Si l’on regarde bien, c’est la première fois que Goldorak a le droit à son adaptation officielle en jeu vidéo. Le robot géant créé par Go Nagai est pourtant apparu à de nombreuses reprises dans divers jeux vidéo, mais n’a jamais été LA star de son propre jeu. La faute à une cote de popularité en dents de scie au Japon où la star de Go Nagai au pays du soleil levant se nomme Mazinger Z.
Jeu testé sur PS5 à partir d’une version fournie par l’éditeur
Test de Goldorak : le festin des loups
C’est donc en France et sous la houlette de Microids que Goldorak a enfin le droit à son propre jeu. Le robot géant arrivé en France à la fin des années 70 a connu un succès incroyable et continue de passionner celles et ceux qui ont eu la chance de visionner la série animée de l’époque. Avec une franchise aussi appréciée des fans, Microids n’a pas le droit à l’erreur, et c’est au studio Endroad que revient la lourde tâche de faire de Goldorak : Le festin des loups un titre non seulement réussi mais aussi respectueux de l’œuvre d’origine.
Il traverse tout l’univers, aussi vite que la lumière
Le jeu débute par un long tutoriel au cours d’une séquence qui ravira les nombreux fans de Goldorak. Nous ne dévoilerons en rien les événements qui s’y déroulent, mais notre cœur de fan a vibré très fort. On y apprend les rouages du gameplay comme comment diriger Goldorak et son Spacer. On découvre les premiers combos et un système de combat plutôt convaincant. Il faut le dire, c’est avec le sourire aux lèvres que se déroulent les premiers instants de l’aventure. Goldorak est partagé entre différentes phases de gameplay, les séquences d’actions durant lesquelles on incarne Goldorak dans d’immenses décors, les séquences de shoot en OVT ou avec le Spacer et des passages plus narratifs en vue de dessus durant lesquels on contrôle Actarus. Le jeu tente donc de varier les plaisirs, même s’il n’échappe pas à une boucle de gameplay un brin répétitif. Pour résumer, le déroulement des missions est toujours le même. On déboule à bord de Goldorak dans le décor, on va au secours de quelques PNJ en danger disséminés ici et là sur la carte pour ensuite aller se défaire du Golgoth de la zone.
Les objectifs secondaires se ressemblent tout de même énormément et certains objectifs ne sont guère amusants, comme la quête du bateau où Actarus à bord de Goldorak est chargé de trouver des pièces détachées pour réparer un navire échoué. Et des passages comme ça, le jeu en regorge, un peu comme si Microids souhaitait que son jeu dure le plus longtemps possible. Malheureusement, ça cause plus de mal au rythme du jeu que le contraire, dommage. Cependant, si le jeu est maladroitement construit dans sa boucle de gameplay, il se repose sur un système de jeu solide.
Au sol ou dans les airs, contrôler Goldorak ou l’OVT est très plaisant. Les séquences de shoot du dos ou de dessus sont très appréciables et les combats proposés au sol sont très dynamiques. Ça permet au festin des loups d’être grisant à jouer. Contrairement à ce que l’on aurait pu imaginer, on ne ressent pas de lourdeur en contrôlant Goldorak, le robot de 30 mètres de haut pour un poids de 280 tonnes se manie sans le moindre souci et, à l’instar de la série animée, se permet toute sorte de cabriole. On dispose bien évidemment de l’ensemble des attaques vues dans la série : Cornofulgure, Fulguropoing et Asterohache. Certains sont disponibles d’emblée, d’autres au contraire sont à débloquer via l’arbre de compétence. On retrouve au fil des niveaux diverses ressources à récolter, elles servent à se rendre auprès d’Antares pour faire évoluer Goldorak. Bien qu’imposant, Goldorak n’est pas invincible et sa barre de vie diminue très rapidement. On dispose cependant d’un système de recharge qui permet de regagner de la vie à condition de remplir la jauge nécessaire. Mais se soigner prend du temps et la manipulation rend Goldorak vulnérable aux attaques ennemies. Un peu comme dans la série animée, lorsqu’Actarus quitte les commandes pour réparer les dégâts causés sur son robot.
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On ressent la même chose, mais on déplore que la recharge de vie reste un poil trop long. Le jeu ne propose d’ailleurs pas de choix de difficulté, il reste cela dit accessible à tous et ne propose pour ainsi dire que très peu de résistance. On y affronte de nombreux ennemis au fil de l’aventure, boss compris. Ces derniers proposent des affrontements de longue durée qui se ponctuent par une séquence du plus bel effet. Certains ennemis ne sont vulnérables qu’à un type d’attaques en particulier et il faudra parfois faire preuve de réflexion avant de foncer bêtement dans le tas.
Le respect de l’œuvre.
Nous savions que Goldorak disposerait de la bande originale de la série. Dans les faits, ce sont des reprises un poil trop funky à notre goût, même si elles collent avec l’ambiance 70′ de la série animée. Certains thèmes ont cependant été tellement revus qu’ils deviennent presque méconnaissables. De toute évidence, si on salue le travail des musiciens, nous n’aurions pas été contre le fait de bénéficier des pistes d’origine. Peut-être que ce n’était pas possible pour une question de droits.
Le jeu propose de nombreux doublages, mais dans notre cas de figure, nous avons fait l’intégralité du jeu en version française. La quasi-intégralité du casting de la série animée étant malheureusement décédée, il a fallu recaster les voix de l’ensemble des personnages. Nous concernant, nous avons trouvé les comédiens très impliqués et plutôt doués. Bien sûr, cela ne remplacera jamais les voix d’origine, mais le travail effectué est de qualité et il est important de le souligner.
Une technique en dents de scie.
Le rendu graphique choisi par Microids pour le festin des loups n’est pas déplaisant. Clairement, ce Goldorak n’a pas la prétention d’être le plus beau jeu du monde, bien au contraire. Assez simpliste au global, le style graphique du jeu respecte cependant le trait d’origine et le fan ne se sentira pas lésé sur ce sujet. Il est cependant regrettable d’avoir un framerate très instable, ce qui provoque des ralentissements réguliers et surtout incompréhensibles. Espérons que de futures mises à jour régleront le souci.