Malgré un logo tout mignon qui donne l’impression d’être face à un énième party game, Happy Birthdays est en réalité un god game où l’on nous donne comme mission de créer l’espèce humaine à partir d’un têtard, un peu d’eau et quelques millions d’années. Ah, et c’est aussi un jeu particulièrement ennuyeux.
Jeu testé sur Switch à partir d’un code fournie par l’éditeur
Lorsqu’on m’a donné l’opportunité de tester Happy Birthdays sur Nintendo Switch, je pensais naïvement tomber sur un party game qui pouvait me faire passer le temps dans les transports. C’est tout du moins ce qui se dégageait du logo, mais aussi du titre du jeu qui ne laisse pas spécialement présager d’être face à un God Game. Bien que je ne sois pas un grand amateur et spécialiste du genre, j’ai tout de même passé quelques nuits sur Cities Skylyne, j’ai acheté le collector de Spore à l’époque de sa sortie et j’éprouve une certaine tendresse pour la série Viva Piñata. Et justement, Happy Birtdays se rapproche des deux derniers. Bourré de couleurs et avec des créatures toutes mignonnes qu’on pourrait très bien gaver de bonbons avant de les accrocher à la branche d’un arbre, le jeu de NIS America nous demande de créer la vie en jouant sur la topographie d’un petit monde qu’on façonne avec amour. Mais malgré une direction artistique attachante et un pitch de départ intéressant, j’ai trouvé Happy Birthdays terriblement barbant passé la première heure de jeu. Et pour tout vous dire, je n’ai même plus envie d’y jouer.
Accompagné de Navi, une petite bestiole qui passe son temps à jacter pour nous expliquer les différentes fonctionnalités du jeu, notre mission principale dans Happy Birthdays est de créer l’espèce humaine. Et pour y arriver, il faut passer par des millions d’années d’évolution et créer tout un tas d’espèces animales aussi bien terrestres qu’aquatiques qu’on peut ensuite collectionner dans un ersatz de Pokedex en les scannant. Bien évidemment, le jeu ne résume pas qu’à ça et il faut créer toutes ces bestioles en jouant sur la topographie du monde qu’on façonne pour influer sur sa température ou son taux d’humidité. Pour résumer, les hautes montagnes font baiser la température de la planète pendant que les grandes étendues d’eau la font monter. Et c’est la combinaison de tous ces facteurs qui font qu’une nouvelle espèce fasse son apparition tandis qu’une autre s’éteint. C’est le cycle de la vie. En mode micro, on sculpte le relief de la carte, on crée des vallées, une montagne ou on agit sur la végétation tandis qu’en mode macro on accélère le temps pour regarder la magie opérer. Et puis c’est tout. Bien qu’on puisse étudier les différents facteurs qui induisent l’apparition ou la disparition de l’une des 200 espèces disponibles dans le jeu, le gameplay d’Happy Birthdays se révèle incroyablement creux et redondant.
Mignon, mais chiant
J’imagine que nombreux seront les joueurs à y trouver leur compte, je me suis moi-même surpris à m’amuser sur la première heure, mais la sensation d’avoir fait le tour du jeu arrive beaucoup trop vite à mon gout. Et ce n’est pas la présence d’un mode défi ou d’un mode libre en plus de la trame principale qui va changer les choses. De même, si le jeu propose un style visuel plutôt agréable avec de jolies bestioles et des couleurs chaleureuses, le jeu est techniquement limité avec pas mal d’aliasing et une interface brouillonne et parfois indigeste alors que ça devait justement être le plus de cette version Switch. Comme le dirait un grand homme du jeu vidéo : dommage, ratage.