Pas moins de deux ans après sa sortie sur PlayStation 4, Death Stranding est arrivé sur PS5 au mois de septembre dernier dans une version Director’s Cut. Et bien que l’ADN du titre soit un peu malmené, l’œuvre d’Hideo Kojima n’aura jamais été aussi belle et complète. De quoi pousser à l’achat ceux qui n’auraient pas encore rencontré Sam Porter Bridges.
Jeu testé sur PS5 à partir d’une version fournie par l’éditeur
Test de Death Stranding Director’s Cut sur PS5
Si ce n’était pas spécialement le cas avec les différents jeux de la saga Metal Gear, Hideo Kojima a toujours été un créateur qui souffle aussi bien le chaud que le froid chez les joueurs. Ce n’est donc sans réelle surprise que Death Stranding, sa dernière œuvre en date, ait divisé autant les joueurs que la presse. Un jeu tout ce qu’il y a de plus clivant qui a été, et il suffit d’aller faire un tour dans les commentaires des tests ou sur les réseaux sociaux pour le vérifier, aussi bien adoré que littéralement détesté. Il faut dire que proposer un jeu où le cœur du gameplay repose sur la livraison de colis allait forcément créer le débat, mais si le jeu a ses défauts, il a aussi de très nombreuses qualités. Et si vous prenez la peine d’aller lire le test de votre serviteur chez nos amis de Console-toi.fr, vous comprendrez que chez jeuxvideopaschers.fr, on fait partie des joueurs qui ont adoré. D’ailleurs, on avait même écrit un petit guide pour vous aider à bien démarrer l’aventure. De fait, nous allons éviter de vous refaire un test complet du jeu pour nous concentrer sur ce qu’apporte la Director’s Cut et s’il y a un intérêt ou non à repasser à la caisse une seconde fois.
Hideo Kojima’s Cut
Comme son nom l’indique, Death Stranding Director’s Cut n’est pas un remaster, ce n’est pas un remake non plus, mais bien une Director’s Cut. Connaissant l’amour que porte Hideo Kojima pour le cinéma, je pense qu’il n’a pas tergiversé très longtemps avec le service marketing de Sony pour valider cette appellation. Si l’idée ne venait pas carrément de lui. Pour autant, on est bien face à une version améliorée du jeu qui se montre plus étincelant que jamais. Le jeu de base était déjà sacrément joli, surtout sur PS4 Pro, mais on a le droit à un rendu un cran au-dessus avec une définition en 4K pour encore plus de finesse. Néanmoins, on aurait tendance à vous recommander le mode 60 FPS qui en plus de proposer une meilleure fluidité, c’est un peu le but, donne un cachet beaucoup plus réaliste et naturel au jeu. Pour autant, le framerate du mode 4k reste costaud et accuse seulement quelques chutes à certains moments comme lors de l’apparition des échoués par exemple. De plus, Death Stranding Director’s Cut propose un mode 21/9 vraiment chouette avec un champ de vision beaucoup plus large. Malheureusement, on a le droit à une bande noire en haut et en bas de l’écran, mais ça donne un côté cinématographique au jeu qui est loin d’être déplaisant.
Chronopost’s Cut
Au-delà de l’aspect purement technique, Death Stranding Director’s Cut apporte également son lot d’ajouts dans le contenu et même au niveau du gameplay. Malheureusement, il va falloir suffisamment avancer dans l’histoire avant d’en voir la couleur, d’autant plus que c’est une véritable purge de récupérer la sauvegarde de la version PS4 du jeu. Quoi qu’il en soit, on a déjà le droit à de nouvelles missions de livraison parfois dans des zones inédites du jeu. Bon, autant vous dire qu’elles n’apportent rien de concret au lore du jeu, mais elles proposent un rythme plus soutenu et feront surtout les yeux doux aux fans d’infiltration et surtout de Metal Gear qui prendront, à coup sûr, beaucoup de plaisir à les faire. Ensuite, le jeu propose également de nombreux ajouts quant à la livraison des colis ou ai niveau de l’exploration. Par exemple, on a la possibilité d’avoir un petit robot qui fait le boulot à notre place, des nouveaux types de ponts pour passer certains obstacles et il y a même une catapulte pour envoyer des colis plus loin sans avoir à se les coltiner sur le dos. En somme, le jeu intègre des nouveautés qui semblent avoir été mises en place pour faciliter la vie des joueurs. Comme quoi, Kojima Productions et Sony ont écouté avec attention les nombreuses critiques à propos du jeu et son côté très radical. Pour autant, si ces différents ajouts n’ont rien de d’obligatoire, c’est à la discrétion des joueurs, on trouve qu’ils viennent légèrement dénaturer l’ADN du titre. Surtout lorsqu’on voit qu’on a même le droit à un circuit pour se lancer dans des courses à moto. Si la maniabilité était au rendez-vous, pourquoi pas, mais en l’état, ça reste plus de la bonne blague qu’autre chose.
On achète ou pas ?
Est-ce que Death Stranding Director’s Cut vaut le coup ? La réponse est incontestablement oui. Cette version est de loin la meilleure, elle est plus jolie, apporte de nouvelles missions ainsi que des mécaniques pour venir en aide aux joueurs les moins patients. Cependant, si on a déjà passé plus de cinquante heures sur le jeu de base, la question a vraiment de quoi se poser. Les fans de Kojima passeront à la caisse sans même lever un sourcil, on ne s’inquiète pas pour eux, mais pour les autres, il va falloir peser le pour et le contre. À prix fort, on pense que l’achat est sans doute un peu prématuré, mais en occasion ou lors de soldes, pourquoi pas, surtout si vous avez apprécié le titre. La formule fonctionne toujours aussi bien et quoi qu’on en dise, l’univers de Death Stranding dégage ce petit je ne sais quoi de vraiment particulier.