Le week-end dernier, pendant qu’un duo de Français remportaient tous les honneurs lors du grand prix de Moto GP, votre fidèle serviteur était sur sa PS5 à manger du gravier tous les trois virages sur MotoGP 22. Un jeu qu’on peut considérer meilleur que son prédécesseur, mais qui n’en reste pas moins sans reproche. Allez, on en parle dans notre test.
Jeu testé sur PS5 avec une version fournie par l’éditeur
Pas de dépaysement
Si vous êtes un habitué de la série et que vous avez passé beaucoup de temps sur MotoGP 21 à jouer les apprenties Quartararo, sachez que vous ne devrez pas être très dépaysé par le gameplay qui reste sur les mêmes bases. Pour faire clair, MotoGP 22 est un jeu qui fait toujours le pont entre la simulation et l’arcade et qui reste très abordable pour les néophytes. Passé le petit cap d’adaptation de la gestion des virages et de l’inclinaison de la moto, on enchaine les tours de piste sans trop de difficulté. Cependant, on note un léger changement au niveau du freinage qui se montre un peu trop mou et n’encourage pas trop les freinages tardifs. Du moins pour les pilotes les moins aguerris. On ne sait pas si Milestone a opéré quelques modifications sur le transfert de masse de sa moto, mais d’une manière générale, le jeu semble être un peu moins lourd que son prédécesseur. Mais pour le reste, on reste sur terrain connu. Ce qui devient plutôt problématique lorsqu’on regarde du côté du mode carrière.
Une triste carrière
Ce n’était déjà pas la fête l’année dernière, mais le mode carrière de MotoGP 22 est encore une fois un peu trop timide pour marquer les esprits. Bon, on est sorti de la simple mécanique d’enchainer les courses, mais ça manque encore cruellement de consistance. Surtout lorsqu’on s’attarde sur la concurrence ou tout simplement sur les autres jeux du développeur italien. Oubliez la présence de scénarios ou même de vie autour des courses. De ce côté-là c’est le néant et le jeu propose uniquement de choisir ou de créer son écurie (on peut commencer par la Moto 2 ou la Moto 3 pour ceux que ça intéresse), de gérer son contrat ou de fourrer son nez dans la R&D pour améliorer et personnaliser sa moto. En clair, le strict minimum pour un jeu de ce calibre en 2022. Pour autant, Milestone ne s’est pas tourné les pouces et nous propose quelques petites nouveautés pour cette année.
2009, une saison mythique
Au-delà d’une carrière plutôt morne, MotoGP 22 propose le très bon mode Nine qui permet aux joueurs de revivre les événements clés qui se sont déroulé lors de la saison 2009. Une année que les fans de Moto GP considèrent comme mythique où les pilotes d’exceptions Lorenzo, Pedrosa, Stoner et Rossi se sont écharpé pour remporter la victoire finale. En plus de prendre part aux 17 courses disponibles, le mode a la bonne idée de mettre le tout en scène avec des défis, des images d’archives ainsi qu’une voix-off pour revivre cette saison mythique comme si on y était. Une très bonne idée de mode qui en plus d’apporter un réel intérêt ludique permet aussi d’en apprendre un peu plus sur une discipline qui gagne du terrain, mais qui reste encore loin derrière la Formule Un qui explose auprès du grand public. Concernant les nouveautés, on note aussi l’arrivée d’une petite fonctionnalité qui tend malheureusement à disparaitre : la possibilité de jouer à deux en écran partagé. Un petit plus pour les amoureux du multijoueur en local, mais aussi en ligne puisque MotoGP 22 est crossplay et permet aux joueurs PlayStation et Xbox de s’affronter à distance. Et ça, c’est quand même sacrément sympathique.
A quand la suite ?
Si MotoGP 22 propose de plus belles choses que son prédécesseur, notamment grâce à la présence du mode Nine, mais aussi une bien meilleure IA pour des courses plus naturelles et réalistes, le jeu n’arrive toujours pas à décoller. Un constat qui s’impose de lui-même lorsqu’on pause les yeux sur une interface vieillotte et une réalisation qui peine à nous impressionner, aussi bien sur PS5 que sur Xbox. Le jeu tourne à 60 FPS et est loin d’être moche, mais on est clairement en droit de s’attendre à un petit peu mieux. Reste maintenant à savoir si Milestone a prévu de travailler sur la réalisation graphique de son titre ou si on va encore avoir le droit au même rendu pour l’année prochaine. Ce qui serait une petite déception tant l’impression de tourner en rond visuellement est présente.