intéressant de voir ce qu’ils seraient capables de faire avec la Justice League désormais, même si, diriger Superman dans un jeu vidéo ne semble pas être une priorité chez Warner.