Les années se suivent et se ressemblent : la fin septembre approche et, tout comme l’arrivée de l’automne, le nouvel opus de la simulation de football la plus vendue au monde débarque. Chaque année, les joueurs sont bombardés de trailers qui annoncent des nouveautés « révolutionnaires » pour justifier un nouveau passage à la caisse. Reste maintenant à savoir si FC 25, qui semble aller de l’avant, mérite-t-il vraiment les 80 euros qu’il nous réclame ?
EA Sports, c’est dans le jeu !
L’absence quasi-totale de concurrence dans le domaine a permis à EA de s’asseoir sur le trône de la simulation de football sur console et pc. Cependant, malgré cette place de leader qu’ils ne perdront probablement jamais, EA tente chaque année d’améliorer sa formule. Pourtant, comme souvent, le plaisir reste éphémère : les mises à jour viennent perturber la meta du jeu, et on retombe, au final, dans les mêmes travers.
Il est cependant possible pour les joueurs solo de modifier le gameplay à l’aide des sliders, mais cette fonctionnalité n’intéresse guère les adeptes du mode FUT, prêts à dépenser des sommes considérables sur des joueurs virtuels qu’ils perdront dans la prochaine édition.
Cela dit, cette année EA a fait quelque chose de nouveau : ils proposent aux joueurs avides de réalisme un mode simulation. En pratique, ce sont des sliders personnalisés créés par EA, qui visent à offrir un rythme de jeu plus réaliste et moins arcade… et ça fonctionne. Les premiers matchs en mode simulation ne laissent pas de doute : ce mode transcende totalement l’expérience FC 25. D’autant plus qu’il est désormais possible de régler le comportement de l’IA en match (dynamique ou tactique), quel que soit le mode choisi, et l’on ressent clairement une différence.
L’IA s’adapte à votre style de jeu et ajuste sa tactique en fonction de vos abus. Vous dépendez trop de votre attaquant vedette ? L’IA se chargera de le marquer de près pour le neutraliser au maximum. Vous aimez jouer sur les ailes ? Là encore, elle ajustera son comportement pour vous bloquer. En difficulté légendaire, les matchs sont serrés, et il est presque impossible de se reposer sur les individualités : le jeu impose de construire ses actions et de réfléchir un minimum. Osons le dire, en mode simulation, FC 25 est une franche réussite. Après plus de 20 heures de jeu, on se surprend encore à sursauter lors de grosses occasions ou à pester contre l’IA qui fait tout pour nous empêcher de marquer.
De plus, l’IA a également vu son niveau augmenter, mais surtout, elle a gagné en variété. Désormais, l’IA adverse diversifie son jeu : elle tente des frappes de loin, des débordements, et ne se contente plus de foncer droit devant. Il est bien plus difficile de la prendre à défaut, et c’est un excellent point. On note aussi pas mal de nouveautés dans le mode carrière qui pourront rendre le tout plus difficile (comme la gestion de la fatigue) ou plus simple. Le vent a aussi une incidence directe sur le jeu, tout comme la pluie : un excellent travail.
Une technique impeccable
Visuellement, le titre d’EA progresse encore. Le rendu des joueurs et de la pelouse est fabuleux, les animations, plus détaillées que jamais, gagnent en précision et en réalisme. L’effet de glisse ressenti sur le terrain lors des sprints appartiennent enfin au passé. On note également un changement d’éclairage à la mi-temps : commencez un match à 21 heures en été, lors de la mi-temps la nuit tombera pour plus de réalisme. Le niveau sonore n’est pas en reste, avec des commentaires toujours aussi pertinents et dans le ton : l’équipe DADA s’amuse, et ça se ressent.
Grande nouveauté cette année : l’arrivée de Brak2k aux commentaires du mode Rush, un mode arcade en 5 contre 5 extrêmement fun qui remplace le mode Volta. Il faut avouer que le créateur de contenu, célèbre pour ses crises de colère sur FIFA lors de ses streams, s’en sort plutôt bien : il y met du cœur, et ça se ressent.
Concernant le rendu des joueurs, on frôle le photoréalisme. La bonne nouvelle, c’est que de plus en plus de joueurs de Ligue 1 sont modélisés ; la mauvaise, c’est que certains joueurs n’ont pas été mis à jour depuis trois ans, et ce ne sont pas les plus méconnus.
Les modes de jeu sont nombreux, et il est bien sûr possible de jouer une Ligue des Champions nouvelle formule dans son intégralité. On retrouve aussi les modes multi en local ou en ligne, mais rien de neuf sous le soleil.
Manette en main, ça donne quoi ?
Encore une fois, le gameplay de FC 25 reste à la fois ultra-accessible et ultra-exigeant (en mode manuel). Ici, les joueurs habitués ne seront pas trop dépaysés, même si la nouvelle inertie des joueurs risque d’en déstabiliser plus d’un lors des premières rencontres. Globalement, le jeu est toujours aussi plaisant à jouer et ne souffre d’aucune fausse note. On retrouve toujours les frappes puissantes manuelles, même si le système de coups de pieds arrêtés gagnerait à être amélioré : il est encore difficile de placer le ballon exactement où on le souhaite et les coups francs sont tout sauf amusant à jouer.
Des licences à foison, sauf pour…
On retrouve un grand nombre de stades et d’équipes sous licence. Notons enfin l’arrivée du stade Bollaert dans le jeu. Le stade lensois, présent dans les FIFA de l’époque PS2, avait disparu, mais il fait son grand retour cette année, pour notre plus grand plaisir. Cependant, au chapitre des absents, les fans de Serie A risquent d’être déçus : cette année, l’AC Milan et l’Inter Milan ne sont pas sous licence. On se retrouve donc avec des noms et maillots génériques. Les deux équipes étant sous contrat avec Konami, leur présence dans le titre d’EA est impossible.
Encore une fois, pour une histoire de droits, ce sont les joueurs qui en pâtissent, même si eFootball est encore plus impacté par ce genre de pratique.
Un épisode idéal ?
FC 25 a tout d’un excellent jeu de football. Le mode simulation apporte un vrai vent de fraîcheur pour les amateurs de simulation, tandis que les fans de vitesse et d’arcade en auront aussi pour leur argent avec le mode de jeu par défaut. EA semble enfin avoir compris que son titre est joué par plusieurs types de joueurs et qu’il est bon de proposer deux types de gameplay bien distincts.