Plus grand, plus beau et avec deux héros pour le prix d’un, Spider-Man 2 a toutes les cartes en main pour être la suite qu’on était tous en droit d’attendre. La question maintenant est de savoir si l’expérience de se balancer dans les rues de New York est toujours aussi excitante et si Kraven est un méchant à la hauteur de cette nouvelle suite.
Jeu testé sur PS5 à partir d’un code fourni par l’éditeur
Test de Spider-Man 2 sur PS5
Il n’est jamais évidant de faire une suite à un duo de jeux aussi ambitieux et impressionnant qu’ont été Spider-Man et Miles Morales. Partir sur les mêmes bases pour se faire taxer de timoré ou au contraire bouleverser la formule pour prendre le risque de casser la formule et toute l’alchimie qui s’en dégageait ? Tel était le dilemme d’Insomniac Games et Sony avec Spider-Man 2. Ce qui n’a pas empêché les développeurs californiens de relever le défi et de nous offrir un jeu spectaculaire et meilleur sur tous les points !
La Grosse Pomme
Ce n’est une surprise pour personne, et au grand dam des plus réfractaires au jeu, mais Spider-Man 2 nous plonge une fois de plus dans la ville de New York. Pour autant, la grosse pomme n’a tout simplement jamais été aussi vaste, détaillé et vivante que jamais. Mettant en vedette à la fois Peter Parker et Miles Morales, le jeu permet aux joueurs de passer de l’un à l’autre d’un simple claquement de doigts. Surtout qu’ils vont avoir beaucoup de pain sur la planche avec l’arrivée de Kraven qui arrive en ville avec l’idée de libérer un groupe de super-vilains pour qu’il puisse ensuite les chasser comme des proies à traquer. Mais une autre menace rôde en la personne de Venom, le fameux symbiote extraterrestre, qui se cache dans les endroits les plus inattendus, attendant pour surgir.
Plein les yeux
Tout comme ses prédécesseurs, Spider-Man 2 repose sur des affrontements aussi spectaculaires que dynamiques contre les ennemis habituels de notre araignée adorée. Le tout avec deux Spider-Man qui utilisent toute une panoplie de mouvements et d’attaques au corps-à-corps, agrémentés de nombreux combos et autres capacités spéciales. Par exemple, vous pouvez saisir les ennemis à distance et les frapper tout en étant dans les airs, attirer les ennemis à soit d’un bon coup de toile ou encore réaliser des attaques spéciales avec les décharges électriques de Miles ou les pates d’araignées de Peter. Aussi, au fil des missions vous gagnez des points d’expérience et des jetons que vous pouvez dépenser dans des arbres de compétences, des améliorations de costumes et aussi des gadgets pour renforcer votre puissance de frappe. Bien que les deux personnages aient des pouvoirs qui diffèrent sur quelques points, la prise en main reste la même mais le nombre de possibilités peut sembler déroutante au début en raison du nombre élevé de combinaisons de boutons. La première heure de jeu peut même se révéler un peu déroutant. Par contre, les joueurs des deux premiers jeux ne seront pas dépaysés car les mécanismes de combat de base restent les mêmes, jusqu’à ce que Peter acquière de nouveaux pouvoirs vraiment différents en seconde partie de l’aventure. Si vous regardez le trailer du jeu, vous savez déjà de quoi on parle, mais pour les autres, autant vous laisser la surprise de la découverte.
Une ville bourrée d’activités
Concernant le rythme du jeu, Insomniac Games a décidé de nous caler dans les mêmes chaussons que ces dernières année. Les quartiers de New York comportent plusieurs types de missions secondaires, allant des crimes en pleine rue à des photos à prendre en passant par la résolution des petits problèmes des habitants. Chaque zone de la ville en compte un certain nombre et on peut les accomplir naturellement en se rendant aux missions principales de l’histoire, bien que les perfectionnistes et adeptes des trophées voudront toutes les faires pour atteindre le sacrosaint 100%. D’ailleurs, si on se base sur l’expérience des joueurs qui ont déjà retourner le jeu, comptez entre 30 et 40 heures de jeu pour tout terminer. Par contre, si vous vous concentrez uniquement sur la trame principale, comptez environ 15h de jeu pour en venir à bout. Si la structure de Spider-Man 2 peut sembler familière, on est vraiment face à un tout nouveau jeu. Ne serait-ce que par la présence de nouveaux quartiers, le déroulement des intrigues ou encore toute la galerie des nouveaux personnages. Surtout qu’il est très agréable d’explorer des quartiers comme le Queens ou encore Cony Island avec sa fête foraine et sa jetée qui ajoute de la diversification à l’expérience visuelle.
Une narration en toile d’araignée
En plus d’être insolemment beau et fun à jouer, ce que réussi sans doute le mieux Spider-Man 2 est de fusionner les histoires de Peter et Miles sans que la narration ne paraisse artificielle ou encore surchargée. Leurs récits se croisent et se décroisent tout en révélant des profondeurs et des nuances inattendues pour la série. Un peu comme si Insomniac voulait faire du Naughty Dog. De son côté, Peter essaie de s’épanouir dans sa vie d’adulte tandis que Miles fait face au deuil de son père et sa vie d’étudiant. Le jeu crée de nombreux petits moments de calme ou l’on ne fait que discuter en déambulant dans des endroits clos pour ensuite basculer sur des combats aussi intenses qu’épiques. Vous verrez que le jeu regorge de scène vraiment très intense à suivre aussi bien émotionnellement que d’un point de vue action, comme cette séquence incroyable en compagnie de Black Cat ou encore ce Flashback à la fête foraine qui donne énormément d’épaisseur aux personnages. En clair, Spider-Man 2 n’est pas qu’un simple jeu de super héros bourré d’action, c’est aussi une formidable aventure humaine.
Je vole !!!!
S’il y avait bien un élément tout ce qu’il y a de plus jouissif dans le premier Spider-Man et Miles Morales, c’est de se balancer de toile en toile entre les gratte-ciels de la ville. Bien évidemment, cette mécanique de déplacement est de retour, mais Insomniac a ajouté une nouvelle fonction permettant à Spider-Man de planer sur de longues distances. Cette mécanique fonctionne incroyablement bien, renforçant le sentiment de fluidité dans les déplacements, tout en permettant de voler le long des rues comme un aigle avant de se projeter dans une autre direction d’un simple coup de toile. Un sentiment qui renforcé par les courants d’air qui parcourent certaines rues, Central Park et même certaines zones des rivières, vous permettant de rester en l’air sur de longues distances. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, voler n’annule pas complètement la nécessité de se balancer de toile en toile, mais devient plutôt un complément qui rend l’expérience encore plus grisante qu’elle ne l’est déjà.
Une araignée dans la soupe
Malheureusement, Spider-Man 2 n’est pas exempt de défauts. La plupart des combats de boss s’étirent trop en longueur avec de nombreuses phases qui auraient très bien être moins longues et de surcroit un peu moins compliqué à appréhender. On peut aussi parler de l’interface particulièrement lourdingue et pas très claire. De quoi faire pas mal d’erreurs sur certaines séquences, notamment les puzzle, juste parce que l’explication n’est pas assez clair. C’est assez frustrant et surtout rageant. A vous de choisir. Pour autant, malgré ces des petits problèmes, jouer à Spider-Man 2 est un véritable plaisir. C’est un jeu qu’on se doit d’avoir dans sa ludothèque lorsqu’on possède une PS. Mais on ne vous oblige à rien !
Patata Brava (Fredo)