Après un premier échange de pains sur 3DS il y a quelques semaines, voilà que Super Smash Bros. for Wii U arrive enfin sur la console de salon de Nintendo. Pile-poil au bon moment pour garnir les sapins et les chaussettes des plus sages d’entre nous, mais aussi pour continuer d’encourager une violence exacerbée où les joueurs, petits et grands, sont invités à se mettre sur la gueule avec leurs personnages préférés sans que personne ne s’en insurge. Y’a pas à dire, ils sont forts chez Nintendo.
Mon beau gros pain…
Il y a quelque chose de pourri au royaume champignon. Derrière son innocente mascotte joufflue en salopette bleue, ses jeux rondelets tout en couleur et les gracieuses courbettes de son humble président, Nintendo cache en réalité un terrible dessein. Celui de pervertir les joueurs en les poussant à libérer toute leur haine au travers de Super Smash Bros. for Wii U. Après un premier galop d’essai réussi sur 3DS, Nintendo lance la dernière étape de son plan machiavélique avec tous les ajustements nécessaires pour atteindre son macabre but. A commencer par un gameplay toujours aussi addictif qui consiste à marteler ses adversaires à grands coups dans la tronche jusqu’à les expulser hors de l’arène une fois bien affaiblis. Glaçant. Mais comme si ça ne suffisait pas, Nintendo a décidé de pousser le vice encore plus loin en incluant la possibilité de se fritter jusqu’à huit dans une même arène. Déjà qu’il n’est pas rare de perdre ses petits à quatre, ici, le chaos est total, mais ça ne semble pas empêcher les joueurs de beugler d’un plaisir malsain avec une part de pizza à la main et quelques cadavres de bieres sur la table basse. Terrifiant. Et contrairement à la version 3DS où la prise en main pouvait s’avérer délicate voir douloureuse sur de longues sessions de jeu, Super Smash Bros. For Wii U est compatible avec les manettes Gamecube pour un confort de jeu optimal accompagné d’un délicieux moment de nostalgie. Enfin, histoire de mêler le fond à la forme, le jeu s’affiche sous une superbe réalisation tout en couleur qui ne manque pas de charme et de finesse avec de biens jolis effets visuels pour habiller les attaques Smash et autres bonus. On savait que le diable s’habillait en Prada, là, il s’habille en Princesse Peach, en Samus Aran et même en Pacman. Ils ont vraiment pensé à tout chez Nintendo. Les monstres…
… dans ta torgnole !
Malheureusement, Nintendo ne s’est pas arrêté à un mode huit joueurs, une jolie réalisation et une prise en main agréable pour appâter le pauvre chaland dans ses griffes. Ainsi, s’il est possible de laisser parler toute sa colère contre les joueurs du monde entier via un mode de jeu en ligne relativement stable, du moins chez moi, c’est avant tout le multi local qui sera le théâtre des plus terribles batailles entre amis avec son lot de trahisons et coups de couteau dans le dos. Mais si la perspective de jouer à plusieurs vous donne des reflux gastriques, le jeu propose une overdose de modes de jeu solo afin de passer le réveillon seul dans son coin, bien loin du foie gras, le nez collé devant son écran à tabasser Mario avec Sonic ou tenter d’effacer la mignonitude de kirby à coups d’épée dans sa face. Surtout qu’entre le mode « Smash », le mode « Evènements » avec ses combats à conditions définies ou encore le mode « Odyssée Smash » et sa relecture originale du jeu de l’oie, il y a de quoi voir défiler les heures de jeu sans même s’en rendre compte. Et tel un bon dealer qui sait tenir ses clients en laisse, Nintendo a pris le soin d’éparpiller plein de belles sucettes dans son jeu. Nouveaux personnages, stages bonus et même quelques courtes démos d’anciens jeux de la firme, tous les moyens sont bons pour rendre le joueur totalement accro à sa nouvelle drogue. Et dans un dernier élan d’horreur empreint d’avidité, Nintendo s’est lancé dans le monde des figurines avec les Amiibo. En plus d’assurer une certaine classe à vos étagères, les Amiibo sont compatibles avec le jeu, via NFC, et permettent d’avoir un sparring partner à l’effigie du personnage de la figurine en question. Une option totalement dispensable, mais résolument obligatoire pour le fan un peu trop faible. Quelle tristesse.
J’accuse ! Après avoir perverti un premier wagon de joueurs avec Super Smash Bros. sur 3DS, Nintendo récidive sur Wii U avec une version plus aboutie pour un lavage de cerveau nettement plus efficace. Chatoyant, généreux, grisant, abordable, mais aussi terriblement technique, Super Smash Bros. For Wii U se pose comme une arme de destruction massive dans le calendrier des sorties de cette fin d’année. Et si le lectorat de Gamekult en a fait son jeu de l’année, j’y vois l’œuvre du malin dans toute sa splendeur. En clair, foncez, vous ne serez pas déçu.
Très bon test 🙂 Moi j’ai fait le test de la version 3DS, et je ne voulais pas réécrire le test de la version Wii U, mais c’est tout simplement l’un des jeux les plus abouti que j’ai pu voir cette décennie ! Il est archi complet ^^ !
Je prends note de ce GOTY jeune homme.
Je voulais le prendre pour noel, ton test me permet d’être sur de le prendre 🙂 merci
J’ai été dérouté par le jeu, pour une raison que j’ignore, je n’y accroche plus 🙁 ! Peut-être parce que j’ai trop joué à l’opus sur 3DS ou alors parce que je n’arrive plus à me détacher des mobas comme LoL ou Heroes of the Storm.