Dans la vie, les choses simples sont souvent les meilleures. Et c’est exactement ce qui fonctionne avec les Gardiens de la Galaxie. Une simplicité au service de l’efficacité pour un film qui sent bon les années 80.
Simple, mais efficace !
Tout avait pourtant mal commencé avec une scène d’introduction jouant abusivement le mélodrame et tirant même quelques larmichettes à la bomba Latina assise à côté de moi (Oui, j’en profite pour vous dire que j’étais divinement accompagné). Du sentimentalisme putassier qui sert toutefois à souligner la solitude dans laquelle est enfermé le personnage principale du film, Peter Quill aka Star-Lord, mais aussi à présenter un autre protagoniste des Gardiens de la Galaxie : La bande-son. Un savoureux mélange de morceaux pop des années 60-70 (Blue Swede, Les Jackson, Marvin Gaye etc.) qui rythment avec classe et panache les deux heures du film de James Gunn. Si bien qu’une fois le générique de fin terminé, j’étais déjà dans les entrailles de Spotify à blinder ma playlist de ces nouvelles pépites. Pour le reste, les Gardiens de la Galaxie nous raconte l’histoire de cinq dégénérés, comme on aime les appeler dans le film, qui doivent s’unir malgré leurs différences pour sauver la planète Xandar d’une extinction imminente. Contrairement aux autres productions Marvel, les Gardiens de la Galaxie a laissé le grandiloquent au placard pour jouer la carte de la simplicité et de l’efficacité. Un scénario déjà-vu, prévisible, mais bien construit. Des effets spéciaux impressionnants, mais qu’on évite de nous balancer au visage toutes les trente secondes. Et des scènes d’action pêchues qui ne s’encombrent jamais du joyeux bordel si cher à Michael Bay. Le tout étant généreusement arrosé d’humour décapant et astucieusement dosé. Un travail de réalisation scolaire, parfois même timide, mais qui sent la maitrise de bout en bout et qui rappel avec nostalgie certaines productions des années 80.
Le club des cinq
La première fois que j’ai vu la bande annonce des Gardiens de la Galaxie, j’avoue avoir été un poil déçu par ses personnages. En même temps, difficile de faire plus excitant que le casting des Avengers ou d’un X-Men avec Iron-Man et Wolverine en porte étendard. Alors quand on voit débouler ce qui s’apparente à une bande de bras cassés tout bariolés, normal d’être un poil désappointé. Néanmoins, ce sentiment s’évapore aussi vite qu’une pinte de bière dans une pub irlandais dès lors qu’on voit nos joyeux lurons en action. Terriblement attachants, nos gardiens de la galaxie s’apparentent plus à une bande de potes qu’à une simple accumulation de super-héros. Car contrairement aux Avengers où Iron-Man vole finalement la vedette à ses acolytes, ici personne ne prend réellement le dessus. En qualité de personnage principal, Star-Lord porte évidement le film sur ses épaules, mais ne fait jamais d’ombre aux autres protagonistes. Gamora lui répond parfaitement par son côté rebelle en quête de justice. Drax captive aussi bien par ses muscles que par sa naïveté tordante. Et le duo Rocket et Groot agit comme une soupape sous amphétamine en alternant les phases d’action ultra bourrines et des moments de décontraction dans les scènes les plus drôles du film. Au final, difficile même d’imaginer cette si belle équipe sans la présence de l’un de ses membres. Un peu comme si on nous demandait de virer l’un des gosses dans les Gonnies. Une tâche impossible qui prouve que les Gardiens de la Galaxie a réussît là où d’autres productions Marvel se sont cassées les dents. A porter l’attention sur le personnage plutôt que sur la technique. Et juste pour ça, bravo.
Si l’on met de côté les quelques mièvreries signées Disney et l’aspect trop prévisible du scénario, presque tout est parfait dans les Gardiens de la Galaxie. Des effets spéciaux qui défoncent, une bande son de folie, une réalisation efficace, de l’humour bien dosé et une galerie de personnages hauts en couleur où aucun protagoniste ne prend le pas sur les autres. En clair, le film de James Gunn se pose sans problème comme l’une des meilleures adaptations de l’univers Marvel. Pour ne pas dire LA meilleure.