[TEST] Horizon Forbidden West : Burning Shores

Conclusion

La note semble sévère mais elle est à la hauteur de notre expérience sur cet épisode. Incroyablement beau, il est un sérieux prétendant à la baffe graphique de l’année…Sans l’ombre d’un doute. Reste qu’en dehors de ça, le jeu propose une narration qui peine à convaincre et ne parvient hélas pas à se renouveler suffisamment. Peut-être n’étais-ce pas là le but premier de cette extension, mais tout aussi beau qu’il est, de notre point de vue, Burning Shores est surtout très dispensable.

Nous fêtions il y a peu la première année d’Horizon Forbidden West, un jeu que nous avons su apprécier en dépit de ses nombreux défauts. À peine le temps de souffler sa bougie, que débarque son extension baptisée : Burning Shores. Une nouvelle histoire qui pousse Aloy à prendre son envol vers une nouvelle région pleine de dangers. Avec son exclusivité PlayStation 5 (le DLC ne sort pas sur Ps4) et la promesse d’une réalisation ajustée, on est surtout en droit d’attendre de cette mise à jour quelques correctifs sur des défauts gênants présents sur le jeu de base. Et s, au final, Guerilla Games n’avait pas tout misé sur le rendu visuel au détriment du reste ?

Jeu testé sur PS5 à partir d’une version fournie par l’éditeur

Une suite directe

L’histoire de Burning Shores démarre directement après les évènements de Forbidden West, voir notre test du jeu. Aussi il est obligatoire d’avoir fini le jeu de base pour accéder à cette nouvelle histoire. On se retrouve alors du côté de feu Los Angeles dans une nouvelle région où résident de nouveaux ennemis et autres dangers.

Si on doit juger l’aspect narratif de ce DLC, force est de constater qu’il assure le strict minimum. Sans langue de bois aucune, l’histoire proposée par cette nouvelle aventure d’Aloy nous a laissé totalement de marbre. Il ne s’y passe rien de réellement passionnant, on a l’impression d’être face à un mauvais spin-off d’une série principale. C’est un sentiment désagréable qui nous accompagne durant les cinq heures demandées par cet épisode pour être bouclé.

Tellement beau que t’en chiale…

Cependant, si l’histoire de Burning Shores reste tout juste passable, il faut souligner le travail incroyable réalisé sur le rendu visuel. Libéré d’un potentiel portage PlayStation 4, le studio Guerilla Games s’est lâché et ça se sent. Tout est encore plus net avec des éclairages tout simplement fabuleux, un rendu des nuages à peine croyable et des textures à tomber à la renverse. Inutile de dire qu’on est probablement face au plus beau jeu à l’heure actuel, tout support confondu.

Mais tout aussi beau qu’il est, l’extension d’Horizon Forbidden West accuse quelques couacs techniques. On note un clipping étrangement très présent lors des séquences de vols ou encore quelques soucis de LOD ici et là avec des éléments du décor qui gagnent en détails en fonction de la distance à laquelle ils se trouvent. Ce sont des petites tares techniques surprenantes pour un titre de cette envergure. Et si elles n’entachent en rien le gameplay du jeu, elles restent hélas un poil décevant si on tient compte de l’absence d’une version PS4.

…Mais incroyablement générique

DualSense en main, on retrouve le gameplay du précédent titre mais aussi ses trop nombreux défauts. Si les affrontements restent jouissifs, l’exploration, quant à elle, est pénible. Il n’est pas agréable de parcourir le monde de Burning Shores. L’escalade est encore pénalisée par des scripts trop souvent ridicules et des animations qui manquent cruellement de détails.

On se retrouve parfois dans l’incapacité d’escalader un mur à peine plus haut qu’Aloy car le jeu décide qu’il faut contourner l’obstacle en question. Le sentiment de liberté prend un sérieux coup derrière la tête, tout est cloisonné et en dépit d’une proposition open world, l’escalade ou l’exploration accuse de nouveaux un sérieux retard. Fort heureusement on peut chevaucher une monture volante (qui a aussi la capacité de plonger sous l’eau), ce qui va permettre de prendre de la hauteur et d’avoir une réelle sensation de liberté.

Reste qu’à pied rien n’a changé et c’est regrettable. Bien évidemment, le tout est contre balancé par des combats qui, une fois encore, restent très plaisants. Mention spéciale aux nouvelles créatures présentes dans cet épisode, mais aussi et surtout à son immense boss. Ce dernier est probablement une de créature virtuelle les plus imposantes à affronter vu ces dernières années.

Le temps du changement ?

Nul doute qu’on retrouvera Aloy dans un troisième épisode, il serait peut-être temps d’accorder plus de liberté aux joueurs. Encore une fois ici, Burning Shores souffre du syndrome Ubisoft, une map, des points d’intérêts à aller voir, des quêtes principales et optionnelles mais encore et toujours le sentiment de faire la même chose. Bien que l’épisode soit assez court, on n’évite pas certains passages lassants ou redondant. Horizon n’est pas une mauvaise licence, bien au contraire, elle a un énorme potentiel, mais il va falloir travailler le fond maintenant que la forme est maitrisée.

On pourrait presque penser que nous n’avons pas apprécié cet épisode narratif supplémentaire, ce qui n’est pas le cas. Pour son tarif le jeu est ultra généreux, la nouvelle map est conséquente et elle propose son lot de quêtes et combats. Reste que nous aurions espéré que les quelques vilains défauts du jeu de base soient gommés dans cette extension.

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La note semble sévère mais elle est à la hauteur de notre expérience sur cet épisode. Incroyablement beau, il est un sérieux prétendant à la baffe graphique de l’année…Sans l’ombre d’un doute. Reste qu’en dehors de ça, le jeu propose une narration qui peine à convaincre et ne parvient hélas pas à se renouveler suffisamment. Peut-être n’étais-ce pas là le but premier de cette extension, mais tout aussi beau qu’il est, de notre point de vue, Burning Shores est surtout très dispensable.[TEST] Horizon Forbidden West : Burning Shores