Entre ma préférence pour les consoles PlayStation et mon récent déménagement, il y a bien longtemps que je n’ai pas mis les mains sur ma Xbox One. Mais avec la sortie de Sea of Thieves qui approche à grands pas, l’occasion est enfin venue de la ressortir de sa boite.
Si vous aimez humer cette délicieuse odeur iodée de la mer au petit matin, passer toute la journée sur le plancher d’un navire avec une jambe de bois à la place d’une paire de Jordan, collectionner les cartes au trésor dans un joli classeur et aussi, et surtout, boire du grog du matin jusqu’au soir, il se pourrait bien que Sea of Thieves soit fait pour vous. Développé avec amour par les petites mains de Rare, Sea of Thieves est un jeu de pirates multijoueur où l’on peut faire équipe avec trois autres flibustiers pour partir à l’aventure en pleine mer à la recherche d’un nouveau trésor ou d’une autre bande de pirates à dépouiller. En somme, un jeu qui transpire l’amour et le rhum.
Lorsque Microsoft a dévoilé pour la toute première fois Sea of Thieves, lors d’un E3 si je ne dis pas trop de bêtises, je vous avoue y être resté totalement hermétique. Pourquoi ? Tout d’abord parce que les batailles navales commençaient doucement à me sortir par les yeux, la faute à Assassin’s Creed Black Flag, mais surtout à cause de la « mauvaise » réputation des Britanniques de Rare qui ont tout de même collectionné un bon paquet de bouses sur Kinect ces dernières années et qui sont bien loin de leur réputation d’antan où ils nous pondaient des jeux de la trempe de Goldeneye ou Banjo et Kazooie. Sauf que la qualité d’un jeu ne se résume heureusement pas à son annonce et à la réputation de son développeur, mais a toutes les belles choses qu’il peut proposer aussi bien visuellement que manette en main. Et au fil des vidéos de présentation et après les premiers retours des joueurs sur la bêta, Sea of Thieves a fini par faire mouche et je l’attends maintenant avec une certaine impatience.
Outre son délicieux enrobage, l’élément qui me plait le plus dans Sea of Thieves est que même s’il s’agit d’un jeu multijoueur, on a donc besoin d’un abonnement Xbox Live Gold pour pouvoir y jouer sur Xbox One, il propose un système de jeu qui sort du carcan habituel. Ainsi, même si on peut choisir son personnage, le customiser et l’habiller comme une poupée Barbie avec tous les jolis chapeaux et cache-œil qu’on a gagné au fil des parties, le jeu ne propose pas de niveaux avec des points d’expérience et chaque joueur part sur le même pied d’égalité. De quoi éviter cette horrible sensation de frustration qu’on peut ressentir sur certains jeux où on se fait rouler dessus comme des malpropres dès la première partie par des joueurs qui dorment sur le jeu nuit et jour depuis sa sortie. Ici, seul le skill parle et l’objectif final est de devenir le meilleur des pirates en flattant sa réputation. Chose qu’on obtient en se concoctant une équipe de choc et en multipliant les missions allant du convoi d’armes ou d’alcool jusqu’à la traditionnelle recherche de trésor. Et bien sûr, il faudra aussi compter sur la présence d’autres joueurs qu’on peut aussi bien affronter sur une mer déchainée à grands coups de canon que sous le soleil de plomb d’une petite île avec un sabre ou un mousquet. Mais au-delà du gameplay qui a l’air vraiment chouette, Sea of Thieves se démarque surtout par sa réalisation graphique avec des couleurs chaleureuses, une superbe direction artistique ainsi qu’une solide maitrise technique qu’on peut voir à l’œuvre dans la houle des vagues. Et puis je ne sais pas si c’est le cas pour certains d’entre vous, mais plus je vois le jeu et plus j’ai envie d’y jouer. Et ça, c’est un signe qui ne trompe pas.
Je ne sais pas si vous avez jeté un petit coup d’œil sur le calendrier des sorties pour les semaines à venir, mais il y a vraiment du sale qui arrive et j’espère sincèrement que Rare et Microsoft ne vont pas se retrouver noyé dans la masse. Sea of Thieves est prévu pour le 20 mars prochain et je pense bien embarquer dans l’aventure rien que pour jouer un peu d’accordéon sur le pont de mon navire pendent le coucher du soleil. Oui, je sais, je suis un poète…
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