Alors que la licence WRC filera sous le giron de Electronics Arts en 2023, WRC Generations pourrait représenter le summum de la franchise sur console de salon. Dernier épisode développé par KT Racing, WRC Generations est le point culminant de sept années de bons et loyaux services. Après un WRC 10 assez décevant, il est légitime de se demander si KT Racing a mis tous les efforts nécessaires pour offrir un épisode ultime aux fans ou si au contraire ils n’ont assuré que le strict minimum.
Jeu testé sur PS5 à partir d’une version fournie par l’éditeur
WRC Generations : Une montagne de contenus
WRC Generations propose 21 étapes de rallye y compris les 13 étapes du championnat officiel. Ce qui nous donne le nombre astronomique de 165 spéciales au total, ce qui est tout simplement astronomique. On retrouve évidemment le mode carrière toujours aussi abouti, le mode saison, le mode course rapide et une multitude de mode multijoueur. Il y a largement de quoi faire, et on peut clairement dire que KT Racing n’a pas pris cet opus à la légère. C’est tout simplement, à ce jour, le jeu de rallye le plus complet jamais sortit et il devance même DIRT 2.0 et l’ensemble de ses DLC.
On retrouve cependant quelques spéciales issues des précédents volets, même si on regrette la disparition de la Pologne ou encore de l’Australie. Une absence regrettable, d‘autant plus que ces destinations ne seront pas ajoutées par la suite. Mais il ne faut pas bouder son plaisir pour autant car le jeu cumule tout de même 165 spéciales réparties sur 21 rallyes. C’est tout simplement colossal.
Un gain visuel indéniable
On peut dire que WRC Génération est une franche réussite d’un point de vue esthétique. On salue enfin la prise en charge du HDR qui permet d’avoir un rendu nettement plus réaliste, particulièrement lors des courses de nuit. Le jeu hérite d’une nette amélioration des textures, des effets de particules et de la gestion de la lumière. La modélisation globale des environnements a été revue à la hausse et ils regorgent de détails. Que ce soit pour la végétation ou les spectateurs, tout a été soigné dans les moindres détails. Ce qui fait aujourd’hui de WRC Generations, le plus beau jeu de rallye qui existe.
On peut d’ailleurs souligner le très bon travail des développeurs sur la modélisation des véhicules qui est extrêmement réussie. Pour autant, tout n’est pas parfait, surtout en mode performance où l’aliasing est trop prononcé à notre goût. Et le mode résolution est quant à lui à proscrire, car jouer à un jeu de course qui demande autant de précision à 30 FPS est une hérésie.
Du velours pour nos pads
Le gros point fort de WRC Generations réside sans aucun doute dans son gameplay et c’est sûrement le point le plus travaillé de ce nouvel opus. Après les collisions hasardeuses et les véhicules trop légers de WRC 10, on retrouve ici quelque chose de plus cohérent et plus réaliste.
Quelle que soit la surface pratiquée, le gameplay du jeu est un exemple à suivre. Les véhicules sont parfaitement jouables, on sent parfaitement le transfert des masses ou encore les aspérités de la route. Tout est mis en œuvre pour proposer la meilleure expérience possible, et manette en main, c’est un véritable régal. C’est évidemment accentué par une prise en charge exemplaire de la DualSense, qui, il faut l’avouer, apporte un réel plus en termes d’immersion et de sensation.
La distance de freinage a été revue à la hausse, ce qui nous oblige encore plus à anticiper. Les collisions sont moins fantaisistes, ce qui évite les têtes à queue systématiques en cas de choc comme c’était le cas dans WRC 10. Mais globalement, quel que soit le type de motorisation choisi (WRC Junior, WRC 2, WRC, ou encore les modèles hydrides, nouveauté de cette année) le plaisir de jeu est tel qu’on enchaine les spéciales sans voir le temps passer.
Une carrière qui fait du sur place
Si le rendu visuel et le gameplay forcent le respect, le mode carrière, lui, n’a pas bougé d’un iota depuis WRC 9. Même si c’est un mode archi complet qui propose, entre autres, de gérer son staff, la recherche et développement, le calendrier etc. On se prend au jeu assez facilement, mais l’absence de réelle nouveauté ne donne pas envie de s’y investir. D’autant plus que cette année encore, le passage par le championnat WRC 2 est obligatoire pour obtenir le droit de rouler en WRC.
Si cette décision est réaliste, devoir se farcir une année en demi-teinte sur des véhicules qui manquent de pêche n’est vraiment pas intéressant. Pourquoi ne pas simplement donner l’accès au championnat WRC dès le départ ? C’est une décision qui nous parait difficilement compréhensible. Surtout qu’il n’est pas non plus possible de jouer le championnat WRC en mode saison (sans la gestion de l’écurie). Là aussi, il faut effectuer au minium une saison en WRC 2.
Il existe cependant la possibilité de créer son écurie et son modèle de voitures avec une livrée personnalisée qu’on peut ensuite partager en ligne. Ce mode est plus immersif et faire grandir son écurie depuis le championnat WRC Junior ou WRC 2 est grisant.
WRC Generations : Le meilleur jeu de rallye ?
Inutile de tourner autour du pot, WRC Generations est, à l’heure actuelle, la référence du genre sur consoles et PC. C’est un jeu qui dispose d’un gameplay quasi parfait, d’une physique retravaillée et d’un contenu gargantuesque. Si on ajoute à ça l’énorme travail sur l’aspect visuel qui rend le tout très agréable à regarder, on tient là un véritable cadeau d’adieu de KT Racing pour ses fans. On espère tout de même que Codemasters, qui aura la lourde tâche de reprendre la licence, ne va pas en faire un jeu d’arcade festif comme Dirt 3 pour ne citer que lui.