Chaque nouvelle saison se dote d’un nouvel épisode de FIFA. Et comme tous les ans, on a le droit à une communication massive qui nous promet une tonne de nouveautés pour faire de FIFA le jeu de football le plus réaliste jamais sortit. Après un épisode 22 pas désagréable, nous sommes en droit de nous demander ce que nous réserve Electronics Arts pour ce FIFA 23. D’autant plus qu’il s’agit du dernier…
Testé sur PS5 et PC à partir d’une version fournie par l’éditeur
Test de FIFA 23, coup d’envoi !
Avant d’entrer dans le vif du sujet concernant les modes de jeu, le gameplay ou encore le contenu, attardons-nous un peu sur le rendu visuel du jeu. FIFA 23 est toujours tributaire du moteur graphique Frosbite et si le jeu propose un rendu visuel convaincant, il peine toujours autant sur les collisions. C’est dommage de voir qu’après tant d’années, EA n’a toujours pas trouvé de solution sur ce point. Cependant, le rendu global est un bon cran au-dessus de l’épisode précédent. Les faciès les plus connus sont toujours plus réalistes (même si on note quelques ratés parmi des joueurs très connus, comme l’international Français Aurélien Tchouemeni). Le plus gros du travail a été effectué sur la pelouse qui est criante de vérité. Que ce soit en jeu ou sur les ralentis, jamais le gazon n’a semblé si réaliste dans un jeu de football. Pelouse qui subit les marquages du temps au fil des rencontres pour amener encore plus d’authenticité.
Aidé par l’Hypermotion 2.0, FIFA 23 dispose d’animations assez incroyables et le comportement des joueuses et joueurs sur le terrain et extrêmement réalistes. Un gap a été franchi sur ce point et on sent que la technologie apporte un réel plus au jeu. Le tout est évidemment toujours plus immersif que jamais, de nouvelles séquences d’avant match ont été incluses, comme de nouvelles cinématiques lors des recrutements. L’ambiance globale est fantastique, que ce soit pour les chants ou encore les nouveaux commentaires.
Un duo qui fait mouche
Après plus de dix ans de bons et loyaux services, Hervé Mathoux a été poussé à la retraite. Il est remplacé par Benjamin Da Silva et Omar Da Fonseca : la team DADA. Commentateurs stars sur Bein Sport, leur arrivée apporte un sérieux coup de neuf aux commentaires du jeu. Si Omar Da Fonseca donne un peu trop l’impression de lire son texte, Benjamin Da Silva fait un travail exceptionnel et rend les matchs de FIFA 23 très vivants. Ses phrases son toujours bien placées, comme sa façon de célébrer les buts inscrits avec diverses tonalités en fonction de l’importance du but ou de la réalisation. Les commentaires de FIFA avaient besoin de sang neuf et c’est désormais chose faite.
Le destin se joue sur un tir de loin !
Attardons-nous maintenant sur le cœur du jeu : son gameplay. Depuis quelque temps maintenant, FIFA a la réputation d’être un jeu rapide, porté sur l’attaque et qui laisse peu de chances à la défense. Il faut avouer que si quelques efforts ont été effectués, il est toujours trop facile de se mettre en position de frappe. Évidemment, on peut toujours augmenter la difficulté du jeu ou encore régler quelques potards pour ralentir et poser le rythme du match. Mais dans sa configuration par défaut, FIFA 23 reste bien trop proche de FIFA 22. Et même si le rythme semble plus lent et plus posé, il n’en est rien, il suffit de prendre deux équipes stars et de lancer une rencontre pour s’en rendre compte.
Bien évidemment, ça ne rend pas le jeu moins bon pour autant, FIFA 23 reste agréable à jouer, très agréable même. On note une refonte totale des coups de pieds arrêtés et c’est une réussite. Corner, coup franc ou penalties, on prend enfin du plaisir à jouer ces phases arrêtées. Cependant, la grosse nouveauté du jeu reste l’arrivée des tirs puissants. Ces derniers se déclenchent à l’aide des boutons de tranche du pad. C’est une technique de tir qui rappelle très sérieusement celle des frappes sèches dans PES. Mais ça demande un timing et un placement optimal pour être efficace. Le tir puissant est long à sortir, et surtout, il est manuel. Il faut donc viser correctement tout en dosant parfaitement la frappe.
Dans les faits c’est une nouveauté appréciable, on peut enfin mettre des pralines de loin dans FIFA. Mais dans la pratique…Une fois qu’on maitrise le timing et la position, ça fait mal, très mal. Les tirs partent vite, forts et font souvent mouche. Si en mode solo on sait utiliser ces derniers avec parcimonie, ils posent déjà de gros soucis en ligne et particulièrement en mode FUT. Le joueur adverse a certes tout le temps de venir contrer la frappe, mais il faut avouer que le jeu nécessite un correctif sur ce point précis pour éviter les abus. Cependant, on peut compter sur un placement défensif solide et le sacrifice de nos défenseurs qui donneront corps et âmes pour s’interposer entre le ballon et le but.
Enfin, petit point rapide sur la physique de balle qui gagne en réalisme cette année encore et en toute franchise, nous n’avons plus grand-chose à lui reprocher. Tant qu’on aborde le moteur physique du jeu, pour la première fois dans une simulation de football, les filets sont modélisés en 3D. Dans les faits, ça semble anodin, mais les voir se déformer de façon réalistes lors des frappes est grisant et ajoute une touche supplémentaire de réalisme.
Un contenu gargantuesque
Encore une fois, rien à signaler sur ce point précis, FIFA 23 propose un nombre incalculable de modes de jeu. On retrouve le mode carrière, ligue des champions, compétition, FUT, entrainement, Volta etc…Si on ajoute à ça les modes coupes du monde (masculine et féminine), inutile de dire qu’on a de quoi faire jusqu’au prochain jeu de football d’EA.
On note l’arrivée des championnats féminins, ce qui est une excellente chose, bien qu’on déplore cependant l’absence de ligue des champions pour ces championnats. Cependant on salue l’effort de proposer plusieurs clubs féminins dans le jeu, avec de plus, un réel soin apporté à la modélisation des joueuses les plus connues. Et pour les amateurs de la série Ted Lasso, disponible sur Apple TV, vous pouvez même jouer avec l’AFC Richmond. C’est totalement dispensable, mais mettre un but avec Dani Rojas fait tout de même son petit effet. Surtout si on est friand de la série.
Un dernier FIFA pour la route ?
Au final, à qui s’adresse réellement ce nouveau FIFA et que faut-il attendre de lui ? Autant être franc, attendre d’un FIFA qu’il devienne un PES est une mauvaise idée. On attend surtout d’un FIFA qu’il fasse du FIFA en corrigeant ses défauts. Et sur ce point précis il faut avouer que FIFA 23 n’évolue que timidement, mais le pari semble réussi car il nous est désormais impossible de rejouer à FIFA 22. Un dernier épisode réussi avant le début d’une toute nouvelle licence pour EA qui fera ses premiers pas l’année prochaine.