La série Football Manager est une référence dans le monde footballistique depuis des années. Même s’il y avait certaines années où la série se ressemblait, plus le temps passe, plus la série frôle la perfection. Mais qu’en est-il de son tout petit frère, Football Manager Mobile, destiné aux tablettes et smartphones ? Est-il lui aussi toujours une référence dans le marché des jeux mobiles cette année ?
Jeu testé sur Android à partir d’une version commerciale
Prise en main toujours optimale
La navigation se fait toujours de manière tactile. Comme d’habitude, il suffit de tapoter un joueur, une équipe, un nom de staff, etc. directement pour accéder aux informations.
Différents onglets sont répartis sur l’interface et ces derniers cachent en général des sous-onglets intelligemment bien regroupés. En dehors de ces onglets, il est possible de glisser d’un écran à un autre en glissant son doigt de la gauche vers la droite et vice-versa.
Seul petit défaut toujours présent (si on peut en trouver un) pour les petits écrans de smartphones ou tablettes, c’est le bouton « Continuer ». Ce dernier se situe en haut, à droite. On peut éventuellement le tapoter sans faire exprès et qui passe à la journée ou à l’action suivante sans confirmation. Ce qui peut être frustrant si on n’a pas sauvegardé récemment.
Interface et cadre avec peu de nouveauté
Au niveau de l’interface, pas grand-chose de nouveau à signaler non plus. La couleur de fond a changé cette année pour un violet foncé. On aime… ou pas. En revanche, un point qui reste très inquiétant et ce depuis des années maintenant c’est le moteur graphique des matchs. On a toujours des petits cercles qui bougent sur un carré vert. Même si on a la possibilité de changer le moteur du match dans les paramètres en « amélioré », ça a toujours été un point « secondaire » de la série toutes versions confondues. Le moteur des matchs n’a jamais excellé dans ce domaine et cette année, la version mobile ne déroge pas à la règle malheureusement.
Enfin, dernier petit point sur le moteur du match de ce Football Manager 2021 Mobile : la vitesse temps morts (vitesse entre les temps forts et le match). Elle est toujours beaucoup trop rapide pendant les matchs sauf si on place le curseur entre 0 à 35 %. Passé ce seuil, les minutes passent beaucoup trop vite au point où vous n’avez pas le temps de faire un remplacement ou un changement tactique.
Contenu toujours très correct
Si Football Manager 2021 Mobile ne bénéficie pas de toutes les ligues que ses grands frères, son offre n’est pas du tout ridicule. Loin de là même. Avec 24 pays de championnats cette année au choix. Soit un total de 63 championnats jouables dont 3 nouveaux de plus que l’opus précédente (le Mexique, l’Argentine et le Canada). Pour rappel, dans les versions « classique » et « Touch », il y a 52 pays de championnat (soit un total de 117 championnats jouables) disponible. C’est un peu moins que la moitié mais sachant qu’il y a sûrement des championnats qui ne vous intéresseront pas, vous aurez quand même de quoi enchaîner et changer d’horizons.
Malheureusement et comme d’habitude sur la version mobile, vous êtes toujours limité à 4 pays maximum. Même moins selon votre appareil (avec possibilités d’intégrer les divisions inférieures lors du choix des championnats de votre partie). On aurait aimé que cette limite soit plus élevée surtout que cela fait des années qu’elle est imposée. On regrettera également l’absence de certains pays majeurs comme le Brésil, l’Autriche, l’Ukraine ou encore la Suisse par exemple qui est sûrement dû aux problèmes de licence.
Licences et base de données honorable
En parlant des licences, il ne faudra pas s’attendre non plus à avoir toutes les vrais écussons, maillots et autres (comme pour la version « classique » et « Touch » aussi d’ailleurs). Même si ce n’est pas dérangeant pour notre expérience de jeu, pour l’immersion, c’est toujours un petit plus.
En ce qui concerne la base des données, il est surprenant de voir qu’il n’y pas de « si grand écart » dans ce Football Manager 2021 Mobile que ses grands frères (toute proportion gardée bien sûr). Par exemple, j’ai choisi 4 mêmes nations avec les mêmes divisons sur les versions « classique », « Touch » et mobile, en l’occurrence la France, l’Angleterre, l’Allemagne et l’Italie avec la base des données réduite.
On arrive à 29510 joueurs sur les versions « classique » et « Touch » contre 23000 joueurs sur la version mobile. Soit « à peine » un écart de 6510 joueurs. Même si on met la base des données étendue, on monte à 35410 joueurs. Soit un écart de 12410 joueurs contre la version mobile. Même si ces nombres restent significatifs, ils n’en demeurent pas moins très corrects surtout pour des smartphones et des tablettes alors qu’on aurait pu s’attendre à bien pire que ça.
Une boutique limite… scandaleuse
Parlons des différents modes de jeu. Car oui, il y en a toujours 3. Le mode carrière classique, le mode « Mon club » qui permet de créer son propre club et de l’ajouter à une ligue du jeu et le mode défi qui, comme son nom l’indique, vous met en défi sur différents scénarios comme par exemple d’éviter de subir une défaite lors du reste du championnat déjà entamé.
D’ailleurs, pour ce dernier mode, vous aurez accès « que » à 4 défis sur 7 possibles. Si on veut accéder aux autres défis, il faut les acheter en boutique. Ce qui amène un très gros point noir : les microtransactions de ce Football Manager 2021 Mobile. Compté 2.29 EUR pour le pack défis en plus des 9.99 EUR du jeu en lui-même. Pire : si on veut acheter tous les articles non consommables de la boutique, le jeu propose un pack total à 16.99 EUR !!!
Très sincèrement, j’ai pensé au début à un bug tellement que c’était irréaliste. Déjà que le jeu en lui-même coûte 9.99 EUR et souffre un peu de la comparaison de contenu avec ses grands frères. Si en plus vous ajoutez cela des microtransactions de la sorte, ça en devient incompréhensible. Fort heureusement, ces consommables de la boutique ne sont pas obligatoires. Cela fait quand même une grosse tâche sur le contenu du jeu.
Enfin, pour terminer avec le contenu, sachez qu’il n’y a toujours pas de mode en ligne. Même si, dans l’avenir, il serait intéressant de voir si Sports Interactive décideront de se pencher là-dessus un jour ou l’autre.
Entraîneur ou manager général ?
Football Manager 2021 Mobile reprend les mêmes bases que son opus précédent et la peaufine un peu plus cette année au niveau de la simulation de gestion. On peut noter l’amélioration des tactiques beaucoup plus pointu. Des formations avec des styles prédéfinies (tiki-taka, gengenpress, catenaccio, etc.). Des rôles de joueurs encore plus denses et encore plus précises (milieu sentinelle, latéral intérieur, allier intérieur, etc.). Egalement leur style de marquage (individuel ou en zone).Les coups de pied arrêtés qui peuvent être complétement personnalisés désormais (positionner un défenseur central pour qu’il attaque le premier poteau lors d’un corner offensif gauche, le faire tirer au point de penalty par le tireur, etc.).
Autres nouveautés : des nouveaux aspects du moral du joueur avec les dynamiques, les relations, les groupes sociaux et la hiérarchie de l’effectif. Désormais, l’influence du moral sur les joueurs est encore plus importante sur leur prestation en match. Tout ce qui a été cité précédemment joue sur celui-ci (en autre).
Par exemple, Cristiano Ronaldo, leader d’équipe et noyau du groupe de la Juventus « travaille bien » avec Adrien Rabiot. Ce qui va faciliter leur entente sur le terrain. A l’inverse, si vous décidez de recruter Jeison Murillo du Celta Vigo, Cristiano Ronaldo ne l’aime pas. Cela se ressentira lors des matchs. De même si vous décidez par exemple de parler à votre joueur (sur ses prestations d’entraînements par exemple), de respecter ou pas son temps de jeu en fonction de son statut dans l’effectif, etc.
Finance et contrats pas assez poussés
Au niveau des aspects des finances et des contrats dans le jeu, une toute petite nouveauté seulement dans ce Football Manager 2021 Mobile. Les liens existants entre les clubs de l’élite et les clubs affiliés. Ils permettent désormais aux entraîneurs d’envoyer et de recevoir de jeunes joueurs en prêts pour faciliter leur développement et d’engranger de l’expérience précieuse avec l’équipe affiliée.
Mis à part ça, toujours pas de contrats pour les différents membres du staff. Toujours ces transferts trop sévères en général avec également des clauses libératoires lors d’une proposition ou d’une prolongation de contrat des joueurs pour les équipes françaises. Pour rappel, il n’y a pas de clause libératoire pour les clubs français.
Blessure quand tu nous tiens…
Au niveau des entraînements, pas de nouveauté non plus. Ce domaine aurait mérité plus d’attention surtout qu’un point noir sur la simulation qui n’a pas évolué. Les blessures qui restent toujours un peu trop aléatoires. Tantôt, pendant 1 mois complet, il se peut que aucune blessure ne soit à déplorer. Tantôt juste sur une journée seulement, on peut se retrouver avec 4 blessures sur 4 joueurs différents. Ce qui est peut-être parfois très rageant.
Dernière petite nouveauté : la possibilité d’organiser désormais des matchs amicaux. Même si ça reste anecdotique en soit, c’est toujours mieux à prendre. On aurait préféré d’autres nouveautés sur d’autres domaines plus importants.