Appréciée par de nombreux fans, la série Romancing SaGa a le mérite de proposer une aventure non linéaire. C’est une des raisons qui rend le jeu si attractif auprès des amateurs de JRPG. Avec ce remaster, il est légitime de se demander si Square Enix va en profiter pour rendre le jeu plus accessible. On vous donne la réponse quelques lignes plus bas.
Jeu testé sur PS5 à partir d’une version fournie par l’éditeur
Qu’est-ce que Romancing SaGa ?
Le jeu nous raconte l’histoire de huit personnages sélectionnables en début de partie. Chaque individu a son propre prologue qui va l’introduire dans sa quête visant à empêcher la résurrection du Dieu de la destruction. Peu importe le choix de départ, le but sera le même, tout comme l’identité de l’antagoniste.
Romancing SaGa : Minstrel Song Remastered est un jeu d’aventures assez classique, mais qui demande un réel investissement. Le jeu ne prend pas le joueur par la main et rien ne vous indique où vous rendre. C’est un jeu où il faut prendre soin de bien lire les indications. On dispose d’un journal pour les quêtes, mais rien ne nous indique où aller. L’exploration est le maitre mot du jeu, ce qui n’est pas un mal en soi, bien au contraire. Il est cependant regrettable de n’avoir le droit qu’à des sous-titres en anglais. Le jeu est bavard, propose en sus pas mal d’indices écrits, il va sans dire que les allergiques à la langue de Shakespeare auront bien du mal à progresser dans le jeu.
Un titre accessible ?
Comme tout RPG qui se respecte, le jeu ne lésine pas sur la quantité de combat à disputer pour avancer dans l’histoire. Chose assez surprenante, on ne dispose pas de niveaux ou de points d’expérience. Pour monter en puissance, chaque personnage débloque de nouvelles capacités aléatoirement. C’est une idée farfelue qui ajoute un peu plus de challenge au jeu, car il faut l’avouer le titre est difficile. La difficulté du jeu est relevée et quel que soit votre niveau en JRPG, progresser, voire finir Romancing SaGa Minstrel Song Remaster ne sera pas évident.
Visuellement, ce remaster peine à faire mieux que l’opus d’origine sortit dans les années 2000. C’est techniquement très en retard et les améliorations visuelles sont trop légères pour convaincre. Les textures comme la modélisation globale du jeu accusent un sérieux retard. C’est un peu le problème des jeux 3D de l’époque. Ils vieillissent très mal et ce Romancing SaGa Minstrel Song Remaster ne fait pas exception. Fort heureusement, le jeu sait rester fluide et s’accompagne de quelques mélodies très agréables, mais globalement, ça reste une expérience quasi similaire à celle sortie sur PlayStation 2.
Un remaster inutile ?
Et c’est bien là le réel souci de ce remaster. L’idée de ressortir Romancing SaGa Minstrel Song n’est pas mauvaise en soi, mais le portage est de mauvaise qualité. Pas visuellement, car le nécessaire a été fait pour lisser le tout même si nous aurions apprécié plus de travail en amont de ce côté. Le problème se situe plutôt dans la forme. Il aurait été judicieux, par exemple, de proposer une localisation française ou encore un système de guide pour les différentes quêtes. Et pourquoi pas même ajouter des modes de difficultés ?
C’est regrettable, car rien n’a été fait pour rendre Romancing SaGa Minstrel Song plus accessible. Au lieu de ça, on a le droit à un portage bête et méchant, mais à quoi bon ? Qui a envie de rejouer à un jeu PlayStation 2 de nos jours avec si peu d’efforts sur la remasterisation ? A qui le jeu se destine réellement ? C’est une question qu’on est en droit de se poser tant l’intérêt de se remaster laisse planer le doute.