[TEST] Gotham Knights

Conclusion

Gotham Knights est un jeu réussi ! Un retour de la franchise Arkham, mais sans le chevalier noir. L’histoire et le gameplay sont des éléments réussis et permettent de passer un agréable moment sur le titre. Il faudra cependant accepter une certaine redondance sur les énigmes et autres séquences d’enquête. Gotham Knights ne marquera pas le monde du jeu vidéo, mais sa proposition est suffisamment carrée pour y prendre du plaisir et c’est finalement tout ce qui compte, 30fps ou pas.

Depuis 2013, les fans du monde entier n’ont eu de cesse de réclamer une suite à la quadrilogie Arkham. Une série phare de jeux basés sur la franchise Batman qui a récolté d’excellents retours. Les développeurs de Batman Arkham Origins reprennent donc officiellement le flambeau, Rocksteady étant occupé sur Suicide Squads. Gotham Knights a donc la lourde tâche de réunir les fans de la saga Arkham, mais aussi de séduire de nouveaux joueurs.

Jeu testé sur PS5 à partir d’une version fournie par l’éditeur

Les lignes qui suivent ne concernent que le mode solo du jeu, le mode multi-joueurs n’étant pas encore actif au moment de la rédaction du test. 

Gotham Knights
PS5
Date de sortie : Disponible
49,95€
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Test de Gotham Knights : caché dans l’ombre

Le synopsis du jeu reste assez important et je tiens à vous rassurer que les quelques lignes qui suivent sont garantie sans spoiler. L’histoire de Gotham Knights se déroule après les évènements de la saga Arkham et on retrouve un Bruce Wayne vieillissant qui perd la vie dans un affrontement dantesque contre Raz Al Ghul. Le décès de Batman va servir de tremplin à l’histoire et pousser ses quatre disciples, Batgirl, Robin, Nightwing et Reed Hood à reprendre le flambeau du justicier. Le tout en enquêtant sur sa mort afin d’en découvrir tous les tenants et aboutissants. Une enquête qui mènera nos justiciers tout droit vers la cour des Hiboux, un arc narratif longtemps réclamé par de nombreux fans. Inutile de vous en dire plus, le récit de Gotham Knights se développe au fil de l’aventure et réserve son lot de surprise. Aussi, nous vous conseillons vivement d’en voir le moins possible avant de débuter la partie.

La bat-technique

Visuellement Gotham Knights est très joli, mais le studio a pris la décision de ne pas proposer de mode performance. Ce qui signifie que le jeu s’affiche en 4K et à 30 images par seconde. Une décision qui fait déjà grincer des dents depuis son officialisation il y a quelques jours. Pour autant, il faut avouer que ce taux d’images par seconde ne nous a pas dérangé le moins du monde dans notre cas. On se réhabitue aux 30 fps en seulement quelques minutes et l’apport du 60 fps ne nous a pas semblé indispensable au cours de notre périple.

Le jeu propose quelques panoramas assez incroyables et des intérieurs également bien maitrisés, le tout à grand renfort de Ray Tracing. Cependant, le constat n’est pas aussi glorieux concernant les visages. Lors des différentes cinématiques, les visages visibles en gros plans nous ramènent quelques années en arrière, ils semblent artificiels et c’est assez dommage. Le contraste avec la qualité apportée aux environnements est brutal et ce ne sont pas les animations faciales qui vont changer la donne, bien au contraire.

Le jeu se déroule exclusivement de nuit et souvent sous la pluie, ce qui permet de saluer le travail sur les éclairages parfois très bluffants, tout comme les divers reflets sur les vitres, flaques d’eau etc. Reste maintenant la question de la fluidité : oui le jeu tourne à 30 fps et oui, malheureusement, il subit aussi quelques baisses de framerate ici et là. Principalement lors de l’utilisation du grappin ou de de la Bat-Bike. Des saccades minimes et brèves qui laissent penser que le moteur du jeu rencontre plus un souci de streaming d’environnement que de performance.

Le Bat-pad

Le gameplay de Gotham Knights reste similaire à celui vu dans les anciens épisodes d’Arkham, si ce n’est qu’on perd ici les contres pour n’avoir qu’une esquive en combat. Ce n’est guère gênant dans la mesure où les quatre protagonistes sont nettement plus agiles que Batman. Ce qui rend de plus les combats plus vifs et profite à la chorégraphie de ces derniers. On évolue librement dans Gotham lorsqu’on débute une sortie nocturne. Le jeu propose en effet deux lieux bien différents : le Beffroi, quartier général où l’on analyse les divers indices ainsi que d’autres choses, et Gotham, lieu dans lequel on va pouvoir aussi bien progresser dans l’histoire que d’effectuer la multitude de quêtes annexes disponibles.

Le jeu propose le choix du personnage avant chaque sortie et ils ont tous leurs propres styles de combat ainsi que des avantages et inconvénients. Cependant, ils partagent tous la même expérience et les mêmes compétences. Tous évoluent en même temps et changer de personnage n’a aucun impact sur la difficulté du jeu. En parlant de difficulté, le jeu propose plusieurs choix, du mode très facile au mode très difficile. Une fois l’aventure bouclée, ce qui prend environ 15 heures en ligne droite, on débloque un mode new game plus pour retourner à l’aventure une seconde fois si le cœur vous en dit.

Le système de jeu repose sur deux choses. Des phases de jour au Beffroi enfermé dans la bat-cave où l’on discute avec l’équipe et on analyse des indices pour progresser dans l’aventure. Et des phases de nuit où l’on patrouille au cœur de Gotham. Une fois en ville, on est libre de nos choix. Faire progresser le récit ou nettoyer les rues de la vermine ? C’est au joueur de décider, il faut juste savoir que chaque retour au Beffroi met fin à la patrouille en cours et possiblement à certains objectifs comme les crimes prémédités.

Le jeu est très plaisant à jouer, le système de parkour est agréable et on prend beaucoup de plaisir à explorer Gotham. Que ce soit à pied ou à moto sur la Bat-Bike. L’engin se manipule sans soucis et il apparait instantanément d’une simple pression sur l’une des touches du pad. Contrairement à Arkham Knights, la moto ne sert que de moyen de locomotion, aucun combat à moto n’est à l’ordre du jour, les critiques faites sur la Bat-Mobile de Batman Arkham Knights ont été entendues.

Bat-perfection ?

Évidemment non, Gotham Knights n’est pas exempt de défauts. On note un manque de rythme par le fait que le jeu impose à certains moments de la partie d’accomplir diverses quêtes annexes pour progresser. Comme si le studio avait décidé d’allonger artificiellement la durée de vie du jeu. Même chose concernant les phases d’enquête et les énigmes du jeu, toutes sont identiques et on n’évite hélas pas la redondance sur ce point.

Autre souci, et de taille, c’est le manque cruel de boss au cours du périple. Et quand on repense aux boss de la saga Akham, on se dit qu’il manque quelque chose. On retrouve bien quelques ennemis emblématiques de l’univers Batman à affronter, mais tous ces affrontements sont optionnels. On a toujours du mal à saisir pourquoi ces ennemis ne sont pas inclus dans le récit initial. Un peu comme s’ils étaient là uniquement pour le fan service.

À savoir aussi que la cohérence en mode solo accuse quelques soucis, lors d’un changement de personnage entre deux patrouilles nocturnes, les séquences cinématiques du mode histoire ne vont subir aucune modification. Si un personnage A défonce le mur pour entrer et que par la suite c’est le personnage B qui revient, le pnj lui parlera comme s’il n’y avait eu aucun changement et l’accusera d’avoir défoncé le mur. On pinaille sur ce point mais ça casse un peu l’immersion.

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