Alors qu’il est sorti il y a à peine plus d’un an, Ghost of Tsushima est déjà de retour sur PS5 dans une version Director’s Cut agrémentée du DLC Iki Island. Et ça tombe plutôt bien, car en plus de donner un peu plus de matière aux joueurs qui ont déjà croisé le fer avec Jin Sakai, c’est surtout une très bonne occasion de découvrir un très bon jeu dans sa meilleure version.
Jeu testé sur PS5 à partir d’une version fournie par l’éditeur
Ghost of Tushima, c’est quoi ?
Si vous n’avez pas eu la chance de jouer à Ghost of Tsushima sur PS4, vous pouvez d’ailleurs lire notre test, sachez tout simplement que c’est un jeu développé par Sucker Punch qui nous plonge en plein cœur d’un japon féodal envahi par l’armée Mongole. On y incarne Jin Sakai qui après avoir été laissé pour mort à la suite d’un duel contre le chef ennemi, va devoir reprendre des forces et trouver de nombreux alliés pour renverser l’envahisseur et réparer l’affront qui lui a été fait. On ne vous fera pas l’affront de vous raconter la suite, mais si l’histoire n’a rien de bien originale dans le fond, elle apporte tout de même un certain vent de fraicheur face à ce qu’on peut trouver ailleurs ces derniers temps. Une fraicheur qui est aussi poussée par une direction artistique assez folle qui nous propose une multitude de panoramas à en tomber par terre et activer le mode Photo du jeu toutes les cinq minutes. Ghost of Tsushima est un jeu visuellement très agréable, même si la technique peine à suivre avec des textures qui manquent de relief et qui ne sont pas à la hauteur de ce qu’on nous montre à l’écran. Du côté du gameplay, il s’agit d’un jeu en monde ouvert où l’on suit la direction du vent pour aller libérer des villages, rendre service aux habitants ou encore suivre la trace d’un petit renard. Bien évidemment, tout ne se résume pas qu’a ça et vous allez aussi devoir jouer du sabre dans des duels magnifiquement mis en scène ou pour vous débarrasser des ennemis si jamais vous n’optez pas pour l’approche plus silencieuse qu’est l’infiltration. Au fil des points d’expérience glanés ici et là, vous pourrez débloquer de nouvelles techniques, acquérir des compétences spéciales et même adopter de nouveaux styles de combat. Ghost of Tsushima est un jeu assez généreux qu’on parcourt sans aucun déplaisir.
Bienvenue à Iki Island
Bonne nouvelle. Si vous venez tout juste de commencer Ghost of Tsushima, sachez que vous n’êtes pas obligé d’avoir terminé le jeu pour accéder au contenu du DLC Iki Island. Vous aurez juste besoin de quelques heures de jeu au compteur et de croiser la bonne personne à l’ouest de la carte pour que vous soyez invité à prendre un bateau et démarrer une aventure a l’ambiance quelque peu différente. En effet, l’Aigle, un chef mongol, a pris possession des lieux et utilise une espèce de poison qui provoque de nombreuses hallucinations aux habitants et surtout à Jin. D’autant plus que le récit se concentre sur son passé avec de nombreux flashbacks. Du côté du gameplay, hormis la possibilité de charger avec son cheval, le DLC ne propose rien de vraiment neuf. La carte est compacte, bourrée de points d’intérêts et on va droit au but avec des ennemis retord et lourdement armés. Fort malheureusement, Sucker Punch n’en a pas profité pour ajuster l’IA qui montre toujours autant ses limites dans certaines situations. Pour résumer assez brièvement, le DLC Iki Island est un concentré très efficace de la formule Ghost of Tsushima et il vous faudra bien entre 4 et 5 heures pour en venir à bout. Ce qui peut faire assez court pour ceux qui auraient déjà bouclé les aventures de Jin Sakai l’année dernière et un complément tout ce qu’il y a de plus honorable pour les acquéreurs de la Director’s cut.
Est-ce que ça vaut le coup ?
Ghost of Tsushima Director’s Cut vous coûtera plein pot que vous l’achetiez sur PS4 ou PS5. Cependant, si vous possédez déjà le jeu, vous devrez débourser entre 20 et 30 euros pour la mise à niveau du jeu. Reste donc à savoir si vous considérez que 4 à 5 heures de jeu supplémentaires sans véritables ajouts de gameplay vaillent le coup de l’investissement. Pour le coup, on vous laissera seul juge de la décision même si on trouve ici que la note s’avère un poil trop salé à notre goût. Quant à la version PS5 du jeu, en plus d’une stabilité à toute épreuve, une résolution en 4k qui donne un petit coup de fouet et des temps de chargement nettement plus rapides, c’est surtout l’intégration de la DualSense qui tire son épingle du jeu. Ça peut paraître idiot vu de loin, mais entre les vibrations qui s’adaptent parfaitement à nos actions et l’utilisation très intelligente du haut-parleur de la manette, l’immersion en est décuplée et il suffit d’ailleurs de tout désactiver pour se rendre très vite compte qu’il manque quelque chose. Comme toutes les bonnes choses à vrai dire.