Il y a un peu moins de deux semaines, je trainais ma carcasse à la soirée d’avant-première de la Paris Games Week. Mais je n’ai pas fait que picoler et manger des brochettes de poulet, j’ai aussi joué à quelques jeux et je vous donne mon avis.
Sonic Forces
Je ne sais pas par où commencer. J’avais prévu d’y jouer vingt bonnes minutes, mais j’ai lâché la manette au bout de cinq. Le jeu n’est pas foncièrement mauvais, je suis même sûr qu’il plaira à certains joueurs pas très regardants, mais quand on passe tous l’été sur Sonic Mania et qu’on pose les mains sur Sonic Forces, le retour de manivelle fait mal aux gencives. À mes yeux, rien ne va dans ce jeu. Déjà, le fait de proposer plusieurs types de gameplay est un aveu de faiblesse en plus d’être le meilleur moyen de ne finalement rien faire de bien. Et manque de bol, c’est exactement ce qui arrive ici. C’est téléguidé, illisible, brouillon, bancal, bref, ce n’est pas très folichon. Alors au lieu de continuer à casser du sucre sur ce pauvre Sonic Forces, d’autres le font mieux que moi, on va passer à la suite.
Yakuza 6
Je n’avais jamais joué à un Yakuza avant ce soir-là. Pire, j’ai toujours pris un malin plaisir à me moquer des gens qui adorent cette série, alors qu’il n’y a clairement pas de quoi. Suite spirituelle de Shenmue, Yakuza est un open-world qui vous met dans la peau d’un membre de la mafia Tokyoïte. C’est très rigide, pas spécialement très beau, mais ça propose une tonne d’activités à faire, couplé à une expérience de jeu aux petits oignons pour les fans du genre. J’ai donc mis les mains sur jeu sans aucun à priori et avec l’envie d’être moi aussi pris au jeu. Et même si je n’y ai joué qu’un tout petit quart d’heure, bah j’ai très envie de voir la suite. Paumé au beau milieu d’un Tokyo incroyablement vivant, la seule mission que j’ai pu faire a été de courir derrière un aspirateur automatique dans les rues de la ville avant de mettre une volée à des bandits de grand chemin qui voulaient le chaparder à son propriétaire. Ça a l’air incroyablement con couché comme ça sur le papier, et bien c’est tout-aussi con manette en mains. C‘est d’ailleurs pour cette raison que j’ai maintenant très envie de mettre les pâtes dessus. Mais au-delà de l’aspect cocasse de la mission, ce qui donne vraiment envie est le côté organique de la ville où il semble y avoir mille choses à voir et à faire. Et pour les fans du Japon, pouvoir trainer dans les quartiers les plus emblématiques de Tokyo de cette façon est le genre d’argument massue qui pousse à l’achat. Bref, le rendez-vous est pris avec Yakuza 6.
Dragon Ball Fighter Z
Comme le reste du monde, ou presque, j’attends Dragon Ball Fighter Z avec cette même impatience qui me prenait chaque semaine en attendant mon épisode hebdomadaire de Dragon Ball Z. Pas la peine de vous expliquer pourquoi. En plus d’être insolemment beau, le jeu d’Arc System Works est très agréable manette en main et puis j’ai mis une rouste à Narsauva alors que le monsieur avait fait la beta et que je touchais le jeu pour la toute première fois. Bref, j’ai gagné, il a perdu et j’ai envie d’y rejouer. Là, tout de suite, maintenant.
Detroit : Become Human
Je ne comprends pas. Je n’arrive pas à comprendre tous les articles dithyrambiques que je peux lire sur Detroit : Become Human alors que ce n’est qu’un Heavy Rain 2.0 qui met en avant le fait d’avoir plusieurs embranchements dans l’histoire. Bref, on s’extasie sur une mécanique de jeu que Quantic Dream avait déjà mis en place il y a maintenant plus de sept ans. La bonne chose, c’est que j’avais beaucoup apprécié Heavy Rain, contrairement à cette purge de Beyond : Two Souls (oui, je hais ce jeu en fait), mais j’avais envie de voir autre chose de la part de David Cage qui prenait un malin plaisir à critiquer les studios qui font toujours la même chose alors qu’il se complait à faire pareil. Alors oui, le contexte de Detroit : Become Human promet des choses très intéressantes, surtout si elles sont bien traitées, c’est plutôt joli, mais le gameplay ne m’a pour le moment pas du tout emballé. Et puis, c’est peut-être un détail, mais je n’ai pas envie de voir un pourcentage de réussite qui s’affiche à l’écran pendant que je joue, non, j’ai envie d’être surpris et refaire les séquences par moi-même pour essayer de changer les choses. Je n’ai pas envie que le jeu me dise en permanence qu’il y a une autre façon d’opérer. Au final, même si j’ai été déçu, parce que je le suis pour le moment, j’ai très envie d’y jouer. Comme avec tous les jeux Quantic Dream avant-lui.
OSM: Old School Musical
La Paris Games Week n’est pas qu’un salon réservé aux grosses cylindrées et on peut y trouver plein de bons petits jeux indépendants si on prend la peine d’aller voir autre chose que les stands qui font beaucoup de bruit et qui distribuent plein de cadeaux. Ainsi, j’ai pu m’essayer à un petit jeu français vraiment très entrainant. Ça s’appelle Old School Musical, OSM pour les intimes, et c’est un jeu de rythme avec une super bande son où nos actions influent sur le déroulement d’une séquence qu’on voit défiler à l’écran. Des scénettes qui prennent la forme d’un tableau de shoot them’up, d’un niveau d’un jeu à la Zelda ou encore d’une rue mal famée comme dans Street of Rage. D’ailleurs, le jeu regorge de références et de clins d’œil à une pelleté de titres que ça en devient un jeu de les repérer. Déjà disponible en version beta sur PC, le jeu devrait aussi arriver sur Nintendo Switch en début d’année prochaine. Si vous voulez en apprendre un peu plus sur OSM, je vous invite à visionner cette petite interview, faite avec amour par la team Console-toi.
La Xbox One X
Pour terminer, un petit mot sur la console la plus puissante du monde qui fait parler un peu trop de monde sur twitter et que j’ai donc pu tester rapidement à la Paris Games Week. Blague à part, la console en sacrément a dans le bide, Microsoft a semble-t-il fait du très bon boulot au niveau du hardware et on attend maintenant la même dose énergie pour le software. Mais pour en revenir à mon cas, j’ai pu jouer cinq petites minutes à Assassin’s Creed Origins, que je suis en train de faire sur PS4 Pro, et oui, le jeu est plus beau. Ce n’est pas flagrant, mais la différence est palpable, notamment au niveau de la végétation qui est plus touffue et bien mieux détaillée. Il en va de même pour la gestion de la lumière qui m’a semblée plus efficace sur le monstre de puissance. Ça ne change en rien l’expérience de jeu, il faut savoir redescendre sur terre, mais ça la rend tout de même plus agréable. Maintenant, de là à vous dire que ça justifie l’achat d’une nouvelle machine, c’est un pas que je ne franchirais bien évidemment pas, mais si vous avez les finances, que vous aimez vous faire plaisir, que vous n’êtes pas très PC et que vous avez envie d’avoir la meilleure version de vos jeux (lorsque le boulot est fait), autant y aller.