[TEST] The Chant

Conclusion

The Chant ne sera pas le meilleur jeu d’horreur de l’année, même si les situations rencontrées au cours de notre partie furent, par moments, très réussies. Le jeu accuse un sérieux manque d’ambition aussi bien dans ses énigmes que les affrontements. Reste un récit agréable à suivre avec une ambiance maitrisée. Ce qui est déjà un très bon point pour un jeu développé par une toute petite équipe. D'autant plus qu'il est proposé à un prix très attractif

The Chant est un jeu d’horreur psychédélique à la troisième personne qui est développé par le studio Brass Token dont c’est le premier jeu. Avec une approche assez originale autour d’une secte, The Chant a visiblement tout pour plaire. Reste à voir si l’aventure vaut le détour.

Jeu testé sur PS5 à partir d’une version fournie par l’éditeur

The Chant
PS5
Date de sortie : Disponible
35,84€
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Test de The Chant : un havre de paix

The Chant débute avec une séquence cinématique qui nous plonge tout de suite dans l’ambiance. Suite à un prologue assez efficace dont nous tairons les évènements, on se retrouve dans la peau de Jess, une jeune femme qui, pour parvenir à faire le deuil de sa soeur, se rend sur une île en quête de retraite spirituelle. C’est d’ailleurs lors d’un rituel que les choses vont mal tourner. Alors qu’elle est plongée dans la pénombre, Jess va devoir faire face à ses plus grandes peurs pour mettre fin au rituel. 

L’histoire de The Chant est haletante, elle se laisse suivre sans le moindre mal et sait réserver son lot de surprises. Il est donc judicieux d’éviter d’en apprendre trop à son sujet. Ça tombe bien, nous n’irons pas au-delà dans son descriptif. 

[TEST] The Chant

Un vrai jeu d’horreur ? 

Vendu comme un titre d’horreur avec des éléments de survie (comme la gestion des ressources, mais on y reviendra plus tard), le titre de Brass Token propose surtout une ambiance maitrisée. Que ce soit dans le design des créatures ou encore le travail sur l’aspect sonore, inutile de dire qu’à plus d’un titre, The Chant sait faire peur. Ce qui est principalement du au fait qu’on y incarne madame tout le monde. Jess n’a rien d’une Claire Redfield ou de Jill Valentine, elle est dépassée par les événements et va tenter de s’en sortir avec les moyens du bord. Le tout en affrontant ses peurs, comme l’obscurité ou encore les insectes. Et le jeu sait parfaitement jouer sur ces points précis puisque Jess possède trois jauges : la barre de vie, celle du mental et une autre pour la spiritualité. 

En fonction des événements, la jauge de mental diminue plus ou moins fortement. Le seul moyen de la remonter est soit d’utiliser des plantes (qu’on ramasse ici et là sur l’île) soit de méditer à l’aide de la spiritualité. Ce qui fait donc diminuer la jauge correspondante, nous empêchant ainsi de trop en abuser. Et en parlant d’abus, la gestion des ressources est obligatoire pour espérer survivre dans The Chant. 

[TEST] The Chant

Il ne faut donc pas hésiter à explorer l’île et à ramasser tout un tas de collectibles, des plantes, des armes en passant même par des réceptacles qui permettent d’améliorer nos statistiques. On passe donc du temps, beaucoup de temps, à fouiller les armoires et les habitations vides de toute vie qui peuvent croiser notre chemin. 

Et tout ne serait pas si difficile sans la présence d’ennemis ou encore d’énigmes. On va, au fil de notre progression, tomber face à des créatures ou à divers puzzles. Le bestiaire du jeu étant très varié, on évite la redondance dans les affrontements. Certains ennemis sont composés d’insectes, d’autres sont des humanoïdes à tête d’animaux tandis que des derniers n’auraient pas volé leur place dans Starship Troopers. Sur ce point précis, le jeu réussi son pari haut la main, cependant, c’est malheureusement desservi par un système de combat bancal

Fuyez, pauvres fous !

Le système de combat de The Chant est assez sommaire, on se contente de bourriner notre adversaire jusqu’à ce que mort s’en suive. Le tout avec diverses armes faites maison, car il est obligatoire de les fabriquer à l’aide de ressources qu’on amasse sur notre trajet. On peut aussi s’aider des prismes dans certaines situation ou encore de sel (que les créatures détestent), voire d’huile qu’on enflamme par la suite. Dans les faits, les possibilités sont multiples, dans la pratique, les combats sont très ennuyeux et peu variés. Et quand on comprend que l’IA a beaucoup de mal à anticiper nos esquives, on se contente alors de fuir au maximum pour éviter de passer trop de temps sur les combats. Et même si certains sont obligatoires (comme les boss) jamais ils ne sont plaisants. Au pire on bourrine en esquivant au bon moment et ça passe tout seul. 

[TEST] The Chant

Le jeu propose plusieurs modes de difficultés qui influent directement sur la quantité de ressources reçues, tout en diminuant ou augmentant les dégâts infligés et reçus par nos adversaires. Mais on souligne la possibilité de rendre l’expérience très accessible ou un peu plus corsée, chacun y trouvera son bonheur. 

Un peu de réflexion ? 

En sus des combats, on retrouve quelques puzzles à résoudre. Sur ce point précis, hélas, on reste sur notre faim. On passe le plus clair de notre temps à multiplier les aller-retours pour récupérer une clé, un fusible ect. Non seulement le tout manque cruellement de variété, mais aussi de cohérence. Quel intérêt de forcer Jess à récupérer une clé pour ouvrir une porte, alors que la fenêtre sur le côté du bâtiment est ouverte ? Le genre de détails qui cassent un peu l’immersion. Dans les grandes lignes, la majeure partie des puzzles, qui au final n’en sont pas vraiment, se résument à chercher/trouver un objet pour ouvrir ou activer quelque chose. Ni plus, ni moins. Et c’est bien dommage.

[TEST] The Chant

Un mauvais survival horror ?

Si on met de côté les puzzles et les combats, que vaut réellement l’expérience The Chant comme survival horror ? Le titre propose une narration maitrisée et pleine de surprise, l’histoire est agréable à suivre, le tout étant bercé par une ambiance très réussie. On sent que le studio aime faire peur, et sur ce point, The Chant rempli parfaitement son contrat. Il est par ailleurs important de signaler que le jeu est réservé à un public avertit. Non pas qu’il plonge bêtement dans le gore comme The Quarry ou Until Dawn, mais certains passages peuvent heurter les plus sensibles.

Concernant la survie, outre la gestion des ressources, elle est minimaliste. Les herbes abondent et il est rare de tomber à cour d’armes ou de soins, tout du moins en difficulté normale. Il est cependant possible de durcir l’expérience en augmentant la difficulté du jeu, ce qu’on recommande chaudement.

[TEST] The Chant

Uniquement next gen 

Exclusif aux consoles de nouvelle génération et PC, The Chant propose un rendu en 4k et à 60 images par seconde. Il faut saluer les efforts effectués sur la fluidité du titre, ce dernier n’accuse aucun ralentissements. Tout comme on peut saluer le rendu des textures ou des éclairages de nuit très convaincants. Cependant tout est contre balancé par des faciès très peu expressifs ou encore quelques soucis de synchronisation labiale. Tout comme les sous titres très perfectibles. On y trouve de nombreuses fautes, mais surtout des erreurs de traductions. Rien d’alarmant en soit puisque une simple mise à jour devrait regeler le soucis. (toujours pas sortie au moment d’écrire ces lignes) réglera le souci. 

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The Chant ne sera pas le meilleur jeu d’horreur de l’année, même si les situations rencontrées au cours de notre partie furent, par moments, très réussies. Le jeu accuse un sérieux manque d’ambition aussi bien dans ses énigmes que les affrontements. Reste un récit agréable à suivre avec une ambiance maitrisée. Ce qui est déjà un très bon point pour un jeu développé par une toute petite équipe. D'autant plus qu'il est proposé à un prix très attractif [TEST] The Chant