Il y a encore deux semaines, j’ignorais l’existence même de Freedom Finger. Un shoot’em up complètement barré où l’on contrôle une main géante qui fait un doigt dans l’espace pour détruire des vaisseaux chinois qui ont envahi la lune. Bref, j’ai adoré.
Un pitch complétement barré
Arrêtez-moi tout de suite si je me trompe, mais lorsqu’on joue à un shoot’em up, on a comme une tendance à mettre l’histoire et le scénario de côté. Enfin, sauf dans le cas où on incarne le célèbre Gamma Ray, le meilleur des meilleurs pilotes de l’armée américaine, dont le sobriquet est griffe d’aigle et qu’on pilote une main géante qui lève très fièrement son majeur vers l’ennemi. Oui, dans Freedom Finger on contrôle donc une main qui crache des projectiles avec son doigt de la liberté au beau milieu de l’espace pour repousser les Chinois qui ont pris possession de la lune et qui ont capturé la fille du Major Cigare. On a ainsi le droit à un petit briefing de la part du major avant chaque mission ainsi que de régulières cut scenes avec des dialogues vraiment drôles, plutôt bien écrits et doublés par une tripotté de mecs plutôt connus dans le milieu dont un certain Nolan North (Nathan Drake dans Uncharted) ou encore John DiMaggio (Bender dans Futurama). De quoi se demander pourquoi on ne parle pas plus du jeu que ça dans la presse spécialisée…
Un dessin animé interactif
Au-delà de son picth pour le moins original, son humour grinçant et ce doigt qui ne faiblit jamais, Freedom Finger se démarque aussi par sa patte graphique incontestablement séduisante. L’intégralité des niveaux du jeu a été dessinée à la main et ça confère au jeu de Wide Right Interactive un charme dingue dans la même veine que Cuphead. Même si pour le coup le style n’a strictement rien à voir entre les deux jeux. Il en va de même pour le design de notre fameux doigt, des vaisseaux ennemis et bien évidemment des différents personnages que l’on croise en cours de route qui fait mouche dès le premier coup d’œil. Freedom Finger en devient très rafraichissant et aussi particulièrement original au milieu des jeux de shoot qui adoptent habituellement une plastique un peu plus conventionnelle. D’ailleurs, et si je vous parlais un peu du jeu en lui-même ?
Efficace, mais sans profondeur
Je ne suis pas un grand spécialiste des shoot’em up.J’avoue même sans la moindre honte que je suis une sacrée grosse buse dans ce genre de jeux et que je finis généralement les yeux en larmes devant mon vaisseau en miettes. Alors comme Freedom Finger n’est pas spécialement simple, je me suis cassé les dents dessus dès les premiers niveaux. Ce qui a tendance à donner le vertige quand on sait que le jeu propose 37 niveaux répartis dans 12 mondes bien différents. Mais bon, c’est moi qui suis null, pas forcément vous. Quant au gameplay, il est pour le moins efficace avec un bouton pour tirer, un autre pour mettre un bon gros coup de poing et un dernier pour attraper un ennemi et ensuite utiliser son arme. Ce qui m’amène justement au plus gros défaut du titre à mon sens : son manque de profondeur. Si la prise en main est immédiate et le plaisir de jeu bien présent, hormis deux pauvres types de bonus (santé et bouclier) on ne croule pas sous les possibilités. Le jeu manque un peu de diversité et on se retrouve souvent à répéter les mêmes schémas. Dommage, mais très loin d’être ratage.
Une bande-son qui déchire
Pour ne pas finir sur une mauvaise note, parce que Freedom Finger est un jeu vraiment cool, rafraichissant et [insérez ici un superlatif aléatoire, ça fonctionnera quand même], j’ai décidé de finir en beauté en vous parlant de sa bande-son qui marche du feu de Dieu. Composé de différents artistes et courants musicaux, allant du métal au jazz en passant par un peu de pop, les morceaux de Freedom Finger sont punchy et rythme parfaitement l’action jusqu’à même faire partie intégrante du gameplay. On n’est pas au niveau d’un jeu musical non plus, mais on n’en est vraiment pas loin et on finit instinctivement par s’appuyer sur la musique et son rythme pour jouer. En plus de rendre les parties nettement plus vivantes, ça exacerbe le côté addictif de Freedom Finger qui fait partie de ces jeux qu’on peut picorer n’importe où sans jamais bouder son plaisir.
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