La réalité virtuelle prend de plus en plus de place au fur et à mesure que notre époque évolue. Et un des premiers domaines où celui-ci a pris de l’ampleur est le jeux vidéo. Ça tombe bien puisque Gamedec parle de cet univers. Une mise en abyme qui vaut vraiment le détour.
Jeu testé sur PS5 à partir d’une version fournie par l’éditeur.
Un visuel et une ambiance atypique
Dès l’intro et le choix de votre personnage, on ressent tout de suite la patte visuelle du jeu. En effet, ce dernier nous fait clairement rappeler Cyberpunk 2077 dans un monde futuriste. La gestion de la lumière est très bien exploitée et les différents personnages rencontrés sont très bien modélisés.
Sur l’aspect visuelle, on ressent clairement l’influence de Cyberpunk 2077
Mais ce qui interpelle encore plus c’est la variété des environnements. Vous irez dans un univers sombre, urbanisé puis en plein western en passant côtoyer la ville des Samouraïs. Certains sont mêmes inspirés des jeux vidéo les plus célèbres. Clairement, ils sont tous réussis et vous allez adorer voyager dans le Gamedec.
Enquête sur des mondes virtuels
L’histoire de Gamedec se situe dans un futur assez lointain où les mondes virtuels sont ancrés dans les habitudes de chacun. On se retrouve à Varsovie (Warsaw City plus précisément), au 22éme siècle, en compagnie de notre « Gamedec » (Game détective), un détective privé engagée sur des enquêtes de crimes dans des univers virtuels.
Nous commençons donc chez nous avec notre Gamedec en attente d’un nouveau contrat. Car oui, dans Gamedec, on enchaînera différentes enquêtes via des contrats dans différents mondes, toutes liées à une histoire plus globale qui compose le scénario de notre jeu. Pour chaque enquête, il s’agira d’aller dans un monde virtuel (ou non) et de remplir les différentes étapes jusqu’à sa résolution. Si la progression de ces derniers sont linéaires, on appréciera la prise de risque de son scénario bien que, dans la finalité, il apparaît comme simpliste avec des dialogues un peu longs.
Un système de déduction bien abouti contrairement à son côté RPG
Gamedec est un jeu d’enquête en vue isométrique avec un système de déduction plutôt bien fichu. En effet, peu importe vos choix, aucun ne sera punitif. Une mauvaise déduction n’entraînera pas forcément la défaite. Il faudra évidemment assumer ses erreurs et parfois il sera même intéressant d’en commettre pour découvrir des embranchements spécifiques. Dans tous les cas, le jeu remet bien souvent le joueur dans la bonne direction ce qui permet de profiter des dialogues et du gameplay sans trop se prendre la tête. Ce qui est aussi intéressant dans le déroulé d’une enquête est que selon vos déductions vous visiterez des lieux différents et bien entendu les dialogues évolueront.
Le système de déduction est plutôt réussi dans l’ensemble
Je vous parlais précédemment des embranchements spécifiques. Pour ces derniers, il sera parfois nécessaire d’avoir des compétences appelé ici « aspects » qui sont classés en quatre types de personnalité divisé en plusieurs « professions » pour avoir plus de possibilité de déductions. Une de ces personnalités est à choisir au début de votre partie lors de la création du personnage.
Le côté RPG est mal exploité et est presque anecdotique
Dans l’absolu et sur la forme, on pourrait croire que l’idée est plutôt bien trouvée mais sur le fond, malheureusement, ce côté RPG est mal exploité dans le sens où, comme dit précédemment, peu importe vos choix, aucun ne sera punitif et donc des alternatifs peuvent être trouvés. Ce qui rend donc le côté RPG un peu inutile finalement.
Durée de vie et bande sonore faiblarde
Comptez environ 10h pour compléter Gamedec avec les deux histoires supplémentaires pour l’édition définitive. Cette durée peut grandement varier selon le temps que vous prenez pour faire toutes les lectures disponibles ou non et pour trouver tous les indices qui sont en place. Cela reste assez faible dans l’ensemble.
Il en va de même pour la bande sonore. Si les bruitages et les ambiances sonores sont plutôt bien réussies, pour le reste, rien d’exceptionnel puisqu’il y a très peu de musique en arrière-plan ou du moins aucune de marquante. Enfin, il n’y a que peu de dialogues avec des voix. Le tout se contente que des premières répliques seulement.