Dernier triple A de l’année 2023, Avatar: Frontiers Of Pandora est surtout la dernière grosse production d’Ubisoft. Avec ses visuels enchanteurs et son approche en monde ouvert, cette nouvelle itération d’Avatar parvient-elle à s’affranchir du syndrome « Far Cry avec des Na’vi » qui lui colle à la peau depuis son annonce ?
Jeu testé sur PS5 à partir d’une version fournie par l’éditeur
Test de Avatar Frontiers Of Pandora sur PS5 : le plus beau jeu du monde ?
Quelques minutes après la cinématique d’introduction, nous voilà propulsé sur Pandora, le monde d’Avatar, en vue à la première personne. Inutile de dire que la première impression, forcément visuelle, est assez incroyable. Le titre d’Ubisoft affiche une plastique tout simplement exceptionnelle. Le monde de Pandora regorge de détails, les textures sont précises, les effets de lumières fabuleux. On a du mal à croire qu’un tel titre tourne en temps réel sur nos consoles et pourtant c’est le cas.
Avatar : Frontiers Of Pandora est un jeu next-gen, en l’état, il serait impossible de le faire tourner à l’identique sur les consoles des anciennes générations. Le titre d’Ubisoft propose deux modes de jeu : le mode résolution et le mode performance. De tels graphismes consomment un maximum de ressources, et malheureusement, Avatar ne parvient pas à se stabiliser quel que soit le mode. En mode résolution, le jeu peine à tourner stablement à 30 images par seconde, et le framerate joue au yoyo en mode performance. À ce sujet, le mode performance impose de gros sacrifices sur la qualité de l’affichage. Pour la première fois depuis longtemps, on sent qu’il a fallu trancher un bon coup sur le visuel pour tenter d’approcher les 60 images par seconde. Bien évidemment, le jeu reste très joli même en mode performance, mais la différence de qualité d’image saute aux yeux.
Trop classique
Si on s’attarde un peu sur le système proposé par le jeu, Avatar: Frontiers Of Pandora est ultra-classique dans sa proposition. Le jeu ne parvient pas réellement à sortir du lot et s’inspire forcément d’autres licences. Avatar n’est au final qu’un Far Cry, mais pas n’importe lequel ; c’est clairement un jeu qui s’inspire fortement de Far Cry Primal.
Le titre propose des combats assez sympathiques, en dépit d’une IA qui peine à convaincre, les phases de vol sont réussies et proposent un réel dépaysement pendant le jeu. Cependant, aussi classique qu’il soit, le jeu se paye le luxe de proposer une option assez inhabituelle dans un titre Ubisoft : l’absence de guidage. En début de partie, le joueur est libre de choisir d’être guidé durant sa quête ou non. Dans le second cas de figure, c’est au joueur d’explorer le monde, de se repérer, et de placer ici et là des points afin de savoir où se rendre. Reste qu’en dépit d’une idée franchement louable, certains objectifs ou points d’intérêt sont mal expliqués. Il en résulte une frustration palpable, et ça impacte forcément l’immersion. Reste, pour finir, la partie exploration, sur ce point précis, le jeu est un régal. Notre Na’vi est agile. Il peut s’agripper, sauter très haut et courir à grande vitesse. Le level design du jeu est conçu d’une telle façon qu’il est vraiment agréable de parcourir le monde de Pandora. C’est clairement l’un des points forts du titre.
Une progression frustrante
Comme tout titre en monde ouvert qui se respecte, Avatar : Frontiers Of Pandora permet au joueur d’évoluer. Mais contrairement à une montée en expérience classique, ce sont les équipements ici qui permettent de gagner en niveau. Les quêtes permettent de gagner de la confiance, confiance qu’on troque aisément contre de l’équipement. Dans Avatar, on cueille, on chasse, on troque, on craft. Ce qui est de base une idée plutôt bienvenue se transforme rapidement en véritable calvaire. Le jeu impose trop souvent des zones présentes dans la campagne principale qui obligent notre joueur à devoir farmer pour réussir. Bien souvent, on débarque dans ces zones avec un niveau trop faible, il en résulte un échec cuisant qui oblige alors à farmer. Là où c’est ennuyant, c’est que certaines parties d’équipements ne sont accessibles qu’à un moment précis de l’aventure ; avant cela, on peine clairement à progresser.
Avatar propose de bons combats, une exploration et un côté parkour agréable, mais est plombé par un choix discutable sur le niveau requis lors de certaines missions. Fort heureusement, c’est modifiable, aussi nous espérons vraiment qu’Ubisoft propose une mise à jour pour adoucir ce paramètre.