Avec Call of Duty : Modern Warfare Remastered, Activision nous fait la preuve par neuf que c’est dans les vieux pots qu’on fait la meilleure soupe. Même si la nostalgie y est fatalement pour quelque chose.
j’y ai joué sur PS4 à partir d’une version fournie par l’éditeur
Bordel ! À un petit mois près, voilà maintenant neuf ans que Call of Duty 4 : Modern Warfare est sorti. L’épisode qui a fait littéralement exploser la licence Call of Duty auprès du grand public et qui a défini la direction prise par pas moins de 90% des FPS qui ont suivi. Je me souviens encore de sa présentation à l’E3 durant la conférence Xbox et des soirées que j’ai passé sur la bêta à grappiller le moindre petit point d’XP. Et tel un junkie en quête de son prochain fixe, je guettai chaque jour les forums pour savoir quel magasin allait le lâcher en premier. Jusqu’à ce doux jour de la délivrance où j’ai enfin pu mettre les mains sur le jeu pour un petit mois dessus non stop. C’est même très certainement le jeu auquel j’ai le plus joué en ligne de toute ma vie. Encore aujourd’hui, Modern Warfare reste l’un de mes FPS préféré et c’est aussi un modèle qui n’a de cesse été copié, mais jamais vraiment égalé. Activision y compris avec tous les Call of Duty qui ont suivi (même si pour beaucoup, Modern Warfare 2 reste le meilleure de la série). Mais ça, c’était avant l’arrivée de Modern Warfare Remastered qui redistribue les cartes de la hiérarchie Call Of, faisant passer le jeu du mythe à la légende.
Modern Warfare Renaissance
Bon, j’y vais peut-être un peu fort, mais vous n’imaginez pas à quel point je me suis régalé ce week-end. Modern Warfare fait partie de mes plus beaux souvenirs de joueur et refaire son solo dans une version améliorée vient de prendre une place de choix dans le wagon de mes meilleures expériences de l’année. Pourtant, le jeu ne brille pas de mille feux et n’a pas de quoi déboiter des mâchoires. Un jeu développé avec un minimum de sérieux aujourd’hui sera toujours plus joli. N’empêche que le boulot abattu par Raven Software reste à saluer. Le jeu tourne désormais sur le même moteur que les derniers Call of, une grande partie des modèles 3D ont été refaits et les textures ont subi un bon gros coup de polish. Le tout étant affiché dans la sacrosainte résolution de 1080p si cher au cœur des guéguéreux. Aussi, le jeu profite d’une gestion dynamique de la lumière et de nouveaux effets de particules qui viennent sublimer l’ensemble. Certaines scènes, déjà fortes à l’époque, prennent ici une toute nouvelle dimension. Comme l’explosion de la tête nucléaire en milieu de jeu ou encore ce ballet de missiles qui s’envolent vers le ciel lors du dernier tiers de l’aventure. De quoi faire pleuvoir les captures d’écran. Et s’il y a de quoi tiquer sur l’abondance d’aliasing, qui varie selon l’environnement, le jeu reste super propre. À vraie dire, sous cette forme, le jeu n’a pas à rougir face à une palanquée de jeux sortis ces deux dernières années. Et je ne vous parle pas du gameplay toujours aussi efficace malgré quelques mécaniques vieillissantes.
On ne change pas une équipe qui gagne
Outre sa mise en scène spectaculaire, à base de cargo qui coule, d’un essaim d’hélicoptères qui partent au combat sous un soleil couchant ou encore cette folle mission d’infiltration dans la ville fantôme de Prypiat, c’est surtout le gameplay du jeu qui a fait le sel de son succès. Raven Software n’a rien changé de ses fondations et on se retrouve dans la même configuration qu’il y-à neuf ans. La prise en main est immédiate, viscérale et on assimile toutes les mécaniques de jeu aussi vite qu’il suffit pour mettre son premier headshot. Certains pesteront toujours sur le fait que ça reste un FPS à couloir bourré de scripts jusqu’au trognon, mais la formule reste d’une efficacité redoutable et le plaisir de jeu répond bel et bien présent. Modern Warfare Remastered ne triche pas et nous offre un gameplay qui parvient à conjuguer exigence, nervosité et accessibilité avec une insolente limpidité. Chose que de nombreux FPS d’aujourd’hui n’arrive même pas effleurer du bout du doigt. Par contre, si le gameplay du jeu fonctionne toujours aussi bien malgré les années, certains éléments ont très mal vieilli. Comme ces ennemis qui déboulent à l’infini tant qu’on n’a pas atteint un certain point de contrôle, l’impossibilité de se mettre à couvert ou encore cette putain de cible qu’on se trimbale sur le dos du début à la fin et qui nous donne le statut de cible numéro un auprès de l’infanterie adverse. Des mécaniques qui trahissent l’âge du jeu, mais qui ne gâchent en rien l’expérience qui reste aussi cool qu’elle ne l’était à l’époque.
En plus d’être une formidable machine à remonter le temps, Call of Duty : Modern Warfare Remastered est une véritable renaissance qu’on prend plaisir à redécouvrir et pourquoi pas même découvrir pour les joueurs n’ayant pas eu la chance d’y jouer jusque-là. Surtout qu’en plus du solo, qui se boucle toujours en à peine six petites heures, le jeu proposera un mode multijoueur comme à l’époque avec une dizaine de cartes jouables. Et je trouve ça presque dommage que seuls les joueurs ayant précommandé les éditions Legacy ou Digital Deluxe de Call of Duty : Infinite Warfare puissent en profiter. À moins qu’Activision décide de changer son fusil d’épaule et de le vendre séparément d’ici quelques petits mois. C’est tout le mal que je nous souhaite.
PS : Mes impressions ne se basent que sur le solo
Ça donne envie. Et on saï vraiment pas si le jeu sera disponible seule ?
Le nouveau dans espace me botte pas trop