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Test de FIFA 20 sur Xbox One X

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Chaque année, la gué-guerre fait rage entre les « Pro-PES » et les « pro-Fifa ». Cette bataille me dépasse tant elle est absurde ; si les deux jeux sont bons, n’est-ce pas une bonne chose pour nous ? Ce test de FIFA 20 ne prendra donc pas en compte la qualité de son rival de chez Konami. Le test de Marko est en ligne si vous voulez causer de PES 2020 ; ici, on va se concentrer sur le titre d’EA.

J’y ai joué sur Xbox One X à partir d’une version achetée dans le commerce

FIFA 19.5 ?

Non, ce n’est pas la note que l’on va attribuer à FIFA 20, mais une question qui se pose légitimement. Après le cru de l’an dernier franchement médiocre en tout point, EA n’avait pas intérêt à proposer une simple mise à jour de ce dernier. Heureusement, on comprend dès les premières minutes jouées que la firme ricaine tente d’apporter quelques nouveautés de gameplay. La plus flagrante d’entre elles, c’est le rythme de jeu, bien plus lent que dans le 19 et donc plus « réaliste ». Paradoxale, cette quête du réalisme. Car d’un côté, on retrouve effectivement des éléments nouveaux qui l’illustrent de manière positive, comme par exemple une nouvelle physique de balle et de contacts entre les joueurs. On a donc moins l’occasion d’éclater de rire face à un joueur qui s’envole à 100 mètres suite à un bug de collision, ou de hurler de rage suite à un but encaissé venu d’une frappe des 35 mètres. Globalement, il est d’ailleurs moins aisé de marquer contre l’IA. La faute à des défenses qui se placent mieux qu’à l’accoutumer, et à des gardiens globalement moins nuls qu’auparavant. J’ai néanmoins remarqué que le mien, peu importe ses stats, a tendance à ne pas capter les ballons sur les centres mais à les repousser bêtement et faiblement dans l’axe, ce qui m’a coûté plusieurs points depuis le début de saison.

D’un autre côté, cette volonté de vendre du « réalisme » semble toujours autant inatteignable, pour des raisons plus ou moins grotesques. Déjà en termes de graphismes : FIFA 20 n’est pas plus beau que son prédécesseur, ni plus fluide, ni plus immersif. On retrouve certes d’excellentes ambiances dans les grands stades d’Europe, renforcées par l’ajout de Tifos. Mais comment réagir face aux commentaires toujours aussi catastrophiques de Pierre Menes et Hervé Mathoux, redondants et fades ? Comment accepter ces ridicules accords passés entre les clubs et les éditeurs, qui font que j’ai disputé la finale de la Ligue des Champions contre le Piemonte Calcio et non la Juventus ? Pourquoi rajouter des ramasseurs de balles si on s’aperçoit clairement qu’ils ne la tiennent pas réellement lorsqu’ils la renvoient ? Pourquoi les supporters font-ils tous la même chose dans les tribunes ? Pourquoi ceux du PSG chantent « merci Paris » à chaque but marqué par le PSG, même lorsqu’il s’agit d’une ouverture du score à la 5ème minute de jeu ?

Tant d’interrogations qui relèvent plus ou moins du détail, mais qui sont de vrais freins à ce réalisme si recherché. Et si la solution, c’était de le mettre de côté ?

Chaque partie porte son lot de frissons…

Foot 2 Rue ! La vraie et meilleure nouveauté de ce FIFA 20, c’est Volta, qui n’est autre que le successeur de l’excellente saga des Fifa Street. Ce mode, qui propose du 3v3, 4v4 ou 5v5 (avec ou sans gardien pour les deux dernières configs) est réussi à bien des égards. Déjà grâce à son gameplay : même sans être un maître des gestes techniques, vous pourrez sans difficulté en réaliser durant les rencontres et marquer des buts spectaculaires. De même, le scenario qui découle de ce mode, sobrement intitulé Histoire Volta, est plutôt sympathique et vous propose de créer votre avatar, qui rejoint une team avec l’ambition de remporter des compétitions à l’échelle mondiale. On appréciera également les features avec les célèbres freestyleurs Ed van Gils, Jayzinho et Kotaro Tokuda ainsi que la diversité des terrains sur lesquels on dispute nos rencontres. De Tokyo à New York en passant par Londres, chaque décor est assez bien travaillé et retranscrit une ambiance différente. La progression dans ce mode histoire s’avère ainsi plaisante et rythmée, tout en proposant un vrai challenge en difficulté Légende. Une aubaine pour les amateurs de foot arcade, nostalgiques des Street de l’époque.

Le mode volta dans FIFA 20

Une Carrière remaniée, mon cher Éric

J’ai un peu honte de faire des vannes à la Stéphane Guy, d’autant que le mode Carrière de ce FIFA 20 est pour le coup véritablement réussi. Depuis quelques années maintenant, EA s’attarde davantage sur celui-ci en apportant au fur et à mesure divers ajouts bienvenus. Cette saison, un travail sur l’aspect mental des joueurs et du groupe a été effectué, par différents moyens. Déjà, la mise en place de véritables conférences de presse avant et après les matches est un vrai plus en ce qui concerne l’immersion. Même si elles ne se composent que de trois questions chacune, vos réponses influenceront le moral d’un de vos joueurs et de votre groupe, ce qui affecte vraiment les performances de l’équipe. C’est assez flagrant : lorsque vous connaissez une période de creux, vos joueurs se fatigueront plus rapidement, auront davantage de déchets dans leur jeu et d’imprécisions dans leurs placements. Il est aussi possible de répondre aux traditionnelles requêtes des joueurs – « coach, je veux jouer » reste la plus fréquente – et vos réponses peuvent avoir des conséquences drastiques en fonction de l’égo du joueur. J’ai été contraint de licencier un jeune de mon équipe qui me réclamait du temps de jeu, et à qui j’ai répondu « tout ne tourne pas autour de toi ». Ambiance.

le mode FUT dans FIFA 20

En ce qui concerne les autres nouveautés, on trouve la possibilité de personnaliser encore davantage son avatar de coach, tant physiquement que vestimentairement, ce qui relève de l’anecdote mais n’en est pas moins appréciable. Toujours pour ce qui est d’anecdotique, la négociation entre les dirigeants / joueurs et vous dans le rôle de coach peut s’effectuer désormais au restaurant. Ça ne sert à rien, mais c’est drôle. En tout cas, la difficulté du mode Légende me semble un peu plus relevée qu’à l’accoutumer et offre un véritable challenge. Remporter des titres – dont la Ligue des Champions ou la Ligue Europa, puisque c’est EA qui a les droits depuis l’an dernier – est ainsi véritablement grisant.

Plein le FUT

Le mode le plus apprécié des FIFA modernes reste Ultimate Team, qui subit cette saison un léger relift dans les menus. Plus ergonomiques qu’au préalable, ils constituent néanmoins l’une des rares nouveautés d’un mode qui, à mes yeux, est aussi excellent dans son concept que minable dans sa conception. EA oblige, FUT n’est qu’un affligeant Pay To Win, qui vous incite à investir votre argent réel pour essayer de looter les meilleurs joueurs et obtenir une équipe quasi invincible. En jouant de manière classique, sans lâcher son oseille donc, quelques centaines d’heure de jeu dont de l’achat/revente de joueur (avec les crédits du jeu, et non de l’argent réel) sont indispensables pour espérer obtenir une équipe convenable. À noter aussi qu’il est quasiment impossible de battre une équipe composée de joueurs « spéciaux », tant les caractéristiques de ces derniers sont totalement cheatées. C’était déjà un peu le cas dans le 19, c’est encore plus flagrant dans FIFA 20. FUT n’a donc d’intérêt que si vous jouez entre amis, auquel cas vous vous amuserez réellement.

le mode FUT de FIFA 20

1 COMMENTAIRE

  1. Pour ma part, je préfère FIFA 20 à eFootball PES 2020. Je trouve qu’EA a réussi à améliorer le gameplay de cet opus. Même si on doit jouer avec le Piemonte Calcio et non la Juventus de Turin, FIFA reste le meilleur simulateur de football.

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Sans être révolutionnaire, FIFA 20 se remet sur le bon chemin après un épisode 19 totalement raté. Fort d’un gameplay plus posé et plus convaincant ainsi que de modes Carrière et Volta très réussi, il saura assurément plaire aux fans du plus beau sport du monde. Carton rouge en revanche pour le mode Ultimate Team, véritable pay to win honteux et représentatif de ce qui se fait de pire dans le jeu vidéo actuellement.Test de FIFA 20 sur Xbox One X