Lies Of P est un souls-like coréen qui par sa direction artistique rappelle fortement l’exceptionnel Bloodborne sortit sur PlayStation 4. Avec son histoire issue du roman Pinocchio et ses influences directement empruntées à From Software, Lies Of P parviendra-t-il à se faire une place au sommet des meilleurs du genre ?
Jeu testé sur PS5 et sur PC
Test de Lies of P sur PS5 : comme à la maison
Lies Of P commence par une brève introduction, on contrôle notre personnage, une marionnette aux allures de Timothée Chalamet qui va rapidement en découdre avec les automates présents face à lui. L’inspiration From Software est omniprésente et on la ressent sans cesse. Le jeu nous rappelle à chaque pas, ses origines, son inspiration ou son hommage.
Lies Of P met en avant la mécanique de mensonge au cœur du gameplay avec des choix qui seront à effectuer au fil de l’aventure : mentir ou dire la vérité. Peu importe, mais votre fin pourrait être différente selon vos choix. Tant que nous abordons l’écriture et l’histoire du jeu, il est bon de noter que nous sommes face à un récit qui sait se montrer convaincant. La traduction française est de très bonne facture, les dialogues sont plus nombreux que nous l’aurions cru.
Neowiz et Studio 8 ne cachent clairement pas leur inspiration de Bloodborne, on y retrouve un jeu qui aborde par moment une direction artistique similaire et un choix de couleurs souvent identique. Quel que soit la facette du jeu, on a tout simplement l’impression d’être devant un titre de chez From Software. Jusque dans son gameplay et son level design.
Tortueux à souhait le monde de Lies Of P laisse une jolie place à l’exploration, souvent récompensée, mais qui reste synonyme de risque. On n’obtient rien sans rien. A détour d’une ruelle ou d’une petite pièce à vivre peut se cacher une mort certaine.
Je ne suis pas venu ici pour souffrir ok !
Abordons tout de suite le sujet qui doit intéresser le plus de monde : la difficulté. Lies Of P est-il un jeu difficile ? Oui, est-il insurmontable ? Non ! Contrairement aux jeux de Koei Tecmo, ici on nous propose une progression classique très inspiré, une fois encore, par celle vue dans les jeux de chez From Software.
Evidemment les échecs sont nombreux, surtout en début d’aventure. Mais comme tous souls like, le jeu n’est jamais pénalisant, chaque mort est une leçon à retenir pour mieux s’en sortir au prochain essai. Et si un chemin est difficile, il ne faut parfois pas hésiter à revenir sur ses pas fin d’être mieux préparé. Le jeu ne propose aucune option de difficulté ou d’accessibilité. Autant vous mettre en garde, si le challenge vous effraye, Lies Of P n’est pas fait pour vous.
Mai tout difficile qu’il est, Lies of P n’est pas parvenu à nous freiner trop longtemps dans notre progression. En effet, votre serviteur étant un habitué du style, progresser dans l’aventures n’as pas été autant difficile que nous l’aurions cru. Le jeu propose pas mal de petits trucs qui permettent de s’en sortir plus facilement comme l’invocation de Spectre près d’un boss.
On note aussi qu’il est possible (mais surtout obligatoire) de réparer ses armes à la volée d’une simple pression sur une touche. Là aussi c’est illimité, la seule contrainte est l’immobilisation que cela engendre, laissons notre marionnette seule face au danger. Au niveau des affrontements on rencontre tout un tas de type d’ennemis, mais les plus imposants ne sont pas forcément les plus dangereux.
Pour vaincre un adversaire, il faut réduire sa barre de vie à zéro, les adversaires les plus résistants peuvent être sonnés, ce qui laisse le loisir de porter un coup puissant à l’aide du bouton R2. Pour ensuite placer un contre à l’aide de R1. Un côté stratégique durant les combats qui n’est pas pour nous déplaire. Ça apporte action et dynamisme aux affrontements pour notre plus grand plaisir.
Cette mécanique de jeu concerne aussi les nombreux boss présents dans l’aventure de Lies Of P. Pensez vraiment à maitriser cette technique, elle vous sauvera la mise à de nombreuses reprises. Concernant les mécaniques de gameplay on retrouve quelque chose de similaire à Bloodborne avec un petit côté Dark Souls. Le jeu emprunte aussi ses propres feux de camp, baptisés Star Gazer, ces derniers proposent une utilisation similaire aux fameux points de repos des différents souls like.
On retrouve aussi un HUB central où on peut discuter ici et là avec les PNJ présents dans le jeu. Préparer son équipement ou créer ses armes. A ce sujet, il est possible de combiner le manche d’une arme avec l’extrémité d’un autre. C’est aussi dans le HUB qu’on pourra faire monter notre personnage en niveau, avec une progression identique à celles des titres From Software. Il n’y a pas de bon ou mauvais choix, si ce n’est que contrairement à ce qu’on s’imagine, il ne faut pas tout miser dans la barre de vie, c’est loin d’être la statistique la plus importante.
Un orgasme visuel
Tournant sur le Unreal Engine 4, Lies Of P est un jeu absolument somptueux. Les différents effets de lumière, les textures, l’animation, tout force le respect et c’est à ce jour un des souls like les plus réussi à côté de Demon’s Souls Remake. Le tout est aidé par une direction artistique de haute volée. Inspiré par Pinnochio, le jeu a vraiment son identité propre, ce n’est pas qu’un simple clone de plus.
On a le choix entre deux modes d’affichage, résolution ou fluidité, c’est à vous de choisir. Mais encore une fois pour ce type de jeu, la fluidité reste le choix le plus logique. Le jeu sera un peu plus flou, moins précis dans ses détails, mais nettement plus agréable à jouer.
Un point sur la version PC, le jeu tourne admirablement bien sur notre machine de test (Ryzen 5 3600x / RTX 4070), il est compatible DLSS, propose un rendu global un peu plus fin et précis que la version PlayStation 5. Nous parvenons à faire tourner le jeu en 4K et à 60fps avec l’option DLSS réglée sur qualité.
