Star Ocean est une série d’action-rpg née en 1996. Elle est composée au total de sept épisodes et The Divine Force est le dernier en date. Après un Integrity And Faithlessness assez bancal sur bien des aspects, il va sans dire que The Divine Force n’était pas des plus attendus. Une démo de quelques heures plus tard, la curiosité s’est transformée en impatience et on se demande s’il est au final « LE » Star Ocean qu’on attendait tous ?
Jeu testé sur PS5 à partir d’une version fournie par l’éditeur
Test de Star Ocean The Divine Force : un océan d’étoile…
L’histoire de Star Ocean The Divine Force commence lors d’une mission de transport de routine. Raymond Lawrence, capitaine du vaisseau, ordonne à son équipage de fuir suite à une attaque surprise de la fédération Pangalactique. Écrasé sur une planète peu évoluée, il va y rencontrer Laeticia, princesse de ses terres. À la suite d’un échange de bons procédés, les deux personnages vont faire équipe dans ce qui sera, à n’en pas douter, leur plus grande aventure. Le choix du personnage principal en début d’aventure a un impact sur certains passages du jeu. Rien de révolutionnaire en soi, mais si on tient à vivre l’intégralité du scénario, il sera obligatoire de finir le jeu deux fois.
Une aventure avec un grand A
Star Ocean est une franchise d’action RPG qui a connu des hauts et des bas. Le dernier opus en date n’a d’ailleurs pas su convaincre les fans de la première heure. Et il faut avouer que The Last Hope, sorti dans un premier temps sur Xbox 360, reste encore à ce jour une semi-déception. Dire que l’attente autour de The Divine Force était mitigée n’est pas exagéré. Après une démo techniquement en retard, mais ludiquement intéressante, la question était de savoir ce que vaut réellement ce nouvel épisode de Star Ocean. Le jeu prend la forme de n’importe quel A-RPG déjà existant où on parcourt des lieux plus ou moins vastes à la recherche de notre prochain objectif. Pour autant, ce nouvel épisode s’ouvre davantage, proposant par moments d’immenses plaines à parcourir et qui regorgent de secrets. Autre avantage, les combats sont instantanés, il suffit de foncer sur un adversaire pour activer l’affrontement sans aucun temps de pause, ni écran de chargement. Tout est parfaitement fluide.
Par ailleurs, les combats se déroulent en temps réel avec parfois un nombre assez important d’adversaires. L’IA qui nous accompagne se comporte selon notre configuration, libre, passive, active, ou défensive. Dans tous les cas, elle se comporte relativement bien même si nous avons noté, ici et là, quelques failles dans la gestion des soins. Mais globalement elle s’en sort très bien et il est toujours possible de changer de personnage à la volée pour palier à ce souci. Il est aussi possible de figer le temps durant les combats pour mettre au point une stratégie, se soigner ou encore utiliser certains objets. Petite précision, lors de l’utilisation d’une ressource, l’adversaire continue d’attaquer. Il est important de s’éloigner avant de chercher, par exemple, à se soigner. D’autant plus que le temps d’utilisation d’une herbe de soins ou d’un objet est assez long. Ce qui laisse notre personnage en position de vulnérabilité.
Un petit côté stratégique bienvenue qui dynamise encore plus les combats. Dans les grandes lignes, les combats de Star Ocean The Divine Force sont très réussis. Ils sont dynamiques à souhait, ça part dans tous les sens et c’est ultra jouissif à prendre en main. À noter qu’on a en notre possession un dispositif du nom de DUMA permettant d’utiliser un assaut cinétique. En gros, d’une simple touche, on fonce littéralement sur l’adversaire occasionnant des dégâts. Le DUMA sert aussi à l’exploration pour atteindre les lieux inaccessibles à pied ou encore pour flotter sur de longues distances quand on saute d’un endroit situé en hauteur. Tout est fait pour rendre l’exploration et les combats très attractifs et il faut l’avouer, jouer à Star Ocean The Divine Force est extrêmement plaisant.
Un point sur la réalisation
Star Ocean The Divine Force est vraiment très jolie par moments et propose des décors et une profondeur de champ assez bluffant dans certaines parties. On se sent parfois totalement écrasé par l’immensité des décors, un sentiment déjà vu dans Breath Of The Wild ou encore Xenoblade Chronicle 3. Le titre de tri-Ace propose deux modes graphiques. En mode performance, le jeu ne souffre, pour ainsi dire, d’aucun ralentissement. Mais en mode résolution, le framerate fait le yoyo et l’animation globale souffre beaucoup, ce qui n’offre aucun véritable intérêt.
Si la démo du jeu était très décevante sur le point technique, la version finale est rassurante. Pour autant, difficile d’être aussi clément avec le traitement des personnages du jeu et tout particulièrement Raymond, le héros. C’est simple, le pauvre sauveur de l’humanité n’a rien pour lui. Son design est sommaire, son doublage peine à convaincre et son visage inexpressif n’arrange rien. C’est un réel souci dans Star Ocean depuis l’épisode The Last Hope et il est dommage de voir que ça ne s’arrange pas avec le temps. Cependant, si le design des personnages n’est pas des plus réussis, le jeu est porté par une bande-son, signée par Motoï Sakuraba, une nouvelle fois exceptionnelle.
Un RPG accessible ?
Star Ocean The Divine Force propose trois types de difficulté, l’expérience en facile reste abordable, mais pas trop, en tout cas pas assez pour éviter de devoir farmer occasionnellement. Cela dit, le jeu met pas mal d’éléments à disposition pour faciliter la progression. Par exemple, il est possible de sauvegarder n’importe quand et on nous prodigue divers conseils durant notre partie. Enfin, comme chaque épisode de la série est unique, il n’est pas nécessaire de connaître la licence pour jouer à The Divine Force.