En attendant l’arrivée d’un nouvel épisode 3D qui devrait arriver l’année prochaine, SEGA nous propose de soulager notre manque de hérisson bleu avec Sonic Colours : Ultime, le portage d’un jeu Wii sorti il y a déjà plus de dix ans ! Un titre explosif au gameplay varié qui aurait tout de même gagné à un être un peu plus net sur Nintendo Switch.
Jeu testé sur Nintendo Switch à partir d’une version fournie par l’éditeur
Le portage d’un bon Sonic 3D
Même chez les plus jeunes joueurs, tout le monde, ou du moins presque, connait Sonic. Pourtant, à quelques exceptions près, la majorité sera d’accord pour dire que l’âge d’or du hérisson bleu remonte maintenant à de nombreuses années, là où l’excellence reposait sur son gameplay en 2D. Et il n’y a qu’à voir l’accueil et le succès de Sonic Mania pour s’en assurer. Tout ça pour vous dire que Sonic et la 3D n’ont jamais fait bon ménage, la faute à une succession de titres bancaux, mauvais, voire tout simplement honteux, qu’on s’est coltiné depuis tellement d’années que Sonic est presque devenu une blague chez certains. Ce qui n’empêche pas les exceptions d’exister ! Sonic Adventure reste encore aujourd’hui un titre culte pour de nombreux joueurs (comme votre serviteur) et Sonic Colours est lui aussi un très bon épisode. Beaucoup de joueurs sont peut-être passé à côté en 2010 lorsqu’il est sorti sur Wii et ce portage devient donc une excellente occasion de le découvrir en plus de profiter de ses quelques petites nouveautés.
Quadricolore, les quatre couleurs primaires
Dans Sonic Colours : Ultimate, le docteur Eggman a changé ! C’est devenu quelqu’un de bien. Tellement sympa qu’il a décidé d’ouvrir un gigantesque parc d’attraction dans l’espace afin que tout le monde puisse s’y amuser dans la joie et la bonne humeur. Sauf que vous vous doutez bien que tout ceci n’est une énorme farce et que l’ennemi de toujours de Sonic cache un terrible dessein. Celui de capturer les Wisps, une espèce extraterrestre toute mignonne, afin de récupérer leurs pouvoirs. Des pouvoirs qu’on va justement pouvoir utiliser à notre avantage pour déjouer les plans du crâne d’œuf. En effet, l’une des particularités du gameplay de Sonic Colours : Ultimate est de pouvoir utiliser un bref instant le pouvoir des Wisps qu’on peut croiser dans les niveaux. Selon sa couleur, on pourra être capable de se transformer en rayon laser, d’être un fantôme capable de traverser les murs ou encore de devenir une foreuse pour creuser sous la terre. Une mécanique de jeu vraiment très intéressante qui apporte énormément de variétés et qui permet surtout d’évoluer dans des niveaux très vastes qu’on peut découvrir et redécouvrir. Car si le but reste d’aller d’un point A vers un point B, les différents niveaux regorgent de secrets et autres collectibles qu’on ne peut débusquer qu’en y retournant plusieurs fois. Ce qui fait de Sonic Colours : Ultimate un jeu à forte rejouabilité. Pour le reste, on est face à un titre très explosif où Sonic dévale les niveaux à très grande vitesse avec une caméra qui alterne entre la vue de côté et de dos. Le tout agrémenté de phases de plateforme assez classiques où l’on doit sauter ici et là pour s’ouvrir le chemin. Ce qui nous amène à sans doute le plus gros problème du titre, un rythme de jeu mal maitrisé où l’on échoue à cause de la mauvaise lisibilité des QTE ou encore un obstacle mal placé. De quoi se sentir un peu trop souvent frustré par un jeu au demeurant très agréable.
Sonic Flou
Si vous avez déjà joué au jeu sur Wii à l’époque, vous devez sans doute vous demander ce qu’apporte concrètement cette version Ultimate. Ainsi, en plus du 60 fps et de la 4K si vous optez pour les versions PlayStation et Xbox, le jeu vous propose maintenant des graphismes améliorés, la possibilité de personnaliser Sonic, l’arrivée d’un tout nouveau Wisp ou encore Tails qui vient maintenant vous récupérer lorsque vous faites une sortie de piste. Rien de fondamentalement révolutionnaire, mais quelques petits ajouts ici et là pour donner un second souffle à un jeu qui vous auriez déjà terminé il y a dix ans. Quant à la version Nintendo Switch du jeu, c’est un peu la dernière de la classe. En effet, bien que le framerate soit parfaitement stable, le jeu affiche un léger flou permanent qui est vraiment désagréable à la longue. Surtout lorsque l’écran est surchargé et que la caméra dézoome pour donner une vue d’ensemble. Ça a tendance à nuire à la lisibilité qu’on soit en mode docké ou non. Quoique le problème est tout de même moins perturbant lorsqu’on joue sur un écran de télé. Malgré ça, Sonic Colours : Ultimate reste parfaitement jouable sur Nintendo Switch et c’est aussi un très bon moyen de profiter de l’un des meilleurs Sonic 3D au creux de la main. Et ça, mine de rien, ce n’est pas rien !