Le plus chouette avec A.O.T. 2, l’Attaque des Titans 2 pour ceux qui ne sauraient pas de quoi je parle, c’est qu’en plus de m’avoir poussé à enfin découvrir l’anime, il m’a surtout permis de me détendre après de grosses journées de taf à l’aide d’un gameplay d’une limpidité enchanteresse : le charcutage à grande échelle.
Oui, vous avez bien lu. Nous sommes en 2018 et je découvre seulement l’Attaques des Titans. Bon, ça fait quand même un paquet de temps que je connais, que j’ai lu ou écouté l’avis de beaucoup de monde sur le sujet, je me suis même aventuré à regarder du coin de l’œil quelques minutes du premier épisode mais non…ça ne m’avait jamais intéressé plus que ça. Du coup, lorsque la version PS4 d’A.O.T. 2 est venue se poser dans ma boite aux lettres, je me suis dit qu’il était temps pour moi de m’attaquer enfin à ce « monument » de l’anime japonaise moderne. Et vous savez quoi ? Bah je ne regrette absolument pas. Mais ce qui nous intéresse aujourd’hui ne repose pas sur ce que je peux regarder en ce moment sur Netflix, mais sur ce qui se passe sur ma PS4 Pro qui a d’ailleurs la fâcheuse tendance à cracher ses tripes à chaque fois que je lance le jeu. Pour remettre les choses dans leur contexte, A.O.T 2 raconte les évènements des deux premières saisons de l’Attaque des Titans sauf qu’on y incarne un nouveau personnage qu’on crée nous-même dès les premières minutes du jeu. C’est ainsi que Solid Snake est né et qu’il a rejoint le bataillon d’exploration aux côtés de Mikassa, Eren et Armin. L’idée est plutôt intéressante, mais je trouve la mise en place un peu bancale. Car en s’appuyant sur des scènes de l’anime pour habiller le récit du jeu, ce qui est pour le coup vraiment pas mal, tout tombe à plat dès qu’un personnage nous pose une question qui demande une réponse parmi trois choix possibles. Une nouveauté de gameplay censé apporter un peu de diversité à l’ensemble et renforcer les liens entre les personnages une fois au combat. Si ça fonctionne plutôt bien lors des phases d’exploration où on peut tailler le bout de gras avec un peu tout le monde, le ressenti est différent lors des cinématiques où ça casse le rythme en plus de donner un côté très générique à certaines séquences. Mais qu’importe, on ne joue pas à A.O.T. 2 pour sa narration, mais pour son gameplay qui ne manque clairement pas de piquant et d’hémoglobine.
Bien que développé par Omega Force, une petite PME Japonaise à qui l’on doit la série des Dynasty Warriors, A.O.T. 2 n’en n’est pas pour autant un Muso, ce style de jeu où on affronte des mobs par paquet de cent, mais en garde tout de même une certaine idée. On part ainsi sur un gameplay un brin répétitif, mais incroyablement plaisant et qui respecte avec une certaine maitrise l’ADN de l’animé. Comme le dynamisme des déplacements grâce à l’équipement tridimensionnel qui permet de nous propulser dans les airs et filer entre les bâtisses de la ville avec une facilité déconcertante. De quoi se déplacer très rapidement pour aller mettre une volée aux nombreux titans qui détruisent toute la ville en plus de bouffer tout le monde. En ce qui concerne les combats, il suffit de cibler un titan, de sélectionner l’un de ses points faibles et d’appuyer sur une triangle une première fois pour se propulser vers lui et une seconde fois au bon moment pour y mettre un bon gros coup d’épée. De quoi l’affaiblir en lui tranchant un bras ou une jambe avant d’attaquer sa nuque et le tuer sous une énorme gerbe de sang. Le tout en prenant garde à la jauge de gaz, le combustible utilisé pour se propulser, et à l’état des lames qui ont la fâcheuse tendance à s’émousser rapidement. Les combats demandent une gymnastique pas très abordable de prime abord, il y a de quoi s’emmêler les pinceaux entre le ciblage, la sélection du point à frapper ou encore le timing de l’attaque, mais on finit par s’y habituer très rapidement. Il est même possible de faire tomber des titans en seul coup si on arrive à les prendre par surprise en les ciblant de loin avec la touche R2. De quoi se donner un peu d’air lorsque les rues débordent de titans et qu’on ne sait plus où donner de la tête. Ce qui arrive très souvent et qui nous amène justement à l’un des points faibles du jeu : son côté brouillon et foutraque.
Ça va trancher chérie
En plus de proposer un gameplay qui demande à être apprivoisé avant d’exploser manette en main, on se retrouve parfois submergé par des éléments parasites qui viennent malheureusement compliquer la donne. Comme cette saleté de caméra qui en fait souvent qu’à sa tête, surtout lorsqu’on se fait cibler par un titan qui a décidé de nous bouffer, ou lorsqu’on se retrouve coincé sous une corniche ou contre un muret avec une armée de titans autour de nous alors qu’on virevoltait dans les aires 5 secondes plus tôt. Aussi, j’éviterais de vous dire tout le mal que je pense de la carte illisible ou de la gestion des objectifs qui manque cruellement de clarté à mon gout. Mais voilà, après quelques heures de jeu au compteur et surtout un peu plus de pratique, on finit par oublier tous ces désagréments et c’est le plaisir de jeu qui finit par l’emporter. D’autant plus que les titans deviennent rapidement plus coriaces et on prend un malin plaisir à les charcuter à plusieurs. Parce que si on peut très bien faire le boulot tout seul, le jeu n’étant fondamentalement pas très compliqué, on peut avoir le support de quatre alliés maximum et leur donner l’ordre d’attaquer les titans qu’on cible. De quoi faire faire le sale boulot aux autres avant de tirer toute la gloire d’une décapitation bien sanguinolente une fois le titan bien affaibli ou encore se sortir de la panade lorsqu’on est à court de gaz ou de nouvelles lames. Des consommables qu’il ne faut pas du tout prendre à la légère et dont on peut faire le plein dans des forteresses que l’on peut développer en cours de jeu. Pour le reste, le titre d’Omega Force est techniquement assez timide, mais reste très propre et respecte à la lettre toute la direction artistique de l’anime. De quoi faire plaisir aux fans qui pourront prolonger l’expérience de jeu en ligne dans différents modes jouables jusqu’à quatre où il est même possible d’incarner un titan. Perso, je préfère m’investir dans le mode histoire que je n’ai toujours pas terminé, mais hormis le côté parlotte avec les alliés ou la gestion des forteresses que je trouve inintéressante, le gameplay du jeu est vraiment très plaisant et j’y prends beaucoup de plaisir pour le moment. Et c’est bien tout ce que je demandais au jeu.
Et la version Switch dans tout ça ?
Par Captain Taverne
Acheter le jeu sur AmazonEn découvrant un peu par hasard qu’une version Switch allait sortir, j’ai immédiatement pensé au pire (coucou WWE 2k18). Pourtant la dernière console de Nintendo a prouvé qu’elle savait y faire, sous réserve de quelques concessions, comme avec Bayonetta, One Piece Unlimited World Red ou même le très surprenant NBA 2K18. Le dilemme s’est alors instauré : Jouer sur PS4 / Xbox One en profitant au maximum de la technique ou alors m’imaginer trancher du deviant partout… J’ai donc donné sa chance à cette version Switch et je ne regrette absolument pas ! Certes, la distance d’affichage est moindre. le clipping et l’aliasing sont fournis d’origine sans supplément, mais le tout tourne impeccablement comme une descente de Vic Mackey ! Que ce soit en mobile ou sur son dock, cette version Switch ne déçoit pas.
Graphiquement c’est forcément moins fin, mais ça tient largement la route. Pour vous faire une idée, cette version Switch est à mon sens légèrement au-dessus du premier sur PS4. Donc pas aussi beau que ses concurrentes, mais loin d’être dégueulasse ! Au niveau du contenu on retrouve exactement le même que dans les autres versions avec les modes histoire et bonus comme cœur du jeu. Même les cinématiques sont au rendez-vous et elles sont très réussies. Côté gameplay, ça se prend en main aussi bien que ses aînées, pas besoin de s’encombrer de la manette pro bien qu’elle soit évidemment compatible. Il n’y a pas de featurettes avec le gyro, et franchement c’est tant mieux… On se souvient tous de Wii Music hein… Si tu veux secouer du joycon, 1-2 Switch est là pour ça, ici, on veut repousser du titan.
Au final, on se retrouve avec une excellente version, développée avec soin qui tient compte des limitations techniques de la Switch, tout en offrant une vraie expérience de jeu. En résumé si t’as une Switch et que tu veux manier ton équipement tridimensionnel partout, fonces ! La version PS4 / Xbox One n’offre qu’un peu plus de finesse (aliasing et clipping en moins) mais tu monopoliseras la télé et tu t’embrouilleras avec madame (ou monsieur) les soirs de Koh Lanta…
Hâte de l’essayer, je vais attendre une petite baisse avant :p
J’ai adoré le premier et celui là à bien l’air d’être dans sa continuité.
Super test !