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Impressions – FIFA 16

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Après un FIFA 15 fumant où la plupart des matchs se terminaient sur des scores de babyfoot, EA Sports a visiblement bien retenu la leçon de ses erreurs et nous propose un FIFA 16 efficace à défaut d’être révolutionnaire.

Muscle ton jeu Robert !

FIFA 16L’année dernière, j’ai réalisé l’impensable : J’ai fait l’impasse sur le FIFA annuel. Pourquoi? À cause d’un gameplay complètement pêté où il suffisait de foncer tête baissée entre deux défenseurs pour se retrouver face au gardien, où une simple frappe au premier poteau se transformait en but et où le rythme de jeu était tellement abusé que la notion même de football disparaissait au profit d’un jeu arcade vide de toute substance. Oui, FIFA 15 était particulièrement merdique et il ne m’avait fallu qu’une poignée de matchs sur la démo pour m’en convaincre. Et comme une série de faux pas peut rapidement tourner à la bérézina, Konami en a malheureusement fait les frais avec PES, EA Sports ne s’est pas fait attendre pour rectifier le tir avec FIFA 16. Fini les boulevards et les longues traversées en solitaire et bonjour aux tampons, pertes de balle et autres tirage de maillots. FIFA 16 propose un gameplay beaucoup plus compact où il est tout simplement obligatoire de faire circuler le ballon pour ne pas se le faire piquer par un milieu de terrain bigrement agressif. Le pressing est parfois tellement étouffant que la plupart des passes se font dans l’urgence et il en devient primordial de bien utiliser la largeur du terrain pour se donner un peu d’air et créer des décalages. Fort heureusement, les joueurs les plus techniques ont toujours la place de caser un petit passement de jambes ou un crochet pour humilier le défenseur et s’ouvrir une brèche vers le but, mais il faudra ensuite passer l’ultime rempart qui a visiblement fait une cure de Red Bull durant la trêve estivale. Si marquer dans FIFA 15 n’était qu’une formalité, la tâche est nettement plus compliquée cette année. Les gardiens sont bons, vifs et ne se font plus avoir par les frappes lointaines ou au premier poteau. Il y a même de quoi se tirer les cheveux quand ils sortent des arrêts reflexes venus de nulle part alors qu’on se voyait déjà en train de faire l’avion comme Pauleta pour célébrer son but. Il y a toujours moyen de planter, même régulièrement pour les plus doués, mais pour ça il faut cravacher et ne pas hésiter à prendre des risques devant les cages. Du côté des nouveautés, on note l’apparition des passes appuyées. Une espèce de mix entre la passe longue et courte qui permet de casser les lignes et de passer le ballon beaucoup plus rapidement à son vis-à-vis. Elles donnent de l’intensité au jeu et permettent surtout de se créer des espaces. Par contre, on ne peut pas les utiliser n’importe comment sous peine de perde bêtement le ballon à cause d’un contrôle raté du joueur à la réception. Car FIFA 16 se veut plus aléatoire que ses prédécesseurs et fait souvent intervenir le facteur chance si cruel dans le football. Entre les contrôles ratés, les pertes de balles lors d’un dribble ou les frappes complètement foirées à l’entrée de la surface, la frustration a de quoi être très forte pour les amateurs de football chirurgical. En résulte une impression très étrange de flottement où on n’est jamais sûr de maîtriser la situation. Un sentiment renforcé par la physique de la balle bien trop légère à mon goût où l’on peine à ressentir le poids du ballon. Mais en même temps, le doute, la frustration et la cruauté, c’est bien ce qui caractérise le football moderne.

Où sont les femmes ?

FIFA 16Au-delà du gameplay, la plus grosse nouveauté de FIFA 16, celle qui a fait couler beaucoup d’encre sur les internets et qui s’est même invitée dans la presse généraliste au travers d’émissions de radio et de télé, c’est l’intégration d’équipes féminines. Pour le moment, ce n’est qu’un début et on ne peut compter que sur la présence d’une poignée d’équipes internationales, dont la France, dans un seul mode de jeu. Et s’il y avait de quoi s’inquiéter quant au niveau de ces équipes, EA Sports a eu la très bonne idée de créer une échelle de notation différente qui s’articule autour d’un gameplay propre aux équipes féminines. On se retrouve donc avec un tempo plus lent et beaucoup d’espace qui encourage la construction et le jeu en profondeur. Manette en main, c’est agréable, très rafraichissant et ça permet de souffler entre deux matchs avec les équipes masculines. Si bien qu’on regrette de ne pas avoir d’autres modes de jeu à se mettre sous la dent hormis une pauvre petite coupe du monde. Mais j’imagine bien qu’EA va bosser là-dessus et nous proposer plus de choses dès l’année prochaine. Et en parlant de contenu, comme le veut la grande tradition de la série, FIFA 16 propose un paquebot plein à craquer de modes de jeu que ça en déborde de tous les côtés. Il n’y a pas de nouveautés marquantes comme l’a été en son temps le mode FUT, mais on a quand même le droit à une barquette de mini-jeux supplémentaires qui, mine de rien, permettent de se familiariser et s’améliorer sur certaines techniques. Aussi, les amoureux du mode FUT vont très certainement apprécier l’arrivée d’un système de Draft qui permet de mettre la main sur des joueurs stars le temps de quelques matchs afin d’enquiller les bons résultats. Concrètement, FIFA 16 ne révolutionne en rien la série, mais parvient, à l’aide de petites touches de-ci de-là, à proposer quelque de chose de suffisamment solide et efficace pour alimenter les joueurs toute l’année en attendant la prochaine édition. Mais s’il y a bien une seule chose à retenir de ce millésime, c’est qu’on a le droit à deux excellents jeux de foot et que ce serait bien con de ne pas en profiter. Qu’on soit pro FIFA ou pro PES.

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note_4 Efficace
Le coup de mou n’aura donc durée qu’un an et on peut d’ores et déjà ranger FIFA 15 dans le placard de la honte avec les récents épisodes de NBA Live. Sans être révolutionnaire, FIFA 16 fait dans l’efficacité avec un gameplay solide et un contenu qui déborde de modes de jeu en tous genrs. Au rang des nouveautés, on note surtout l’ajout des passes appuyées qui apportent de la profondeur au jeu et l’arrivée des équipes féminines qui, en plus d’attirer les cons, souffle un vent de fraîcheur avec un gameplay spécifique très agréable à prendre en main. En clair, FIFA 16, c’est de la bonne et contrairement au dernier, il vous fera toute l’année sans aucun problème.

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Marko
Marko
Maître des lieux. Développeur le joueur, joueur la nuit, mais surtout expert en bons plans

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