Retro + Euro = Pognon. Voilà l’équation qu’a dû poser Dino Dini sur un coin de table avant de se lancer dans le développement de Kick Off Revival. Une sombre bouse opportuniste que vous devriez éviter comme la peste.
J’aime me considérer comme un être doux, délicat et particulièrement gentil. Un peu comme un bon gros morceau de chamallow qui flotterait sur un océan de chocolat bien chaud. C’est peut-être pour ça que je n’ai jamais été odieux avec un jeu sur le blog. En même temps, j’aime choisir à quoi je joue et je pense avoir suffisamment de flair pour détecter ce qui aurait eu le droit à une exécution en bonne et due forme. Un flair qui m’a malheureusement bien fait défaut le jour où j’ai demandé une copie de Kick Off Revival sur PS4 (oui, je n’ai pas payé le jeu). Car n’ayons pas peur des mots, Kick Off Revival est une arnaque. Un jeu développé à l’arrache pour profiter de l’effervescence de l’euro et surfer sur les souvenirs de joueurs qui ont passé des heures et des heures sur l’une des premières gloires du foot virtuel. Mais bon, nous ne sommes plus à la fin des années 80 et ce qui faisait mouche à l’époque n’a plus du tout le même effet aujourd’hui. Et même si le plaisir de se faire un jeu de plus de vingt sur la machine de l’époque est toujours intact, on est en droit de s’attendre à quelque chose de nettement plus sophistiqué ou dans l’air du temps lorsqu’on nous propose un « revival ». Ce qui n’est absolument pas le cas de ce kick Off Revival. Un jeu moche sans contenu qui propose un gameplay archaïque et sans la moindre notion d’arbitrage hormis les fautes qui interviennent toutes les trente secondes vu les tacles d’assassins qu’on balance à tout bout de champ. En fait, je n’ai pris aucune forme de plaisir sur Kick Off Revival et c’est même la frustration qui est sortie grande gagnante de mes différentes parties. Vous pourrez toujours pointer du doigt mon manque de skill pour justifier un tel acharnement, mais je me demande sincèrement comment on peut oser sortir un tel jeu en 2016 uniquement pour profiter des bons souvenirs de gogos qui ne demandaient qu’à replonger en enfance le temps de deux ou trois parties pendant la mi-temps d’un match de l’euro. Capitalisme de merde.