De janvier à décembre, 2017 a été sans aucun doute l’une des plus belles années qu’a connue le jeu vidéo. Peut-être même la plus belle pour ceux qui n’ont pas vécu l’arrivée de Gran Turismo, Half-life ou encore Zelda : Ocarina of Time en 1998. Je ne suis pas un grand fan des tops de fin d’année, j’ai toujours du mal à départager en plus d’oublier la moitié des jeux auxquels je joue, mais pour un si bon cru, il fallait bien que je fasse une petite exception.
Mon top 3 de l’année
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Assassin’s Creed : Origins
Je ne l’ai pas encore fini, j’en suis même vraisemblablement assez loin alors que je viens tout juste de dépasser les 27 heures de jeu, mais je peux déjà vous dire qu’il s’agit là de ma plus belle expérience de l’année. Et je vous dis ça sans la moindre hésitation alors que deux monstres sacrés sont sorties cette même année. Mais que voulez-vous, je n’ai pas encore joué aux nouvelles aventures de Link, j’ai passé de merveilleux moments avec Mario, il a d’ailleurs la seconde place dans mon classement, mais c’est sans conteste Bayek qui remporte la palme du meilleur pote de galère pour cette année. Ça va peut-être vous paraitre fou, mais il y a bien longtemps que je n’avais pas pris autant de plaisir à lancer le même jeu chaque soir. Pourtant, Assassin’s Creed : Origins a bien des défauts, comme une très mauvaise maitrise de la narration ou une mythologie pas assez bien exploitée pour un jeu censé raconter les origines de la franchise, mais ils sont complètement balayés par tous les plaisirs qu’il a à offrir. Comme se retrouver tout seul au milieu d’un désert ardant, crapahuter dans les rues d’Alexandrie, remontrer le Nil pour chasser le crocodile, monter sur la tête du Sphinx, explorer un tombeau dans la grande pyramide de Gizeh ou encore observer sa cible avec Senu avant de fondre sur elle sans avoir alerté les gardes. Sincèrement, je peux parfaitement comprendre qu’on ne puisse pas apprécier le jeu, le trouver ennuyeux ou que sais-je, mais on tient là le meilleur des Assassin’s Creed. Une franchise qui vient d’ailleurs de fêter ses dix ans.
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Mario Odyssey
Je n’ai pas eu la chance de découvrir Mario 64 à l’époque de sa sortie, je n’avais pas la console, mais je pense que j’aurais eu du mal à m’en remettre. Surtout lorsqu’on me dit que Mario Odyssey n’est pas aussi marquant que son ancêtre à son époque. Ce que je peux comprendre, mais que j’ai vraiment du mal à imaginer. Parce que je ne sais pas si vous avez eu la chance d’y jouer, mais Mario Odyssey est un petit bijou, un jeu d’une ingéniosité folle, d’une générosité débordante et visuellement éblouissant. Bon, on est loin de la démonstration technique, mais chaque monde est un délice pour les yeux et un petit bonheur Switch en main. La seule chose que j’ai à lui reprocher est son manque de liant entre les mondes et la sensation de faire un jeu séquencé plutôt que de vivre une vraie aventure. De fait, je pense qu’on prend beaucoup plus de plaisir à picorer Mario Odyssey, ce que j’ai fait, plutôt que de le faire d’une traite. Au final, si vous avez une Switch à la maison, n’hésitez pas une seule seconde.
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Resident Evil 7
En tout début d’année, la saga culte de Capcom mettait l’action de côté pour revenir à ses fondamentaux avec Resident Evil 7. L’angoisse de la solitude, des munitions rares, des énigmes, une sombre demeure bien flippante et des hôtes fous à lier et particulièrement hostiles! Alors que j’avais mis la série de côté à cause des derniers épisodes en date, complétement ratés à mes yeux, j’ai pris un pied d’enfer avec Resident Evil 7. Tellement que je l’ai même terminé une seconde fois dans la foulée en mode « speed run » et que je m’étais même mis en tête de tenter le platine (chose que j’ai finalement abandonné). En plus de poser une ambiance délicieusement oppressante, le jeu est intégralement compatible avec le PlayStation VR pour une expérience assez dingo. D’ailleurs, ça me fait penser qu’il faudrait peut-être que je relance le jeu pour faire le DLC « Not a Hero » et pourquoi pas même taxer le casque VR de mon frère pour me le refaire une troisième fois.
La surprise de l’année : Mario + Lapins Crétins : Kingdom Battle
Tout le monde s’est moqué à son annonce, surtout les fans de Nintendo tout paniqué à l’idée de voir ce pauvre Mario souillé par les Lapins Crétins, mais tout le monde a gentiment retourné sa veste à sa sortie. En plus d’avoir réussi à marier deux univers que tout semblait opposer avec une certaine maestria, Ubisoft (Montreuil et Milan) a surtout développé un jeu très efficace avec un gameplay calibré aux petits oignons. Sans être destiné aux enfants, comme on aurait pu l’imaginer, Mario + Lapins Crétins : Kingdom Battle est un tactical abordable, mignon tout plein, mais avec une difficulté qui peut très rapidement devenir exigeante. Une excellente porte d’entrée au genre.
L’OSEF de l’année : la Xbox One X
On va dire que je critique pour critiquer, je m’en amuse d’ailleurs beaucoup sur twitter, mais la Xbox One X ne me fait strictement aucun effet. C’est pourtant une très bonne machine, une prouesse d’ingénierie pour reprendre le terme à la mode. En plus d’être embarquée dans une carcasse encore plus compacte que celle de la Xbox One S, la nouvelle console de Microsoft est capable d’afficher du 4K nativement avec certains jeux récents. Et quand on est bien équipé, c’est tout de même très appréciable. Mais voilà, j’ai pris l’habitude de jouer aux jeux d’éditeurs tiers sur ma PS4 Pro et j’ai ma Xbox One Fat pour les exclus Microsoft. Je ne me voyais donc pas dépenser 500 euros pour une meilleure définition d’image, mais le même framerate qu’ailleurs. Je ne dis pas que la Xbox One X est une mauvaise console, c’est actuellement ce qui se fait de mieux sur le marché, mais OSEF quand même.
La machine de l’année : La Nintendo Switch
Personnellement, j’estime qu’il n’y a aucun débat, la Nintendo Switch est LA console de l’année. En plus d’être sortie au mois de mars dernier, elle a tout de même accouché en quelques mois de Mario Odyssey, Zelda Breath of the Wild, Mario Kart 8 Deluxe et Xenoblade 2 (ou xenosef pour les intimes). On pourra toujours tiquer sur son catalogue composé de nombreuses rééditions de jeux Wii U, sur le fait qu’elle est moins puissante que les machines de la concurrence, mais ça n’empêche pas la nouvelle console de Nintendo de nous proposer de très bons jeux originaux ainsi qu’une pelletée de pépites indés. Et puis qu’importe, j’adore cette console, j’adore sa philosophie et j’adore y jouer. Alors oui, pour moi, la Switch est la grande gagnante de l’année.