J’ai beau avoir des origines portugaises, je n’arrive pas à construire des niveaux à la hauteur de mes espérances dans Super Mario maker 2. S’en est même devenue mon petit drame de l’été. Ce qui ne m’empêche pas de trouver le jeu de Nintendo extraordinaire.
Test réalisé sur Nintendo Switch à partir d’une version fournie par l’éditeur
Petit test pour un très grand jeu
Lorsque le premier Super Mario Maker est sortie et que les tests dithyrambiques ont suivi, j’ai vu beaucoup de joueurs PC pouffer et dire qu’il ne s’agissait là que d’un « vulgaire » éditeur de niveaux vendu à prix d’or alors que c’était traditionnellement gratuit sur leur plate-forme de prédilection. Quelque part, ces gens avaient parfaitement raison. Il existe une flopée d’éditeurs de niveaux d’excellentes factures et gratuits sur PC, mais j’ai d’énormes doutes sur le fait de trouver quelque chose d’aussi complet et didactique que Super Mario Maker 2. Et c’est d’ailleurs là toute la puissance du jeu de Nintendo : simple à prendre en main, amusant et incontestablement addictif.
Pas de quoi consulter ou prévoir l’achat de patch pour autant, mais à chaque fois qu’on met le nez dans l’éditeur, la théorie de la relativité prend tout son sens et les heures défilent sans même qu’on s’en rende compte. Les possibilités sont presque infinies, il y a des centaines et des centaines d’objets et autres mécanismes à disposition et on peut jongler entre plusieurs styles visuels d’une simple pression de touche. Et si je n’arrive à rien malgré mes conseils pour faire un bon niveau, c’est un jeu qui peut faire véritablement naître des passions et il suffit d’aller faire un tour dans les créations de la communauté pour voir qu’il y a de vrais petits génies dans la nature. Des joueurs et créateurs en herbe qui n’ont strictement rien à envier à certains professionnels.
Un peu de solo pour boucher les trous
En plus d’un éditeur de niveau incroyablement complet, et j’ai vraiment très envie d’insister sur ce point, Super Mario Maker 2 offre aussi un mode solo. Bon, c’est un mode solo anecdotique, mais il a déjà de quoi vous occuper facilement quelques heures. Le but est d’enchaîner des niveaux proposés par Toad pour récupérer un maximum de pièces et ainsi reconstruire le château de Peach qui a été démoli. Oui, rien de foufou, mais l’intérêt de ce mode, comme la vérité dans X-Files, est ailleurs. Bah oui, car en plus d’occuper entre deux stations de métro ou pour un rapide passage aux toilettes, le mode solo sert surtout à donner des idées de créations aux joueurs. Chacun des niveaux, qui sont assez courts, s’articule autour d’une mécanique de gameplay ou d’un thème bien particulier.
C’est tout bête, mais le simple fait d’y jouer fait tout de suite germer des idées qu’on peut ensuite aller expérimenter dans l’éditeur. Et ces niveaux sont beaucoup plus efficaces que ceux de la communauté qui peuvent être trop brouillons ou ambitieux pour vraiment en tirer des enseignements. Enfin, histoire de dire un peu de mal d’un jeu qui tutoie la perfection dans son genre, je dirais que la Switch n’est pas une plateforme aussi favorable que la 3DS ou la Wii U à cause de l’absence de stylet. Si on arrive à se dépatouiller avec ses doigts, ça fonctionne incroyablement mieux avec un stylet. Et oubliez toute tentative avec une manette ou un joycon. Ça fonctionne, mais ce n’est pas ergonomique pour un sou. Et c’est limite désagréable sur la longueur.
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