Alors que la série s’était tournée vers de la simulation pure et dure, Codemasters a décidé d’opérer plus qu’un retour aux sources avec Dirt 5. Une orientation arcade assumée aussi bien dans le fond que dans la forme et qui donne au jeu une belle dose d’énergie et un charme fou.
Test réalisé sur PS4 Pro à partir d’une version fournie par l’éditeur
À l’origine, la série Dirt proposait un gameplay qui s’orientait vers l’arcade. Les moins jeunes se souviendront sans doute que Ken Block, l’une des figures de proue du gymkhana qui cartonnait sur YouTube, était même devenue un ambassadeur auprès de Codemasters. Mais au fil des années, la série a changé de cap pour s’orienter lentement mais surement vers la simulation, faisant même naitre une série alternative : Dirt Rallye. Et alors qu’on pensait que les choses n’allaient pas spécialement changer à l’aube de la nouvelle génération de consoles, Codemasters a décidé de surprendre son monde lors de la première présentation de Dirt 5 en mai dernier. Nouvelle génération, nouvelle orientation, avec ses couleurs très flashy, Dirt 5 mise à fond sur l’arcade et il faut dire que la formule fonctionne plutôt bien.

Dirt 5 : l’arcade à la maison
Au cas où vous ne l’auriez pas encore compris, Dirt 5 se détache très largement de ses prédécesseurs et adopte un gameplay très orienté arcade. La prise en main est pour le moins qu’on puisse dire immédiate et on s’amuse dès le premier coup de volant. Et à moins de désactiver les quelques assistances à la conduite qu’on peut trouver dans les options, pour rendre l’exercice un peu plus complexe, le jeu manque un peu de finesse dans la conduite et il suffit de foncer droit devant et de bien appréhender les virages pour passer la ligne d’arrivée en premier. Du moins, si vous arrivez à vous débarrasser de l’IA assez féroce de jeu qui n’hésite pas à vous foncer dessus dans les virages ou vous griller la priorité à la moindre occasion. L’IA est même tellement enthousiaste qu’on se croirait parfois dans une simulation d’auto tamponneuse. Sinon, il faut savoir que Dirt 5 ne se cantonne pas qu’au rallye, mais vous propose des courses de buggy, off-road, sur glace, avec un gameplay qui s’adapte aux différentes surfaces et véhicules pour nous proposer une excellente diversité de jeu. Quelque part, on pourrait même dire que Dirt 5 se positionne comme un lointain cousin de Motrostorm, une licence qui a laissé de nombreux orphelins du côté de chez Sony. Les amateurs de simulation seront forcément déçus du résultat, mais le jeu n’en reste pas moins fun, efficace et très agréable à prendre en main.

Un contenu solide
Du côté du contenu, Dirt 5 propose un mode carrière particulièrement complet avec plus d’une centaine d’épreuves réparties sur de nombreux circuits. De quoi manger de la poussière ou drifter sur de la glace durant de très nombreuses heures. Bien que très linéaire, il est possible de picorer les épreuves du mode carrière comme on le souhaite pour ensuite débloquer les épreuves finales de chaque chapitre avant de passer à la suite. Le tout étant agrémenté d’un podcast entre deux zigotos qui donne du liant à l’ensemble et surtout une réputation à votre jeune carrière de pilote. À côté de ça, le jeu propose également un mode de jeu arcade classique, du contre la montre ainsi qu’un mode multijoueur en ligne, mais aussi en local. Le genre de petite friandise qui a malheureusement tendance à disparaitre depuis ces dernières années. Mais la grosse nouveauté de Dirt 5 repose sur le mode Playgrounds qui offre aux joueurs la possibilité de créer leur propre circuit à l’aide d’un éditeur assez complet. Les possibilités sont assez nombreuses et il y a même trois modes de jeux qui viennent en complément de l’éditeur pour faire du drift dans des épreuves de gymkhana, détruire des objets sur un circuit ou encore atteindre des checkpoints le plus rapidement possible. De quoi prolonger une durée de vie du jeu déjà bien conséquente.

Paré pour la next-gen
Avec ces menus aux couleurs très criardes, on sent d’entrée de jeu que Dirt 5 veut nous en mettre plein la vue, et il faut dire que c’est plutôt réussi. Car même si le jeu n’emploie pas toutes ses ressources pour proposer des voitures modélisées à la perfection, la réalisation du titre de Codemasters est tout ce qu’il y a de plus étincelante sur PS4 pro. Dirt 5 ne vise pas du tout le photoréalisme et joue la carte de la DA chaleureuse, même sous la neige. En plus d’être très variés, les circuits sont bourrés de petits détails. Ça va des particules de poussière qui s’envolent dans le ciel au premier coup de frein à main, aux reflets du soleil qui viennent fouetter l’écran, la boue qui se déforme en temps réel sous les pneus des voitures en passant par les jolis jeux de lumière lorsque l’orage gronde au loin à la tombée de la nuit. De quoi profiter au maximum de la météo dynamique qui vient régulièrement bousculer le déroulement d’une course. Finalement, que ce soit visuellement ou manette en main, Dirt 5 est une bien jolie surprise en plus d’être un excellent jeu.
