Près de 6 ans après sa sortie, la compilation Metro Redux arrive aujourd’hui sur Nintendo Switch pour ceux qui auraient loupé la dernière correspondance. Mais que vous soyez resté sur le quai de la gare ou ayez fini dans une voie de garage après avoir fait le tour de la ville, c’est surtout une bonne occasion de retourner dans les tréfonds du métro moscovite bien affalé au fond de son canapé.
J’y ai joué sur Nintendo Switch à partir d’une version fournie par l’éditeur
Plus le temps passe et plus la Nintendo Switch s’installe comme la console des portages. Entre les rééditions de jeux de l’époque 16 bits et la seconde vie du catalogue de la PS3 / 360, voilà qu’elle se met aussi à accueillir des compilations du début de la génération. Car si l’année dernière nous avons été nombreux à embarquer dans le train de Metro Exodus pour une virée aux quatre coins de la Russie, c’est bien en tout début de génération qu’est sortie Metro Exodus. Une compilation réunissant Metro 2033 et Metro Last Light sur une seule et même galette et dont je vous parlais déjà en 2014. À l’époque, j’avais plus qu’apprécié le jeu, et même si la Switch dispose d’un hardware moins puissant que ses homologues, le résultat est particulièrement convaincant.
La ligne 13, mais en pire
Pour ceux qui ne connaîtraient pas la franchise, les jeux Metro sont des adaptations des romans de l’auteur russe Dimitri Glukhovski. On y suit les péripéties d’Artyom qui, comme les siens, doit tenter de survivre dans les sous-sols du métro moscovite suite à une guerre nucléaire qui a ravagé la surface de la planète. Et comme l’homme est un loup pour l’homme, il faut faire avec différentes factions plus ou moins fascistes en plus des radiations qui empoisonnent la surface et les différentes créatures qui y ont élu domicile au fil des années. Ainsi, les jeux Metro sont des FPS survivalistes à l’ambiance délicieusement oppressante où il faut se frayer un chemin en territoire hostile plutôt que foncer tête baissée. D’autant plus que les munitions sont une ressource tout ce qu’il y a plus de rare et la méthode frontale est souvent la stratégie la moins efficace. Pour en revenir au jeu à proprement parler, Metro Redux regroupe donc Metro 2033 et Metro Last Light ainsi que l’intégralité de leur DLC respectif. Et en plus d’une refont graphique pour Metro 2033, les deux jeux profitent d’une harmonisation du gameplay ainsi que l’ajout de deux modes de jeu pour privilégier l’infiltration ou la méthode bourrine, mais sans pour autant bouleverser l’expérience globale qui reste intacte. Tout ça pour vous dire que Metro Redux était un très bon jeu il y a six ans et qu’il l’est toujours aujourd’hui sur Nintendo Switch même s’il y avait de quoi craindre une version au rabais.
Le métro dans la poche
Techniquement parlant, la Nintendo Switch n’est pas un foudre de guerre. Et il suffit de s’arrêter sur une bonne palette de jeux, portages ou non, pour s’en convaincre d’un simple coup d’œil. Alors quand Metro Redux a été annoncé, il y avait de quoi craindre le portage bâclé avec une réalisation au rabais histoire de caler un nouveau jeu de plus au catalogue. Pourtant, la version Nintendo Switch de Metro Redux est tout sauf anecdotique et est même particulièrement convaincante. En plus de tourner plus que correctement, le jeu est visuellement très agréable même s’il n’atteint pas la finesse et le piqué des versions PS4 et Xbox One. Néanmoins, lorsqu’on joue en mode portable, il y a de qui avoir quelques problèmes de visibilité dès qu’on est dans des zones trop sombres à cause du manque de luminosité et aussi des reflets. On pourrait aussi parler du manque de précision dans les contrôles à cause des joycons, mais tous ces problèmes s’évanouissent dès qu’on passe en mode docké et qu’on joue avec la manette pro. Et pour rester sur les points qui fâchent, je trouve aussi que la partie sonore manque un peu de punch et de relief. Pour le reste, difficile de vraiment pointer du doigt cette version de Metro Redux qui vous permet de jouer à deux très bons FPS en mode portable ou confortablement assis devant votre télé. Et ça, c’est sans conteste la plus grande de ses nombreuses qualités.