Voilà maintenant quelques années que nous testons une des licences phare de Milestone, à savoir Monster Energy Supercross. Entre le troisième et le cinquième épisode, on avait pu constater une progression certes constante, mais peu flagrante. Avec ce sixième épisode, Milestone peut vraiment mettre un coup d’accélérateur pour faire un bon Holeshot. Mais sera-t-il suffisant pour éviter un accident dès le premier virage ?
Jeu testé sur PS5 à partir d’une version fournie par l’éditeur
Des graphismes datés qui commencent à fâcher
Dès la création de notre pilote, qui fait partie des premiers écrans de Monster Energy Supercross 6, on est confronté à la dure réalité de cet épisode. L’aspect graphique n’a pas changé (ou très peu) et il commence surtout à dater. Autant sur la précédente version on pouvait plus ou moins pardonner ce point dans le sens où les améliorations sur le gameplay prenait le dessus. Autant cela fait maintenant trois épisodes de suite que la licence est désormais disponible sur les consoles next-gen et ça commence sérieusement à être limite embarrassant.
Pour autant, Monster Energy Supercross 6n’est pas moche. Les motos sont plutôt bien modélisées, les circuits sont variés et les environnements aussi. Les animations sont correctes, fluides et le tout tourne à 60 images par secondes, même en 4K. Néanmoins, si le jeu n’est pas époustouflant, il n’est plus dans les standards actuels. Il suffit de jeter un œil sur les visages des pilotes qui sont ternes avec des expressions vides pour s’en apercevoir. Et je ne parle même pas du public lors de vos parties pour vous rendre compte que ce n’est plus possible à ce niveau-là. Clairement, il est temps que Milestone passe un cap sur ce côté-là.
Lire notre test de Monster Energy Supercross 5
Un gameplay quasi inchangé
Le gameplay de Monster Energy Supercross 6a très peu évolué également. Même si un temps d’adaptation est nécessaire comme dans chaque épisode, la prise en main est toujours bonne et la physique est de bonne facture. On garde toujours les rembobinages, les retours haptiques et les vibrations de la DualSense sur PS5, les scrubs, sauts et whips, les blessures lors des chutes, etc. Mais, comme dans le volet précédent, les collisions sont toujours les mêmes : l’avantage est trop souvent pour le joueur humain et on joue trop facilement la carte bourrin dans les virages serrés pour passer devant.
Un contenu un peu plus conséquent
C’est peut-être le point de Monster Energy Supercross 6 qui a le plus évolué (si on peut dire ça ainsi). Désormais, nous avons le choix entre trois expériences de jeu (qui correspond clairement à la difficulté de ce dernier) : accessible et immédiate, stimulante et grisante ou immersive orientée simulation. Tout est parfaitement détaillé et chacun trouvera son bonheur en fonction de son envie. On peut également noter le nouveau Supercross Park (qui correspond au mode « le Complexe »). Ce dernier propose cinq zones bien distinctes, des défis, des courses de motocross et de supercross, des collectables et bien sûr de quoi faire des entrainements de sauts et des dérapages. De plus, on a désormais le droit à du crossplay. Ce qui plutôt le bienvenu. On a toujours les pilotes et les motos officielles à jour pour l’année 2022, l’éditeur de circuit, mais également désormais un éditeur de graphique.
Malheureusement, à part ça, pas de nouveauté transcendante si ce n’est la présence d’une légende pour les explications de certains aspects du jeu en la personne de Jeremy McGrath. La carrière n’a pas évolué. C’est assez frustrant, car elle reste limitée et ce depuis plusieurs épisodes désormais. Même si l’aspect de gestion de sponsor, de blessures ainsi que l’arbre de compétences sont toujours de mise, on ne fait qu’enchaîner les courses sans vraiment d’enjeux.