Avant d’aller chatouiller le menton de Thanos en compagnie des Avengers dans la première partie d’Infinity War, les Gardiens de la Galaxie s’offrent une dernière petite virée en famille. De nouvelles aventures explosives, bariolées de couleurs et très drôles qui sont plombées par un excès de bons sentiments qui n’avaient rien à foutre là.
Musicalement accompagné de la « Awesome Mixtape n°2 » (la musique qu’écoute Star-Lord dans le film), Les Gardiens de la galaxie 2 poursuit les aventures de l’équipe alors qu’elle traverse les confins du cosmos. Les gardiens doivent combattre pour rester unis alors qu’ils découvrent les mystères de la filiation de Peter Quill. Les vieux ennemis vont devenir de nouveaux alliés et des personnages bien connus des fans de comics vont venir aider nos héros et continuer à étendre l’univers Marvel.
En l’espace d’une petite semaine, je serais donc allé voir deux fois les Gardiens de la Galaxie Vol. 2. De quoi en faire le même constat après chacune des projections. À savoir d’être complètement emballé, mais horriblement déçu par cette grosse couche de mièvrerie qu’ils y ont ajoutée. Mais avant d’attaquer les mauvais points, je préfère vous parler de toutes les très bonnes choses que propose le film. Car comme je le laisse entendre trois lignes plus haut, j’ai vraiment beaucoup aimé. Vous trouverez sans doute beaucoup de personnes pour vous dire que cette suite est moins surprenante, mais j’aime à penser que c’est tout à fait normal pour le second film d’une nouvelle franchise. C’est vrai ça, après avoir défini le contexte et introduit les différents personnages, je ne vois pas trop ce qu’une suite peut faire de mieux pour surprendre des spectateurs déjà acquis à la cause. En fait, je trouve même le film plus intéressant que son aîné dans le sens où il s’attarde sur les personnages plutôt que d’être un simple copié collé du premier. Ce qui fait des Gardiens de la Galaxie Vol. 2 un film plus posé et moins frénétique que son prédécesseur. Ce qui ne l’empêche pas d’envoyer la purée comme il faut et quand il le faut dans des scènes d’actions très bien réalisées et surtout parfaitement lisibles. Même en plein affrontement entre des dizaines et des dizaines de vaisseaux qui se font la misère à coup de missiles, laser et autres bombes électromagnétique dans un endroit confiné et saturé de projectiles. Des scènes de folie aussi belles qu’impressionnantes à regarder.
Sans mettre l’action de côté, loin de là même, les Gardiens de la Galaxie Vol. 2 met surtout l’accent sur la relation entre les différents personnages. Je pense ne rien vous « divulgâcher » en parlant de ça, la bande-annonce est plus qu’explicite à ce sujet, mais dans cette suite Star-lord fait la connaissance de son père qu’il n’avait jamais vu jusque-là. Et c’est en le retrouvant, cette figure paternelle qu’il a passé toute sa vie à rechercher et surtout à combler, que Star-lord prend conscience de l’importance des liens qu’il entretient avec le reste de son équipe. Notamment avec la très piquante Gamora pour laquelle il galère à lui cacher ses sentiments et qui s’impose donc comme le love interest du film, bien parti pour continuer d’alimenter les fantasmes des amateurs d’histoire à l’eau de rose. J’arrête là pour éviter de vous gâcher le plaisir de la découverte, mais qu’ils se déchirent ou se découvrent, les Gardiens de la Galaxie sortent particulièrement grandis de cette nouvelle aventure. Et puis que dire sur le mignon, l’adorable, le craquounet, le trop choupie baby Groot ou encore Drax qu’on voit beaucoup plus dans ce second film. Vous imaginez bien que Dave Bautista ne remportera aucune récompense pour son incroyable rôle de composition, mais un film avec un peu plus de Drax est forcément, fatalement et indubitablement un meilleur film.
Dans la lignée de son déjà très drôle prédécesseur, les Gardiens de la Galaxie Vol. 2 est encore plus tourné vers l’humour. Tellement qu’on pourrait très bien le qualifier de comédie plutôt que de simple film de super héros. À moins d’être un pisse froid aigri avec un balai profondément enfoncé dans le cul, on se fend la poire du début à la fin sans aucun déplaisir. Que ce soit au travers des situations, des mimiques des personnages, de la qualité de l’écriture et de l’énorme paquet de vannes qui fusent entre les gardiens, leurs acolytes et aussi leurs ennemis. Des blagues qui ne feront pas rire tout le monde, chacun sa sensibilité, mais qui font mouche à presque tous les coups sans jamais en faire trop. Même quand c’est ce gros balourd de Drax, avec son franc-parler légendaire, qui balance la sauce comme un porc sans être capable de s’arrêter. Drax qui est de très loin le personnage le plus hilarant de toute la bande. Et les rires qui inondent la salle à chacune de ses interventions en sont bien la preuve.
Jusque-là, je pense avoir réussi à vous convaincre de foncer voir les Gardiens de la Galaxie Vol . 2 dès mercredi à la première heure. Le tout sans même avoir à vous parler de l’esthétique du film, tout simplement époustouflante, avec ses explosions de couleurs qui donnent un côté très psychédélique à l’aventure et sa bande son une nouvelle fois très soignée. Le film de James Gunn est une franche réussite qui est malheureusement plombée par un vomi de bons sentiments parfaitement dispensables. Comme je le disais plus haut, en plus de sauver une nouvelle fois la galaxie dans cette suite, nos gardiens vont surtout tisser de nouveaux liens et cultiver leurs relations. Mais au lieu de laisser les choses opérer naturellement, le film met un point d’honneur à mettre des mots et de grosses gouttes salées sur les sentiments qui en découlent. Comme si un costard-cravate, envoyé par Disney ou non, s’était pointé un bon matin sur le tournage avec l’ordre formel de faire chialer dans les chaumières. Je n’ai rien contre ça, surtout quand c’est bien dosé et que ça apporte du grain à moudre au récit, mais c’est ici très mal fait. En plus de voir arriver ces scènes de mélo à des kilomètres, le film en fait des caisses, ça dure une plombe et le tout manque d’équilibre. Chose que le film parvient pourtant à faire avec l’action et l’humour. Un excès de mièvrerie qui ne gâche pas le film pour autant, mais qui laisse tout de même un petit arrière-goût de déception en bouche. Une sensation estompée dès le générique de fin avec ses séquences bonus. Mais pour le coup, je préfère ne rien dire…..un conseil, restez jusqu’à la fin. La toute fin.
Que dire des Gardiens de la Galaxie Vol. 2 ? Que c’est un film visuellement ébouriffant, bourré d’action, très drôle et doté d’une bande-son qui défonce et que vous vous empresserez d’aller chercher sur spotify une fois sortie de la salle de ciné. En clair, une excellente suite qui tient parfaitement ses promesses, même si on se serait très bien passé de cet excès de bons sentiments, très certainement dû à la demande d’un ponte de la production. Si le rendez-vous est d’ores et déjà pris pour un troisième film, j’ai hâte de voir la réunion entre les Gardiens de la Galaxie et les Avengers pour la première partie de l’affrontement final contre Thanos.
Salut,
J’aime beaucoup ton blog. Il faut savoir qu’après les jeux, le cinéma est mon deuxième passe-temps favori. Pour l’instant, je n’ai toujours pas regardé « Les Gardiens de la Galaxie Vol. 2 », mais cela ne devrait pas tarder. Merci de partager ton avis.