Annoncé en 2019 pour une sortie en 2020 sur console et PC, The Eternal Cylinder débarque enfin sur PlayStation 5 et Xbox Series X/S. Il s’agit ici d’un jeu du studio Chiliens ACE Team. Avec sa direction artistique étonnante et son gameplay mêlant survie et open world, qu’apporte réellement The Eternal Cylinder dans le monde du jeu vidéo ?
Jeu testé sur PS5 à partir d’une version fournie par l’éditeur
Ça ressemble à No Man’s Sky non ?
Le premier point qui saute aux yeux est incontestablement la direction artistique du jeu avec un univers qui rappelle énormément No Man’s Sky. Que ce soit dans le choix des couleurs, le design des créatures ou encore sur l’aspect global de la planète, tout fait penser au titre de Hello Games. Évidemment, la comparaison s’arrête ici puisque The Eternal Cylinder n’est pas une simulation de survie spatiale, mais bien terrestre. Au premier abord, difficile de comprendre ou veut aller The Eternal Cylinder, on y incarne un Threbhum, une créature courte sur patte qui à peine née doit fuir un cylindre énorme qui écrase tout sur son passage. On comprend par la suite que le cylindre est stoppé par d’immenses piliers, mais que cet arrêt est temporaire.
Fuyez, pauvres fous !
La quête de survie de la créature va donc se faire naturellement, tout en évoluant pour glaner de nouvelles compétences. Le narrateur du jeu explique grossièrement les objectifs à accomplir. On se contente alors de suivre les directives pour progresser dans le jeu. On s’aperçoit rapidement que le cylindre n’est pas la seule menace qui pèse sur nos épaules. De nombreuses créatures hostiles peuplent la planète et la survie n’en est que plus difficile. Le jeu dispose d’un gameplay classique mais efficace, rien à signaler de ce côté. Avec son ambiance particulière, réussie et son visuel séduisant, The Eternal Cynlinder à tout pour plaire, pourtant…
Si l’idée de base est originale, dans la pratique, ce n’est pas toujours le cas. Surprenante au premier abord, la progression n’échappe pas à la redondance passé le deuxième chapitre. La routine s’installe et malheureusement, l’ennui aussi. On finit par retrouver les mêmes objectifs d’un chapitre à l’autre, et même constat pour le cylindre qui demande ad vitam aeternam d’effectuer les mêmes actions pour être bloqué. On retrouve cependant quelques puzzles ici et là, notamment dans les grottes, certains sont d’ailleurs très bien pensés, mais en dehors de ça la boucle de gameplay reste assez limité.
Métamorphose !
Si The Eternal Cynlinderreste un jeu d’aventure et de survie, il ne faut pas mettre de côté l’un des points cruciaux du jeu : les transformations. Concrètement, en fonction des aliments avalés sur la map, le Trebhum va parfois muter. Ce qui va lui offrir des spécificités bien pratiques pour progresser dans l’aventure (de longues pattes pour sauter plus haut, faire gonfler sa tête comme un ballon, etc.)
Ces mutations poussent clairement à expérimenter les rouages du gameplay jusqu’à plus soif et c’est incontestablement l’un des points forts du titre. Dans sa globalité, le gameplay du jeu n’évite pas la redondance mais propose quelques idées ingénieuses et il faut le souligner.
Une œuvre d’art ?
Autant mettre les choses à plat. Si l’aventure de The Eternal Cylinder ne révolutionne en rien le genre, elle a le mérite d’être agréable à vivre. Il faut compter une dizaine d’heures pour boucler l’aventure, ce qui est tout à fait correct à la vue du tarif appliqué. La bande-son du jeu est très agréable, tout comme la voix off qui accompagne nos créatures.
Visuellement, le jeu est très joli et nul doute que la direction artistique, à défaut de séduire tout le monde, se montre très originale. Cependant, dommage que divers bugs de collision parfois gênants viennent gâcher l’exploration et les quelques phases d’actions.
Pour quel public ?
The Eternal Cynlinder est un jeu particulier qui mélange survie, exploration, énigmes etc. C’est un jeu qui se veut assez originale dans son concept, mais qui hélas accuse le coup quand il s’agit de se renouveler. Reste qu’il s’adresse avant tout à un public qui aime la survie, qui n’a rien contre le fait d’explorer pour évoluer. Il faut aussi accepter le fait de jouer continuellement contre la montre avec la menace permanente du cylindre.
