[TEST] Dead Island 2

Annoncé il y a 9 ans, l’arlésienne Dead Island 2 est enfin disponible sur console et PC. Le jeu de Deep Silver était très attendu au tournant, et il faut avouer que d’avoir enfin cet opus entre nos mains nous laisse une drôle d’impression. Reste à voir si l’attente en valait la chandelle.

Jeu testé sur PS5 à partir d’une version fournie par l’éditeur

Test de Dead Island 2 : 9 ans plus tard…

On prend les mêmes et on recommence, dès le début de partie le jeu nous propose de sélectionner notre personnage. Chaque protagoniste à ses avantages et ses inconvénients, il est important de bien choisir car une fois notre héro sélectionné, il est impossible d’en changer. Les personnages ont tous un look atypique, avec des personnalités fortes. Encore une fois, bien que gore et monstrueusement violent, Dead Island 2 ne se prend pas au sérieux et nous le prouve dès la cinématique d’introduction.

Dead Island 2

PS5

Date de sortie : Disponible

47,99€

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Quand on parle d’arlésienne on entend souvent des attentes démesurées avec le jeu de base. On se souvient de la douche froide procurée par Duke Nukem Forever, pour ne citer que lui. Au final Dead Island 2 révolutionne-t-il la franchise ? La réponse est non, Dead Island 2 fait surtout ce qu’on attend de lui : Du Dead Island mais avec 9 ans de retard.

Plus open que world

Le studio Deep Silver a eu cette idée folle de ne pas faire de Dead Island 2 un jeu en monde ouvert. Au contraire, ce sont de nombreux quartiers qui sont accessible au cours de l’aventure. Ces derniers de taille variable restent suffisamment grands pour s’y amuser. C’est un choix qui peut surprendre à l’heure ou la majorité des jeux ont tendance à s’ouvrir de plus en plus. Mais ça permet à Dead Island 2 de conserver un level design maitrisé et surtout d’éviter toutes les tares techniques que peuvent procurer un open world. On retrouve donc divers quartiers assez conséquents qu’il est plaisant de parcourir, de jour comme de nuit.

Visuellement le jeu est assez joli mais surtout parfaitement fluide. La physique des démembrements sur les zombies est ultra réaliste, il en résulte des moments gores assez important. Clairement non, Dead Island 2 n’a pas volé son 18+. Les têtes, membres et autre morceau de corps ou de visages volent sous nos coups, ça gicle de partout c’est viscéral et surtout jouissif.

Distributeur officiel de patate

Très certainement le point le plus positif du jeu, démonter du zombie par kilos est fun. On s’amuse, ça arrive de partout, on esquive, utilise les éléments du décors ect…C’est un jeu qui manette en main parvient à nous faire ressentir une réelle sensation de carnage. Même s’il faut l’avouer Dead Island 2 n’est pas un jeu facile.

Qu’on soit bien clair, il n’a rien d’insurmontable mais à l’instar des précédents opus de la licence, il n’y a pas de choix de difficulté en début de partie. Rapidement le jeu devient exigeant surtout si on omet la recherche de plans, composants ou autres pour améliorer son équipement. Un passage vers les quêtes annexes est aussi indispensable pour glaner de l’expérience ici et là.

Evoluer dans Dead Island 2 permets de débloquer des cartes qui attribuent des bonus, parfois ces bonus plus intéressants imposent aussi un malus, les choix sont importants, la prise de risque est récompensée, mais à quel prix ?

Autre fait, notre personnage monte de niveau en cours de partie. Chaque montée en niveau augmente la vie, l’endurance, la force ect…Reste qu’il peut y avoir une contrepartie frustrante dans la montée en expérience, le level scalling des ennemis.

Pour faire court, peu importe votre niveau, vos adversaires auront toujours le même que vous, voir un ou deux niveaux de plus. L’intérêt ? Eviter que le farm de points d’expériences ne rendent l’aventure trop facile. Ce n’est pas inédit, ni dans la franchise, ni dans le jeu vidéo au global. Ça reste cependant une option que nous aurions appréciés pouvoir désactiver.

Ça rend par moment la progression du jeu frustrante et si les divers points de contrôles sont bien placés, ça ne permet pas pour autant d’éviter la frustration lors de certaines sessions.

Il aurait été judicieux de proposer quelques options d’accessibilité visant à aider les joueurs moins doués manette en main. Certains jeux l’ont très bien fait comme Sifu dernièrement ou encore Steel Rising.

Un peu trop générique ?

S’il est séduisant manette en main, Dead Island 2 demeure hélas nettement moins amusant dans sa progression. Les objectifs se suivent et se ressemblent tous, on passe notre temps à effectuer des missions identiques pour progresser.

Ça manque clairement de variété et l’ennuis s’installe hélas trop rapidement. On prendra toujours du plaisir sur les affrontements ou le craft, mais pour ce qui est de la campagne en elle-même, c’est un carton rouge.

A titre de comparaison, le très perfectible Dying Light 2 propose une aventure nettement plus variée, pareil pour un certain Far Cry 6…Oui, un titre Ubi Soft.

Dead Island 2 nous ramènes quelques années en arrière, à une époque où les jeux proposaient une premiére heure séduisante avant de sombrer dans un vaste néant. L’époque d’antan ou l’on choisissait encore nos jeux en fonctions des images présentes sur les boites. C’est vraiment dommage car le titre propose des personnages intéressants mais ils sont là aussi très mal utilisés.

L’histoire du jeu reste d’une banalité à s’en claquer la tête dans les murs. Il ne se passe rien, on a tout simplement pas envie de continuer l’aventure puisque jamais le titre ne parvient à nous tenir en haleine. Que reste-il au final à Dead Island 2 ? Des combats jouissifs, un mode coop très amusant, mais en dehors de ça, pour une arlésienne, Dead Island 2 ressemble plus à un mauvais rêve.